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12 juin 2024

Où va la France ?

 

 

Il y aura donc un (nouveau) "front populaire" en France pour les élections législatives planifiées dans moins de trois semaines, suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale par un Macron plus "verticaliste" que jamais.

Un (nouveau) "front populaire", c’est-à-dire une union entre différentes formations de gauche qui étaient à couteaux tirés ces derniers mois, comme la campagne pour les élections européennes l’a encore amplement démontré.

Mais face à une menace fasciste, face à la perspective d’un gouvernement d’extrême-droite dirigé par Jordan Bardella ce qui serait une triste première dans l’Hexagone (Vichy et Pétain ont surgi dans un contexte exceptionnel d’une guerre mondiale, pas via l’expression du suffrage universel !) – la gauche avait et a besoin d’unité, pas de division !

Aujourd’hui, l’heure est prioritairement au "front unique" dans les urnes.

Bien sûr, au-delà de l’urgence électorale, un "front unique" devra aussi être construit par en bas, dans les luttes et dans l’action. Le coup de poker de Macron, les résultats obtenus par le RN le 9 juin et la perspective de plus en plus réelle de voir un dirigeant lepéniste arriver à Mattignon, ont d’ailleurs déjà provoqué de nombreux rassemblements et de nombreuses manifestations dans différentes villes françaises. Un sursaut sans doute tardif mais néanmoins salutaire. Il n’y a pas d’autres voies pour changer les rapports de forces à plus long terme.

Dans l’immédiat, les gauches unies pourront-elles mettre en échec la manœuvre habile de Macron (de son point de vue) qui voudrait réduire la représentation parlementaire des différents partis de gauche (et surtout La France Insoumise !) à la portion congrue, et favoriser ainsi le RN (version contemporaine de l'infâme formule "mieux vaut Hitler que le Front Populaire"), définitivement érigé par lui en seule "alternative" au "macronisme" ? Réponse les 30 juin et 7 juillet.

Bon courage et bonne m… à mes amis français face à ce nouveau tournant majeur dans la vie politique Outre-Quiévrain !

 

 

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10 juin 2024

SÉISMES

 
Comme on pouvait le craindre, les différentes élections de ce 9 juin ont matérialisé un glissement vers la droite et l’extrême-droite de l’échiquier politique. Il s’agit même d’un véritable basculement, tant les scores enregistrés par le MR et Les Engagés dans la partie francophone du pays, et par la N-VA et le VB dans la partie néerlandophone, dépassent largement les prévisions des sondages qui leur étaient les plus favorables. Même en Wallonie, les droites ont cartonné et toute perspective d’une majorité des "gauches" ou des "progressistes", peu importe la terminologie, est désormais hors d'atteinte !
 
Il serait vain de se cacher derrière son petit doigt ou d’essayer d’embrouiller la situation en ayant recours à la langue de bois. Ce séisme est le reflet d’un glissement très droitier de l’électorat : manifestement, les citoyen(ne)s sont aujourd’hui plus sensibles aux thématiques sécuritaires ou liées aux migrants qu’aux thématiques de justice sociale ou de justice climatique. Inquiétante aussi cette avancée dans l’imaginaire collectif des valeurs de la compétition et de "l’inégalitarisme " : les pauvres sont de plus en plus pointés du doigt et le discours sur les "assistés" répété en boucle par les ténors libéraux de toute obédience fait mouche. L’homophobie, la détestation de ce qui est différent et même le sexisme, par delà les grandes déclarations et en dépit du mouvement "Me Too", regagnent également du terrain.
 
Les reculs voire les déroutes spectaculaires des partis "socialistes" et "écologistes" ne sont pas le fruit du hasard, mais une conséquence de leur acharnement à se vautrer dans des alliances "contre-nature", leur abandon de toute perspective alternative et de tout combat pour un vrai changement de société, au profit d’une morne gestion du capitalisme. Leur discrédit est ainsi de plus en plus grand, et le désarroi que leur comportement génère s’accroît au fil des ans !
 
C’est dire si les prochains mois et les prochaines années vont être difficiles pour "ceux d’en bas", avec une nouvelle offensive austéritaire et de nouvelles remises en question des "conquis" historiques de la classe ouvrière. C’est dire aussi qu’il n’y aura aucune action vigoureuse pour enrayer la catastrophe écologique, tant les priorités des droites sont la défense des intérêts du capital et la garantie d’une "concurrence libre et non faussée", au détriment de la préservation de la planète. Le productivisme et l’extractivisme ont décidément de beaux jours devant eux, et les illusions d’un "capitalisme vert" des écologistes et sociaux-libéraux n’ont évidemment pas contribué à renverser les représentations dominantes véhiculées par notre mode de production et de consommation gangrené par le fric.
 
Il faudra également être attentif aux dérives "autoritaristes" des projets néo-libéraux et, en matière de politique internationale, ce ne sont pas les gouvernements qui se profilent qui agiront pour stopper le génocide à Gaza, ou édifier un monde plus juste et plus "humain" !
 
Seule (maigre) consolation dans cette dévastation, le maintien global du PTB : il progresse (un peu) en Flandre et nettement à Bruxelles, mais il recule en Wallonie où il n’avait par ailleurs pas déposé de listes dans la province du Luxembourg, faute de structuration suffisante...
 
Et maintenant ? Il est un peu prématuré, quelques heures après ce coup de massue, d’élaborer de grandes stratégies sur papier ! Il est certain qu’il y aura un difficile travail de construction et de reconstruction, avec au minimum un retour aux "fondamentaux" de gauche. Il est certain également qu’il faudra tenter de reconstruire un rapport de forces en s’appuyant prioritairement sur les luttes et des formes d’auto-organisation par "en bas". Et il serait sot de ne pas travailler à une plus grande unité des "forces de progrès".
 
Mais à chaque jour suffit sa peine et l’heure est maintenant à la réflexion critique en s’appuyant sur un bilan lucide et sans concessions de ce dimanche noir !
 
NB : à de rares exceptions près, les tendances au niveau de l’UE sont évidemment semblables aux nôtres. Mais la complexité de l’échafaudage communautaire européen et les spécificités nationales nécessitent une analyse ad hoc approfondie...

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08 juin 2024

Élections : l'épilogue est proche

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Inutile de tourner autour d’un isoloir de bureau de vote, rien ne changera après le 9 juin si les mêmes partis se retrouvent à nouveau ensemble dans les différents gouvernements. Ils poursuivront une politique identique, amalgame d’austérité, d’attentisme face au défi écologique, de démocratie au rabais, d’inhumanité envers les damnés de la Terre.
 
Le changement exige une rupture avec l’enlisement dans le capitalisme et son idéologie néo-libérale. Cette rupture ne viendra ni du PS, ni d’Écolo qui s’accommodent sans scrupule de coalitions avec les droites, notamment avec le MR, et qui justifient leurs multiples renoncements au motif de la nécessité de "compromis".
 
Pas la peine de détailler ici le bilan consternant de ces alliances au cours du dernier demi-siècle, celui de la "Vivaldi" sortante suffit amplement à illustrer de spectaculaires capitulations:
 
- Le projet de dépénalisation de l’IVG et d’allongement des délais a été gelé pour ne pas heurter le CD&V ;
- Deux centrales nucléaires ont été prolongées alors qu’elles devaient toutes être à l’arrêt en 2025, selon une loi de… 2003 ;
- Les organisations syndicales n’ont pu négocier des augmentations salariales au-delà de 0,2 % par an ;
- L’âge légal de la retraite est toujours maintenu à 67 ans, à l’horizon 2030 ;
- L’impôt sur la fortune est resté dans les cartons des promesses électorales non tenues ;
- Les migrants n’ont bénéficié d’aucune opération de régularisation généralisée et les centres fermés demeurent ouverts, pire encore Frontex a été adopté en fin de législature ;
- L’inique statut de "cohabitant" qui contribue à maintenir un important niveau de pauvreté n’a pas été supprimé ;
- Aucune mesure d’ampleur pour enrayer la catastrophe écologique n’a été mise en œuvre ;
- Les fermetures de guichets et les augmentations de tarifs à la SNCB se sont poursuivies ;
- Le feuilleton des affaires et scandales a connu de nouveaux épisodes ;
- Aucune action véritable contre le génocide à Gaza n’a été engagée et le gouvernement n’a pas suivi différents pays européens dans leur reconnaissance d’un État palestinien.
 
Cette liste de turpitudes politiques n’est évidemment pas exhaustive et chacun(e) a certainement en mémoire d’autres exemples tout aussi révélateurs. Nous sommes donc proches d’un catalogue à la Prévert, hormis le raton laveur ! 
 
L’heure ne doit toutefois pas être à la résignation. Il n’existe aucune fatalité. Nous avons la possibilité, demain, d’ouvrir une voie pour une rupture.
 
En votant pour le seul parti qui refuse de désespérer et de se soumettre aux exigences du capital, en votant pour le seul parti qui milite pour un changement de cap radical, en votant pour le seul parti qui revendique une rupture avec les politiques austéritaires et antisociales qui font porter le poids des crises sur les travailleurs avec ou sans emploi, en votant pour… le PTB !
 
 

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