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19 octobre 2024

Elections Communales : commentaires en vrac (II)

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Screenshot 2024-10-19 at 09-42-44 A Schaerbeek la liste MR-Engagés récupère un élu et passe devant le PS 'Nous réclamons le mayorat' - RTBF Actus.png

 

 

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Screenshot 2024-10-19 at 09-48-30 « Une ligne rouge » le MR met en garde le PS pour les négociations communales - Le Soir.png

 

 

 

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14 octobre 2024

Elections Communales : commentaires en vrac

 

Dans la foulée des élections du mois de juin, le MR et Les Engagés ont confirmé leur progression. C'est un fait. Mais contrairement à ce que pronostiquait ou à tout le moins espérait George-Louis Bouchez, la "gauche" n'a pas été balayée à Bruxelles et en Wallonie. Le PS garde sa première place dans ses bastions, et le PTB consolide ses scores de 2018. Un résultat jouissif à épingler : Gloub, qui avait fait de Mons un objectif prioritaire et qui voulait à tout prix y devenir bourgmestre, a échoué. Au-delà de ces élections communales, l'enjeu sera maintenant de mettre en échec les politiques régressives des différents gouvernements de droite et, dans un premier temps, ce ne sera pas possible dans les urnes mais dans la rue !

 

 

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Marie-Christine Marghem (MR), dont on connait son militantisme pro-énergie nucléaire et son climato-négationnisme larvé, devient bourgmestre de Tournai grâce à une coalition avec Les Engagés (zéro surprise) et... Écolo ! On a beau savoir que les majorités constituées ne brillent pas très souvent par leur cohérence, mais... Il est vrai que les "Verts" héritent de deux strapontins d'échevins dans cette affaire et que le pouvoir justifie manifestement toutes les acrobaties idéologiques. La défunte "Vivaldi" était d'ailleurs un "bel exemple" en la matière !

 

 

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Même type de scénario, mais inversé : à Ixelles, la liste du bourgmestre écologiste était arrivée en tête hier soir. Mais Christos Doulkeridis ne pourra pas rempiler car PS/MR/Engagés ont conclu une alliance pour l'évincer. On ne peut même pas dire que la stratégie d'un "front des progressistes" est illisible, il n'en existe tout simplement pas à Bruxelles ou en Wallonie !

 

 

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Quelques heures après la fin du scrutin communal, les invectives de la campagne sont déjà oubliées et les partis se précipitent pour négocier des accords. Et comme à d'autres niveaux de pouvoir dans l'histoire de ce pays, PS et Écolo n'hésitent pas à s'associer au MR et aux Engagés, ceux-là même qui gouverneront au Fédéral et à la Région, ceux-là mêmes qui se préparent à taper fort sur la population à coups de mesures austéritaires très dures ! L'échafaudage institutionnel "belge" justifie sans doute à leurs yeux toutes les incohérences. Ainsi par exemple, à Tournai, le PS est éjecté par une majorité MR/Engagés/Écolo, et à Bruxelles ou Anderlecht, PS/MR/Engagés se marient, comme... à la Région. D'aucuns s'étonneront encore si les électeurs affirment ne plus s'y retrouver et disent que "voter ne sert à rien". A ce propos d'ailleurs, en Flandre, où le vote était facultatif, les abstentionnistes étaient près de 40 %, dans des élections "locales" pourtant réputées les plus proches des citoyens. Que serait-ce si le vote n'était pas obligatoire au Fédéral ? Probablement pas mieux que chez nos voisins français ! Et en Flandre toujours, une inquiétante première : la majorité absolue pour l'extrême-droite à Ninove. Sur une ligne raciste et sécuritaire totalement assumée. Un précédent qui pourrait annoncer d'autres dimanches noirs à l'avenir, tant la tendance à la montée du fascisme est forte en Europe ! Il faudra beaucoup plus que des manœuvres et des jeux de pouvoir dans les assemblées parlementaires/conseils communaux pour changer la donne et favoriser l'émergence d'une vraie alternative de gauche. Il faudra surtout une ample mobilisation sociale et il faudra travailler à construire un processus d'auto-organisation par "en bas". Très compliqué évidemment. Le chemin est particulièrement escarpé mais il n'en existe pas d'autre.

 

 

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Des majorités "progressistes" sont possibles dans de nombreuses villes et non des moindres : Liège, Mons, Herstal, Seraing, La Louvière, Saint Gilles, etc. Il semble bien, néanmoins, que les dirigeants du PS ne veulent pas entendre parler d'alliance avec le PTB. Nulle part, sauf peut-être à Molenbeek avec la remuante Catherine Moureaux ! Ils préfèrent de loin négocier avec les droites, MR et/ou Engagés, Engagés et/ou MR. Et pas seulement au détriment du PTB d'ailleurs, parfois aussi au détriment d’Écolo comme le montrent les péripéties politiciennes à Ixelles. Consternant. Mais demain, ils viendront nous dire qu'ils sont les principaux opposants aux gouvernements de droite au Fédéral et dans les Régions, demain ils défileront au premier rang dans les manifestations syndicales avec de jolies écharpes rouges, demain ils tonneront dans les assemblées parlementaires contre leurs "adversaires", alors... qu'ils dirigeront d'importantes communes avec ces mêmes partis qu'ils vilipenderont à Bruxelles ou à Namur, à la Chambre ou au Parlement wallon ! Et que l'on ne vienne pas nous servir des platitudes du style "l'échelon communal (ou provincial) n'a rien à voir avec les niveaux fédéral ou régional". Les discours des partis traditionnels sur le "signal de l'électeur" sont bel et bien une façade qui ne parvient plus à masquer leur tambouille aux différents niveaux institutionnels de l’État Belgique. En ce y compris Écolo, par ailleurs (Tournai !). En réalité, "Verts" et "socialistes" ont abandonné toute colonne vertébrale idéologique et ne sont plus motivés que par l'occupation du pouvoir à (pratiquement) n'importe quel prix. A ce rythme, ce n'est pas demain la veille que se constitueront ici des rassemblements de type "Nouveau front populaire" comme en France ! Qu'attend le mouvement syndical, la FGTB notamment, pour mettre la pression sur ces formations ? Allo, Thierry Bodson...

 

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19:31 Publié dans Blog, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

08 juillet 2024

Et maintenant ?

 

 
 

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Inespéré !
 
Le résultat du second tour des élections législatives françaises est une réelle surprise. La gauche réunie a déjoué tous les pronostics des éditorialistes des chaînes d’information en continu et toutes les prévisions des instituts de sondage : elle termine finalement première force politique de l’Hexagone ! Quant au RN, qui était présenté comme le parti qui allait immanquablement gouverner la France fort d’un tsunami électoral annoncé, il a échoué. La menace fasciste institutionnelle est ainsi provisoirement écartée !
 
Certes, comme ses adversaires, le Nouveau Front Populaire n’obtient pas une majorité parlementaire absolue. Loin de là. Mais il faut se rappeler d’où l’on vient.
 
Il y a un mois, à l’issue d’une campagne terne pour les élections européennes, le parti des abstentionnistes avait gagné et la bande à Le Pen caracolait largement en tête du classement des suffrages exprimés. Les partis de gauche incapables de s’unir avaient obtenu de piètres résultats, dans la dispersion.
 
Soucieux de mettre à profit cette séquence politique, Macron précipita le soir même du scrutin du 9 juin la dissolution de l’Assemblée Nationale et la convocation d’élections législatives rapides. Persuadé qu’il se débarrasserait ainsi de cette gauche désorientée. Et convaincu que c’était une occasion inespérée d’éliminer La France Insoumise, cette "gauche de gauche" qui n’a pas renoncé à défendre un programme radical, ce mouvement politique qui refuse obstinément de se résigner au désordre du capital et aux affres d’une Cinquième République à bout de souffle, cette opposition tenace à sa politique.
 
Pour Macron et ses proches, en prenant de vitesse les uns et les autres, il s’agissait de s’enfermer définitivement dans un entre-soi avec l’extrême-droite et de s’ériger ainsi en seul opposant légitime du RN.
 
Raté !
 
Dans les jours qui ont suivi le tour de passe-passe présidentiel, les différentes composantes de la gauche ont réussi à converger et à s'unir. Elles sont tombées d'accord sur un programme de rupture et sur une répartition des candidatures dans les 577 circonscriptions.
 
Et, après un mois d’efforts pour remobiliser l'électorat populaire, au rendez-vous : un succès surprenant pour maints "experts" es plateaux de télévision !
 
Pour autant, rien n’est fondamentalement solutionné.
 
Malgré ce revers inattendu, le RN a encore progressé en gagnant plusieurs dizaines d’élus supplémentaires. La menace fasciste restera dans les prochaines années une donnée incontournable de la politique française, avec à l’horizon 2027 une élection présidentielle convoitée par Marine Le Pen.
 
Le Nouveau Front Populaire peut gouverner, mais avec moins de 200 "représentants du peuple" il ne dispose pas d’une majorité absolue, ce qui rendra plus difficile la mise en œuvre de son programme. D’autant que l’on peut s’attendre à un nouvel embrouillamini à la sauce Macron, lequel va probablement tenter de diviser ses adversaires et de négocier une alliance de gouvernement avec certaines composantes de droite et... de gauche, à commencer par le PS. Et à l’exclusion évidemment des Insoumis de Jean-Luc Mélenchon.
 
Ce qui doit maintenant primer est la mise en œuvre du programme du Nouveau Front Populaire, pas son abandon qui décrédibiliserait la gauche au plus grand profit de l’extrême-droite !
 
Mais ce qui peut et doit faire la différence, c’est la mobilisation du plus grand nombre. Hier, à Paris, et dans beaucoup de villes de France, l’enthousiasme des rassemblements était évident. Le défi sera de maintenir une implication active venant "du bas", d’autant que la période estivale des congés et le matraquage sportif médiatique sont moins favorables à une intervention de masse directe dans les domaines de la "chose publique" qui concernent pourtant directement la population.
 
Le travail ne fait que commencer.
 
En avant !
 
 
 

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15:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |