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07 septembre 2016

Un tragique "air de déjà-vu" !

« 2.200 personnes sacrifiées par la multinationale Caterpillar, et des milliers de victimes collatérales à prévoir. Pas un mot de l'Ocam. Quel niveau d'alerte contre le capitalisme en voie de radicalisation permanente ? »

 

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Voilà le commentaire laconique que j’ai « posté » sur Facebook,  il y a 72 heures.

cocci-gotlib.jpgDerrière le sarcasme, il y a la consternation, la mauvaise humeur, la révolte.

Mais il n’y a pas l’étonnement.

Car l’histoire économique a une fâcheuse tendance à se répéter et voilà longtemps que des annonces brutales de restructurations avec pertes d’emplois massives viennent régulièrement alimenter l’actualité.

En effet, le capital ne connaît qu’une seule divinité : le profit !  C’était évident hier comme c’est encore évident aujourd’hui,  et comme ce le sera toujours demain…

Dès lors, comment ne pas être surpris par la « surprise » des responsables politiques et syndicaux. Qui  chaque fois entonnent les mêmes refrains : « nous n’étions pas informés », « nous n’avons pas vu venir l’imprévisible », « pourtant nous avions récemment accepté de consentir de gros efforts pour pérenniser le site et l’emploi », « nous avons toujours orienté notre politique fiscale et de subsides pour que la Belgique soit une terre d’accueil pour les investissements étrangers », etc.

Las. Le même  scénario  se reproduit depuis des décennies et la même amnésie frappe les « décideurs » de tous les horizons !

Les champions de la mémoire sélective ne tirent jamais la moindre leçon de ces embardées anti-sociales à répétition, quel qu’en soit le « coût humain »  !

Les ministres continueront donc à nous vanter leur politique de Saint Nicolas en michel.jpgfaveur des entreprises et des multinationales ; le premier d’entre eux s’enfoncera toujours plus dans le déni de réalité et continuera à marteler, sans rire, son slogan de prédilection : jobs, jobs, jobs.

Pour leur part, les syndicalistes, qui ont du galon, multiplieront les coups de menton virils et les déclarations vigoureuses qui… ne seront malheureusement jamais suivis d’actions à la hauteur du défi.

Et la grande majorité de la population, après avoir manifesté (très) brièvement son dépit, retournera à ses obligations et occupations quotidiennes.

Ainsi va la vie dans le capitalisme réellement existant.

Pour mettre fin aux désastres de ce mode de production et de consommation, pour se débarrasser des règles du jeu néo-libérales, il est indispensable de rompre avec ce système.

fgtb-2013-3-f8377.jpgC’est possible… mais uniquement si une volonté massive des travailleurs et des citoyens s’exprime  pour engager un tel combat politique. Ce qui, à l’évidence, n’est pas à l’ordre du jour de leurs préoccupations présentes !

Cette bataille pour inverser la trajectoire de la société doit être envisagée sur le long terme. Devenir hégémonique sur le plan idéologique et culturel, renverser les rapports de force pour changer la vie et être en position de transformer le monde, voilà un chemin particulièrement escarpé.

Il n’existe aucun raccourci pour le contourner, ni aucune recette miraculeuse pour atteindre l’émancipation souhaitée.

 

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Un nouveau tsunami (anti-)social dévastateur

Avec la fermeture du site de Gosselies annoncée brutalement par la direction de la multinationale Caterpillar, ce sont 2101 emplois directs qui passeront à la trappe !

Auxquels il faudra ajouter les pertes d’emplois chez les sous-traitants qui seront impactés par cette liquidation. Selon certaines estimations,  5000 emplois seraient en jeu ici !

L’apocalypse pour les travailleurs donc, mais certainement pas pour les actionnaires de Caterpillar qui ont bénéficié pour 1,4 milliards € de dividendes !

Le couperet, tombé à l’aube du week-end dernier, constitue une nouvelle illustration de la faillite des politiques gouvernementales, basées sur la multiplication de cadeaux et échafaudages fiscaux en faveur des grandes entreprises, au nom de l’emploi et du bien-être social ! Mais les 61 millions € d’intérêts notionnels empochés par la multinationale, pour ne prendre que cet exemple, n’ont absolument pas garanti quoi que ce soit ! Exceptés bien sûr les profits patronaux !

Ni d’ailleurs les sacrifices acceptés régulièrement par les organisations syndicales, elles aussi au nom du « maintien de l’activité économique » et de la « défense de l’emploi ».

Ainsi, en 2013, 1400 des 3700 emplois avaient été supprimés, afin de « diminuer les coûts ». Le personnel avait accepté, sous le chantage,  de subir encore plus de « flexibilité » (annualisation temps de travail). En vain !

Face à ce tremblement de terre, les porte-parole du gouvernement et des partis politiques se contentent de verser une larme,  de partager leur « tristesse » et raoul.jpgd’exprimer leur « compassion ». Mais ces hypocrites se gardent bien d’avancer une seule solution concrète ! Seul le PTB propose la réquisition des terrains, des bâtiments et des machines comme point d’appui au combat pour la sauvegarde de l’outil et de l’emploi…

Structurellement, pour éviter de telles séismes à l’avenir, il est urgent de mettre fin aux mécanismes fiscaux (payés par la collectivité !) favorables aux multinationales, il est essentiel de conditionner la moindre aide publique, et il faut légiférer pour interdire tout licenciement (au minimum dans des sociétés qui accumulent des bénéfices et rémunèrent royalement leurs actionnaires).

Evidemment, il est inutile de se cacher derrière son petit doigt. C’est facile à dire, c’est plus compliqué à réaliser. Le PTB a deux sièges (sur 150 !) au Parlement fédéral et, actuellement,  il n’existe pas de majorité politique pour mettre en œuvre ce type de programme.

fgftb logo lutte.pngD’autant que la mobilisation reste faible. Il fut un temps où l’entreprise, après une telle annonce, aurait été immédiatement occupée par les ouvriers et les employés.

 Rien de tel ici : les syndicats appellent « au calme », demandent aux travailleurs de rester  « dignes » (sic) et de respecter « leur contrat de travail » ! Comme si la « concertation » à venir dans le cadre de la « loi Renault »  allait vraiment changer la donne !  

Pas plus que la seule « concertation sociale » ne peut imposer un changement de cap au gouvernement NVA-MR, la procédure légale prévue ne pourra sauver Catterpillar-Gosselies !

Bref, on croit rêver devant tant de (vraie fausse) candeur, mais il s’agit en réalité d’un cauchemar.

Le mouvement ouvrier s’enfonce dans une impasse et ses principaux dirigeants évitent systématiquement  des choix qui permettraient de trouver une issue : syndicalisme de combat, mobilisation générale, alternative anticapitaliste , travail politique et idéologique pour gagner l’hégémonie sur le terrain institutionnel (une « révolution citoyenne »), …

Alors oui,  la mise en œuvre de solutions de rechange et la rupture avec ce système sont difficiles et prendront du temps, beaucoup de temps.

Mais il n’existe pas d’autre choix.

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23 août 2016

Candidats à la candidature

meluche 6.jpg

Jean-Luc Mélenchon,

sur les candidatures de Nicolas Sarkozy et d'Arnaud Montebourg  :

 

sarko.jpgNicolas Sarkozy est candidat à la primaire de la droite. Le chef de guerre est de retour. Il n’est jamais parti bien loin. Mais il revient plus féroce qu’avant. Son programme annonce une guerre sociale. Il faut dire que sur chaque sujet, Hollande s’est chargé lui-même de faire sauter la digue et de lui ouvrir la voie. On ne pourra donc compter que sur notre propre résistance.

Officiellement, Sarkozy veut faire campagne sur « l’identité » et « l’autorité ». Il a déjà repris la course-poursuite avec le FN dans une interview à Valeurs Actuelles. Il propose ainsi de remettre en cause l’un des piliers du code de la nationalité, à savoir le droit du sol. Évidemment, son but est de radicaliser le débat en ciblant les musulmans. Il promet ainsi « d’interdire les expressions communautaires dans les entreprises, le voile à l’université comme dans l’entreprise et les menus de substitution dans les cantines scolaires ». Mais ce n’est là qu’un amuse-gueule pour réactionnaire.

Car le programme de Sarkozy, c’est surtout un plan de reculs sociaux très brutal et cruel. Il prévoit ainsi un nouveau report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans ! Il propose aussi la suppression des 35 heures et même de toute durée légale du travail : la durée du travail serait fixée entreprise par entreprise sans aucune protection nationale par la loi. Les salariés se feraient voler une partie de leur salaire puisque les heures de travail au delà de la 35e heure de la semaine ne seraient plus payées comme des heures supplémentaires mais comme des heures normales, sans majoration ni repos compensateur ! Nicolas Sarkozy s’en prend aussi aux chômeurs. Il veut réduire leurs allocations au fur et à mesure des mois d’inactivité.

Autre poncif libéral : le démantèlement final de l’État et des services publics. Rendez-vous compte : il veut couper encore 100 milliards d’euros dans les budgets publics. Il prétend supprimer 300 000 postes de fonctionnaires, soit plus que le nombre total de policiers et gendarmes dans le pays ! Au printemps, il est même allé jusqu’à évoquer la privatisation d’EDF. Et comme d’habitude : continuer à servir de grosses louches d’argent public aux oligarques et grands patrons. Nicolas Sarkozy propose ainsi la poursuite de la ruineuse et inefficace politique de cadeaux fiscaux au MEDEF : il ajoute 14 milliards d’euros de dons supplémentaires. Sans oublier la reprise des cajoleries à l’oligarchie avec la promesse de supprimer rien de moins que l’impôt sur la fortune ! Le tout solidement ancré dans un productivisme aveugle fait de défense du nucléaire et des gaz de schiste !

Si Sarkozy peut revenir aussi combatif, c’est parce que François Hollande a totalement gâché et même volé la victoire de 2012. Ce qui aurait dû être une victoire idéologique contre l’ultra-libéralisme s’est transformé en l’exact contraire. François Hollande a validé a posteriori l’essentiel du discours de Sarkozy notamment contre le « coût » du travail ou les droits des salariés. Il a même totalement endossé et amplifié son bilan comme le durcissement des conditions d’accès à la retraite ou l’acceptation du traité budgétaire Sarkozy-Merkel. J’ai déjà dénoncé sur ce blog [celui de JLM : http://melenchon.fr/2016/06/17/loi-el-khomri-ps-lr-main-d... ] comment les programmes de « Les Républicains » et du PS se rejoignaient contre les 35 heures lors de l’examen de la loi El Khomri. La continuité est telle qu’elle choque même les anciens ministres de François Hollande : Benoît Hamon l’accuse d’avoir « mis ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy » et Arnaud Montebourg parle même de « sarkhollandisme » comme objet politique unifié.

C’est que leur bilan commun est éloquent par le désastre social, démocratique et écologique qu’il montre. C’est le thème de notre campagne « Je vote, ils dégagent » d’inscription sur les listes électorales. Sarkozy et Hollande cumulés, c’est un chômeur de plus toutes les 2 minutes. Sarkozy et Hollande, c’est une école fermée par jour. Sarkozy et Hollande c’est 10 tonnes de pesticides par heure. Sarkozy et Hollande, c’est zéro centrale nucléaire fermée en 10 ans. Sarkozy et Hollande, c’est deux traités européens imposées au peuple français contre sa volonté et sans référendum… Il est temps de changer !

 

montebourg.jpgL’annonce de la candidature de Montebourg et le contenu qu’il y met sont de bonnes nouvelles. Ce sont d’abord de terribles confirmations depuis l’intérieur du PS de la condamnation du bilan du quinquennat de François Hollande de la part d’un de ses ex principaux ministres et de l’un de ses soutiens essentiels au deuxième tour de la précédente primaire des socialistes. Elle confirme ainsi la critique que nous en avons fait inlassablement pendant cinq ans : « Le bilan du quinquennat n’est pas défendable » a asséné le nouveau candidat d’entrée de jeu. Cette candidature après celle de Benoit Hamon fonctionnera donc d’abord comme un affichage permanent de l’échec de François Hollande. Mais ce n’est pas tout. Les thèmes choisis élargissent l’audience de notre discours : sixième république, relocalisation industrielle, et surtout dénonciation des traités européens. Je sais parfaitement bien les limites de tout cela. Je connais l’ambiguïté du personnage et la limite de la méthode qu’il déploie. Je vois bien les limites du contenu de ses propositions. Je sais aussi que sa fonction de rabatteur pour le compte de François Hollande a déjà été maintes fois prouvée. Mais nous sommes entrés dans cette campagne comme dans un combat « culturel » d’abord. Le vote est dans six mois. D'ici là, quelles idées vont dominer la société et la scène politique ? Avec sa candidature, après celle de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Liennemann, la scène n’est plus uniquement occupée par des libéraux qui se concurrencent dans les surenchères droitières et ethnicistes. Cela vient en renfort de notre travail qui trouve une raison de plus de s’intensifier.

Mes amis, tenez-vous à distance du sectarisme politique et du meurtre rituel des voisins de palier politique. Montebourg nous sert. Sa «Mélenchonisation » partielle aide à la propagation de certaines de nos idées. Au bout du compte, les gens qui auront été convaincus par lui pourront quand même voter pour ces idées là en utilisant le bulletin de vote à mon nom. Il faut donc plutôt le pousser à persévérer dans le travail de démolition des certitudes aveugles qui continuent à dominer le PS. Il faut faciliter la désorganisation du PS qu’il propage en laissant planer le doute sur sa candidature à la primaire ou en solo hors parti car il délégitime la primaire (et donc son résultat) avant même qu’elle ait lieu. Tirez donc plutôt argument du fait que nos diagnostics sont confirmés par ceux-là même que nous avons combattus. Non pour flétrir et peindre le tableau noir en encore plus noir. Mais parce que cela permet de conclure : « à présent essayons autre chose, essayons le programme de la France insoumise et le mouvement politique ouvert qu’elle impulse ».

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25 mai 2016

Réduire le temps de travail pour changer la vie !

pinocchio.gifCe matin, le président du parti des MenteuRs, était l’invité de la RTBF où il a pu égrener ses contre-vérités, sans véritable contradicteur d’ailleurs.

Je ne relèverai pas ici toutes les perles entendues, ce serait trop long.

Je ne m’attarderai donc pas sur les bienfaits du taxshift, sur les énormités concernant la « hausse du pouvoir d’achat », sur le rituel « redressement du pays ».

Je me limiterai à la problématique de la flexibilité et plus particulièrement au dernier projet porté par le ministre CD&V, Kris Peeters.

Selon Olivier Chastel, il est faux d’affirmer que la semaine de 38 heures est remise en cause.

L’obscur leader des libéraux francophones a beau se tortiller sur sa chaise, la réalité et les faits sont toutefois indiscutables. En « annualisant » la durée du travail pour tous les salariés, ceux-ci devront travailler certaines semaines plus longtemps, jusque 45 fois 60 minutes, sans que ces heures ne soient considérées comme des heures supplémentaires !

Mais c’est tout « bénéfice » pour le travailleur surenchérit l’apprenti candide bleu, car il pourra ainsi ajuster ses horaires en fonction de ses besoins.

C’est oublier que le contrat de travail n’est pas synonyme de liberté ou d’égalité entre l’employeur et l’employé, mais qu’il représente au contraire un lien de subordination entre les deux !

 

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 En d’autres termes, c’est le patron qui décidera les modalités pratiques de ce processus de flexibilisation généralisée.

Le salarié sera contraint de travailler plus quand il voudrait travailler moins, et de travailler moins quand il pourrait travailler plus.

Au-delà de ce débat sur l’organisation du travail (subie), se pose surtout la question de la durée du temps de travail.

Aujourd’hui, avec un chômage de masse persistant, avec les progrès de la productivité et avec le développement de technologies sans cesse plus performantes, ce qui devrait être à l’ordre du jour est une réduction radicale du temps de travail !

La Suède, qui n’est pourtant pas un pays bolchévik, expérimente actuellement la semaine des 30 heures.

Chez nous, dans le mouvement syndical et dans les partis de gauche, cette vieille revendication du mouvement ouvrier retrouve enfin des couleurs.

Et si l’on veut dépasser l’horizon du court ou moyen terme, nous devrions même dessin rtt.jpgnous fixer pour but la demi-journée de travail  !

Travailler moins travailler tous, sans détérioration de la qualité de vie au boulot et sans pertes de revenu, pour ouvrir la voie à une société du temps libéré, voilà  l’objectif central  pour le mouvement social dans son ensemble.

Naturellement, pour concrétiser une telle ambition politique, un changement radical des rapports de forces entre classes est indispensable

Ce qui passe par un durcissement des luttes, car il sera impossible d’inverser le cours des choses en se contentant de défilés à Bruxelles ou de grèves éparpillées dans le temps.

Ce qui nécessite aussi la défense d’alternatives claires et un combat sans concession contre ce gouvernement des droites qui ne cèdera jamais autour d’une table de « concertation ».

 

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07 mai 2016

Autoritarisme anti-syndical

En-grève-jusquà-la-retraite.jpgKarel Van Eetvelt, de l’organisation patronale flamande Unizo, qualifie les grèves annoncées par les syndicats, de «déclaration de guerre   et même  «d'actes terroristes» !

La chaîne RTL-TVI, en collaboration avec le quotidien L’Echo, a récemment réalisé une « enquête » sur la « face cachée des syndicats ».  Nous avons eu droit, sans surprise, aux traditionnels clichés : du « trésor de guerre camouflé des syndicats » à « l’opacité  de leur gestion »,  en passant par la détention suspecte d’innombrables propriétés  immobilières, les voyages de confort à l’étranger, etc. Bref, les organisations syndicales manquent de transparence et ne sont guère  soumises à un contrôle rigoureux.

Certes, il n’y a là rien de bien neuf sous un soleil estival revenu.

Voilà longtemps déjà qu’est orchestrée une campagne médiatique visant à discréditer le mouvement syndical.  Ainsi, il ne se passe pas une action de grève sans qu’une chaîne de télévision  (ou l’autre)  ne mette en scène un « micro-trottoir » où un quidam vient témoigner  au sujet de la sempiternelle  « prise en otage » des citoyens !

Face à ce rouleau compresseur idéologique, il est important d’allumer des contre-feux en rappelant un certain nombre de faits :

repression_policiere.jpg1.  Les exécutifs fédéraux imposent des trains de mesures d’austérité de plus en plus durs. Sans la moindre concertation avec les « organisations représentatives des travailleurs ». Un coup de force (bien dans la ligne des tendances autoritaires qui se développent au niveau de l’Union Européenne) qui représente une véritable remise en cause de toute « démocratie sociale » !

2. Ce sont les banques et le secteur financier qui portent une lourde responsabilité dans les difficultés actuelles, mais ce sont les victimes de la « crise globale du capitalisme » qui sont priées de régler la note. Par ailleurs, cette volonté rageuse de vouloir frapper le plus grand nombre tout en ménageant les possédants et les nantis, est dénuée de pertinence sur le plan économique. Le recul social provoquera de nouvelles récessions qui serviront à leur tour de prétexte pour amplifier les politiques d’austérité. Entretenant ainsi uneaustérité service publics.jpg spirale régressive sans fin. Dans ce contexte, le mouvement syndical reste le principal vecteur d’une résistance face à l’offensive néo-libérale et, c’est à ce titre, qu’il dérange la bourgeoisie et son personnel politique !

3. «Les syndicats abusent» tempêtent les faiseurs d’opinion. Heureusement que les syndicats ont «exagéré» au cours des 150 dernières années, car sans le combat ininterrompu des salariés et de leurs organisations, pas de suffrage universel, pas de Sécurité Sociale, pas de congés payés, pas de journée de 8 heures, pas de droit du travail, pas de conventions collectives, pas d’indexation des salaires,… . Ce sont ces « conquêtes sociales » arrachées de haute lutte qui nous garantissent aujourd’hui encore un (relatif)  bien-être, et ce sont celles-ci qui sont fortement contestées par la classe dominante, depuis plus de 40 ans déjà !

 

liberté syndicale.png

 

4. «La grève pénalise d’abord les citoyens qui veulent travailler» ajoutent les mêmes propagandistes zélés de l’establishment. La grève entraîne surtout des difficultés pour les grévistes eux-mêmes, qui sacrifient une partie de leur salaire et qui, dans beaucoup d’entreprises, subissent des pressions et des menaces patronales. Et elle est rendue quasiment impossible dans les PME, «légalement» privées de toute représentation syndicale, où le chantage au C4 est réel. Elle n’est donc jamais organisée pour le fun, et présenter les travailleurs qui débrayent comme des fêtards en quête d’une journée de congé supplémentaire est une mystification qui doit être clairement dénoncée!

5. Celles et ceux qui critiquent les organisations syndicales profitent de leurs combats, car chaque avancée sociale bénéficie à l’ensemble des travailleurs, syndiqués ou non syndiqués ! On a rarement vu un détracteur du syndicalisme (journalistes y compris) refuser une augmentation salariale, un avantage financier ou un aménagement favorable des conditions de travail, obtenus par les syndicats !

 

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Au-delà de la stigmatisation pure et simple de l’action syndicale, la campagne de dénigrement permanente vise à convaincre « l’opinion publique »  de la nécessité à remettre en question le droit de grève et à imposer la « personnalité juridique » à des organisations jugées « irresponsables ».

La confrontation est engagée de longue date déjà. Lors de chaque conflit, le patronat n’hésite pas à avoir recours aux tribunaux pour faire interdire les piquets de grève. Et les partis de droite multiplient les initiatives législatives pour affaiblir les capacités et possibilités d’action du mouvement syndical !  Le message est dénué d’ambiguïté : l’ordre du capital doit être respecté, point barre !

 

gouvernement balayé.jpg

 

Il appartient au mouvement syndical dans son ensemble à prendre conscience des défis qui lui sont lancés et à relever le gant. Nous ne sommes pas confrontés uniquement à un débat académique sur le choix de la meilleure politique à suivre pour sortir de la crise, nous sommes également menacés par des attaques concrètes et multiformes contre le « mouvement ouvrier ». Des agressions qui s’inscrivent dans une véritable guerre engagée au niveau européen (et au-delà) contre les travailleurs salariés et les allocataires sociaux, dans le but d’infliger au monde du travail un impressionnant recul social, nouveau point d’appui pour augmenter toujours plus les profits des entreprises et des multinationales.

Qui a dit que la « lutte des classes » était un concept archaïque ?

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UN VRAI

DEBAT POLITIQUE

 

Les militants et délégués, les appareils et les permanents, les responsables et dirigeants syndicaux ne sont évidemment pas à l'abri de la critique. Mais il s'agit d'un débat politique interne au mouvement ouvrier, en toute autonomie par rapport à l'adversaire de classe !

Il n'appartient pas au MR ou à la NVA d'organiser le fonctionnement des syndicats ou de leur dicter une ligne de conduite !

Cette prérogative appartient aux travailleurs et affiliés, dans la lutte permanente pour une authentique démocratie syndicale !

Pour reprendre une formule de la CSC, lors de l'un de ses congrès :

"syndicalisme de base, base du syndicalisme" !

 

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04 mai 2016

Renverser la table !

miettes.pngOn ne l’attendait plus mais pourtant, comme le printemps, il est enfin de retour.

Qui ?

Le « plan d’action » syndical contre la politique gouvernementale !

Car les instances de la FGTB et de la CSC ont finalement décidé de sortir de leur léthargie.

Voici ce qui est planifié :

 

  • Le 24 mai. Manifestation fédérale interprofessionnelle à Bruxelles, en front commun.
  • Du 25 mai au 17 juin. Actions à thèmes dans tout le pays. Modalités à définir.
  • Le 31 mai. Manifestation des services publics à Bruxelles, avec un « appui » du secteur privé.
  • Du 20 au 24 juin. Sensibilisation dans les entreprises autour des « effets néfastes de la politique du gouvernement Michel».
  • Le 24 juin. Grève nationale de la FGTB. La CSC laisse le soin à ses centrales de se prononcer ( !).
  • Le 29 septembre. Manifestation fédérale interprofessionnelle à Bruxelles, en front commun.
  • Le 7 octobre. Grève générale des trois syndicats : CSC, FGTB, CGSLB.

 

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Ne coupons pas des ailes de coccinelle en quatre, cette annonce est positive !

Pour autant qu’il s’agisse d’un véritable point de départ et non une dernière salve avant un repli généralisé en attendant des temps meilleurs…

Bref, cette volonté d’en découdre maintenant affichée n’épuise pas le débat :

  • Il faudra aller jusqu’au bout des actions prévues et ne pas les « suspendre» à la première manœuvre du gouvernement (velléités de reprendre la « concertation sociale », déclarations « rassurantes » de l’un ou l’autre ministre, …) !
  • Suite à la coupure des vacances d’été, il y aura une relance de la mobilisation jusqu’au… 7 octobre. Et ensuite ? Un enlisement dans des « évaluations » sans fin ou une amplification rapide de la lutte, avec cette fois plus que des manifestations ou des grèves limitées à 24 heures ? La place ne sera plus aux tergiversations si l’on ne veut pas galvauder les chances d’une victoire !
  • Le mouvement syndical conteste les mesures austéritaires de cette coalition des droites, mais quelle est son alternative ! Quelles solutions de rechange en matière économique et sociale, par exemple ? Et quelle majorité politique pour les mettre en œuvre ? Rien n’est clair à ce niveau. Et il serait opportun de s’inspirer de la démarche de la FGTB de Charleroi pour sortir de l’impasse politique !

 

grève générale.jpg

 

Rien n’est par conséquent déjà acquis avec ce coup d’accélérateur syndical.

Cette fois, il appartiendra à tous   -militants, travailleurs, allocataires sociaux, citoyens, …-   de transformer l’essai en points gagnants…

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Pas d'atermoiements

 

 

 

Le gouvernement pourrait-il céder sous la pression de la mobilisation syndicale ou dans le cadre d’une « concertation sociale » ?

Voilà une question qui mérite d’être posée,  vu certains discours tenus par des syndicalistes ou des responsables politiques « d’opposition ».

Ne tournons pas autour de la marmite stratégique, il s’agit d’une grossière illusion.

Jamais les partis de droite qui composent cette coalition, à commencer par la NVA, ne reculeront d’un pouce.  Il y va de leur crédibilité auprès d’un électorat réactionnaire et de leurs mandants du patronat.

Si nous voulons obtenir le retrait des innombrables mesures rétrogrades qui s’accumulent depuis deux ans,  il faudra chasser au plus vite l’exécutif fédéral actuel.

Subir l’austérité ou dégager Michel, il n’y a pas d’autre issue !

 

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24 février 2016

Maintenir le cap contre vents et marées !

 

jlm plan b.pngIl a suffi que Jean-Luc Mélenchon annonce sa candidature à l’élection présidentielle et accorde quelques entretiens aux radios et télévisions pour déclencher un tsunami d’hostilité.

Editorialistes autoproclamés, blogueurs dans le vent, intellectuels de cour, adversaires politiques mais aussi -hélas-  quelques « camarades », ont tous rivalisé de virulence contre cet incorrigible impertinent bien décidé à s’affranchir des tutelles politiciennes.

La grosse artillerie a donc été sortie précipitamment pour tenter de ramener à la raison l’hérétique, obstacle persistant aux petits arrangements entre « amis », mauvaise conscience de celles et ceux qui entretiennent obstinément la confusion et cultivent l’attentisme des agendas cachés.

Certes, il n’y a rien de bien neuf dans ce « margouillis ». Maintenant que Jean-Luc Mélenchon a clairement fait part de ses intentions, chacune de ses apparitions, heure du changement.jpgchacun de ses commentaires, chacune de ses prises de position, chacun de ses coups de gueule, est avidement scruté et sert de prétexte à une déferlante d’invectives et de mauvaise foi.

Toutes ces vilenies indiquent combien il perturbe le complexe politico-médiatique. Personnalité aux puissantes convictions et aux idées tranchantes, Jean-Luc Mélenchon dérange les privilégiés, les forces vives du capital, les oligarques installés et les arrivistes de toutes obédiences.

A ne pas douter, rien ne lui sera jamais pardonné et rien ne lui sera dès lors épargné.

Un exemple nauséabond : la mise en scène de ces derniers jours. Invité par Laurent Ruquier dans son émission « On n’est pas couché » (1), Jean-Luc Mélenchon a expliqué pendant une bonne heure le sens de ses choix stratégiques et son point de vue concernant quelques thèmes d’actualité. Interrogé un moment sur la Syrie, il a précisé qu’il était favorable à « la paix » dans cette région, ce qui  -selon lui-  passe par « la défaite de Daesh » et l’action d’une « coalition universelle » sous l’égide « de l’ONU ». Une opinion naturellement discutable, et il peut être légitime de douter de l’efficacité de « ce machin », dont parlait jadis De Gaulle, jamais avare d’un bon mot…

Mais las. Ici, point de débat serein mais l’orchestration immédiate d’une campagne calomnieuse. Les gros titres des journaux aux ordres, repris en boucle sur le net, ont tenté de faire accroire que Jean-Luc Mélenchon « félicite Poutine » et applaudit tous les agissements de la Russie ! Bref, l’habituelle ritournelle visant à construire l’image d’un Mélenchon complaisant vis-à-vis des « dictateurs » ! On se souvient encore des diatribes anti-Chavez martelées par toutes ces « belles personnes » en 2012.

Qu’on se le dise : dans « notre » monde, il vaut mieux ne pas souligner les contradictions des politiques impériales, ni condamner les interventions militaires mortifères et l’hypocrisie des justifications à géométrie variable de celles-ci !

affiches la france insoumise.jpgCes dénigrements permanents irritent les nombreux soutiens de Jean-Luc Mélenchon et suscitent de vives controverses, sur les réseaux sociaux notamment.

Il n’existe effectivement aucune raison de laisser le champ libre aux cuistres et de se taire devant une telle avalanche d’ignominies.

Pour autant, il faut s’efforcer de rester calme. Nous ne sommes qu’au mois de février 2016 et la route est encore longue jusqu’au mois d'avril 2017. Beaucoup d’événements  -comme une nouvelle crise économique et financière-  peuvent d’ailleurs survenir dans les prochains mois.

C’est dire si les tentatives de déstabilisation vont se multiplier, les mauvais coups pleuvoir, le bashing anti -Mélenchon s’intensifier !

Il importe surtout de tenir la distance, car la lutte politique ainsi engagée n’est pas un sprint mais une course de fond qui nécessite du souffle et de la lucidité.

 

jlm place au peuple.jpg

 

Celles et ceux qui appuient cette candidature « en dehors des clous de l’establishment » doivent prioritairement construire de solides bases logistiques, et se concentrer positivement sur la défense d’une véritable alternative aux turpitudes de l’époque.

C’est la meilleure manière de répondre aux détracteurs compulsifs et aux individus férocement atrabilaires qui s’agitent ici ou là.

La crédibilité et l’attractivité nécessitent des convictions fermes et des solutions de rechange susceptibles de mettre en mouvement un peuple désorienté par les reculs sociaux, le délitement de la démocratie, les reniements à répétition d’une « gauche » gagnée au «néo-libéralisme», le matraquage raciste et xénophobe.

Pour taper fort, il faudra donc taper juste.

humain_dabord_front_de_gauche_jlm2017.jpgDans cette perspective des propositions sont sur la table depuis plusieurs années déjà : une 6ème République démocratique et sociale, la planification écologique, une alternative socio-économique anticapitaliste, la solidarité par delà les frontières, etc.

Autant de vastes chantiers programmatiques et stratégiques ouverts par Jean-Luc Mélenchon et son équipe, qui doivent maintenant être enrichis et développés par les contributions du plus grand nombre.

Il n’y aura pas de « révolution citoyenne » sans le plus large rassemblement des « insoumis »

Cet objectif implique que chacun[e] apporte sa « plus-value politique », sans se laisser entraîner dans des querelles picrocholines à « gauche de la gauche », en s’émancipant du bruit et de la fureur médiatiques, et en ne cédant pas aux provocations médiocres d’une caste aux abois.

Que mille initiatives fleurissent !

 

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(1) https://www.youtube.com/watch?v=1IydqUaJ9rk

 

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13 février 2016

Une candidature sans concession

 

melenchon.jpgJean-Luc Mélenchon n’a pas hésité à ne plus hésiter.

Il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. Ce qui, vu le buzz ainsi (volontairement ?) provoqué, a apparemment surpris les éternels étonnés, les faux candides, ses adversaires patentés ou des « amis de 30 ans », et toute la confrérie des tauliers de la sphère médiatique qui le déteste.

Sur les réseaux sociaux, réactions d’enthousiasme et critiques acerbes s’affrontent.

Pour les détracteurs de Meluche la cause est entendue. Il ferait preuve d’arrogance en prenant une « posture gaullienne » et en s’érigeant délibérément en « homme providentiel ». Bref, s’ « auto-proclamer » postulant à la présidence de la République serait irrecevable, sur le fond comme sur la forme !

Il est bien difficile de ne pas sourire face à tant de hargne et devant cette surenchère de mauvaise foi.

Car quel est le candidat qui n’est (ou ne sera) pas « auto-proclamé » ? Réponse : ceux qui sont (seront) « proclamés » ! Entendons-bous bien : pas par des dizaines de millions de travailleurs mais par le PS, l’UMP-LR, le FN… Et en 2012, que l’on sache, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou n’ont pas participé à la bataille jlm arthaud.jpgélectorale parce qu’ils étaient portés par un mouvement de masse impétueux, mais parce qu’ils ont été désignés prétendants à la « magistrature suprême » par LO et le NPA ! C’est-à-dire par des partis… « autoproclamés »… « anticapitalistes » et… « avant-gardes révolutionnaires »…

Trêve d’ironie. Laissons les futilités aux esprits chagrins et essayons de comprendre la véritable raison de certaines réactions hostiles.

La décision de Jean-Luc Mélenchon dérange parce qu’il a pris de court des appareils qui voulaient palabrer pendant des mois concernant l’échéance de 2017, et des responsables de partis disposés à s’engluer dans la farce de « primaires de gauche » avec la formation de François Hollande, Manuel Valls et autre Emmanuel Macron !

jlm pierre laurent.jpgEt il ne faut pas tourner autour du pot au sujet de cette option défendue franchement par les directions du PCF et du PS : il s’agissait d’écarter un personnage encombrant. Il est d’ailleurs regrettable que des  Chassaigne ou Laurent défendent finalement un point de vue qui peut-être résumé par « tout, sauf Mélenchon » !

En refusant de s’embarquer dans cette supercherie, en choisissant de ne pas continuer à laisser toute latitude à « la bande des trois » (PS/LR/FN) , en ne voulant plus cautionner l’invisibilité de la « gauche de gauche » dans le champ politique actuel, Jean-Luc Mélenchon fait preuve de lucidité et démontre une fois encore sa capacité à décider clairement sur la base d’une analyse concrète d’une réalité politique réellement existante !

jlm révolution citoyenne.jpg

L’heure n’est plus aux tergiversations. Il est au combat, terrain « institutionnel » inclus.

Pour autant, la bataille engagée ne s’identifiera pas à une marche solitaire.

En quelques jours, des dizaines de milliers de personnes ont déjà exprimé leur appui à cette candidature sur le site qui lui est dédicacé (http://www.jlm2017.fr/).

Jean-Luc Mélénchon sollicite d’ailleurs explicitement le soutien du plus grand nombre, sans aucune exclusive : hommes et femmes à titre individuel bien sûr, mais aussi partis, mouvements, clubs, associations, réseaux…. « s’ils sont prêts à respecter le pluralisme et la priorité donnée à l’action citoyenne ».

Tous sont invités à s’investir dans cette prochaine campagne, en commençant par la définition d’un programme dont le point de départ n’est autre que celui défendu par le Front de Gauche en 2012 (1).

jlm question sociale.pngLa colonne vertébrale de l’indispensable alternative politique se décline en grands axes qu’il convient rapidement d’affiner et d’enrichir : république, partage des richesses, planification écologique, sortie des traités européens, paix et indépendance, progrès humain, internationalisme (2)

Les enjeux et les défis sont de taille.

Il appartient maintenant à chacun[e] de prendre position en toute connaissance de cause, en abandonnant les polémiques stériles et contre-productives.

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13 décembre 2015

Batailler pour des "conquis verts" !

ours polaire.jpgCOP21, c’est fini !

Ils sont (tous) venus. Ils ont (tous) vu. Ils ont (tous) vaincu… le ridicule.

Car le fameux  « sommet » a bien abouti à un « accord universel » (terminologie pompeuse déposée) et, finalement, mieux vaut une issue « positive » qu’un échec retentissant !

Cet accord est-il bon ou mauvais ? La discussion est ouverte. Ce qui a été engrangé sera-t-il réellement mis en œuvre ? Le scepticisme peut, à bon droit, être de rigueur.

Mais il n’y avait nul besoin de ce nouvel épisode de concertation planétaire pour se convaincre qu’il n’existe pas de solution structurelle à la « crise du réchauffement climatique » (et d’ailleurs à la crise systémique globale) sans rupture avec « notre » mode de production/consommation !

planisphère.jpg

Un « capitalisme vert » est une illusion. Nous n’en doutions point avant le grand raout parisien, nous n’en doutons pas au lendemain de la veille.

Pour autant, faut-il attendre une (hypothétique) « révolution socialiste mondiale » pour agir ?

Le « capitalisme social » est également une illusion ! Ce qui n’empêche pas le mouvement ouvrier de se battre depuis 150 ans, dans le cadre de ce système, pour obtenir des « avancées sociales ». De véritables « conquis sociaux » ont été arrachés grâce à des décennies de luttes, et ceux-ci perturbent le néo-libéralisme et ses relais politiques qui sont constamment à l’offensive pour les remettre en question !

Nul besoin, par conséquent, d’attendre l’avènement de  l’ « avenir radieux » tant espéré pour engager le combat pour des « conquis verts ».

Des « réformes », rouges ou vertes, ne s’opposent pas à la « révolution » ! Il faudrait d’ailleurs (re-) définir ce que pourrait signifier une « perspective révolutionnaire » au XXIème siècle, mais à chaque jour suffit sa peine…

terre brule.jpgEn attendant, batailler quotidiennement pour de meilleurs transports collectifs publics, pour le développement d'énergies renouvelables, pour la préservation des ressources naturelles, pour la relocalisation de l'économie et une autre politique de transport, pour la disparition de l'industrie de l'armement et de la publicité, ...  reste plus que jamais une nécessité incontournable.

 

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