15 octobre 2016
On prend les mêmes et on recommence !
Il est arrivé, le budget nouveau du gouvernement NVA-MR !
Un grand cru ? Pour le patronat et les nantis, assurément !
Par contre, pour les travailleurs avec ou sans emploi, pour les allocataires sociaux, pour les citoyens lambda, cette horrible piquette (désormais bi- annuelle) provoquera de solides aigreurs d'estomac : blocage des salaires bétonné, médicaments plus chers, flexibilité généralisée, économies (dans la Sécu et les services publics) renforcées, ...
La note sera à nouveau salée et l'amère potion austéritaire devra -hélas- être avalée. Car on doute sérieusement d'une riposte syndicale à la hauteur !
Les états-majors de la CSC et de la FGTB, ceux-là même qui avaient annulé la grève générale du 7 octobre, vont probablement convier leurs militants et affiliés à une grrrrraaaaande manifestation nationale à Bruxelles. Une fois de plus. Et après la rituelle promenade entre Nord et Midi, quoi ? Peut-être une grève, juste avant la trêve festive de fin d'année et une traditionnelle "suspension des actions pour évaluer la situation" ?
A force de se répéter, on ne sait trop si l'histoire sociale de ce pays est une tragédie ou une farce, à moins que ce ne soit le contraire !
Seul un sursaut venant "d'en-bas" pourrait perturber ce scénario trop bien rodé...
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04 octobre 2016
L'encombrant candidat de la rupture
Un spectre hante l’élection présidentielle de 2017, le spectre de Jean-Luc Mélenchon. Tous les représentants de la France réactionnaire ont conclu une alliance sacrée pour traquer ce spectre : le président Hollande et son premier ministre Valls, Le Pen et Sarkozy, les libéraux de droite et les libéraux de gauche, les sectes de tout l’Hexagone [1].
Un véritable tsunami d’invectives déferle quotidiennement dans les médias et les réseaux sociaux sur le candidat de « La France Insoumise ».
Jean-Luc Mélenchon est traité tour à tour de « populiste », de « nationaliste », de « bonapartiste », d «individualiste », voire même -par les plus excités- de « raciste » ! Et son « ego démesuré » est épinglé par des détracteurs narquois qui ajoutent fréquemment qu’il est « un homme seul » !
Ce qui est pour le moins paradoxal, car si Jean-Luc Mélenchon est vraiment « isolé », pourquoi s’inquiéter de son action et de sa parole ? Un « solitaire », par définition, ne représente que lui-même et ne devrait susciter qu’une indifférence polie...
En réalité, le député européen dispose de soutiens déjà nombreux. Et c’est bien ce qui chagrine toutes celles et tous ceux qui s’imaginaient que la désignation d'un(e) candidat(e) à l’élection présidentielle était l’affaire exclusive des partis, de tractations entre appareils et de petits arrangements au sommet.
En somme, il suffisait de reproduire (inconsciemment ?) les dysfonctionnements du Front de Gauche, révélés au cours des dernières campagnes électorales, et tout était réglé !
En plaçant sa démarche « hors-cadre » des partis politiques, Jean-Luc Mélenchon a commis un sacrilège aux yeux de celles et ceux qui considèrent lesdits partis comme l’alpha et l’omega de la politique.
D’autant qu’en agissant de la sorte, il a perturbé des plans discutés dans les coulisses, depuis un bon moment.
Il est évident, par exemple, que la direction du PCF s’intéresse moins à l’élection présidentielle qu’aux élections législatives qui vont suivre immédiatement. Et pour sauvegarder ses élus, l’état-major communiste estime avoir besoin du parti gouvernemental, le PS de François Hollande et de Manuel Valls.
Un exercice d’ailleurs bien périlleux car il faut alors concilier la critique de la politique du gouvernement avec la nécessité de construire « un rassemblement large à gauche » au motif d’éviter une déroute électorale en mai 2017.
Le grand écart habituel, sauf que cette fois-ci, ces traditionnelles manœuvres ont été bousculées par un Jean-Luc Mélenchon totalement indépendant du PS et décidé à mener une bataille électorale pour… gagner ! Pas question « d’y aller » pour simplement témoigner, avant de se retirer sur la pointe des pieds ou quémander ensuite un strapontin auprès des dirigeants « solfériniens » !
Sauf aussi que des milliers de communistes ont d’ores et déjà décidé d’appuyer la candidature de Jean-Luc Mélenchon et de s’inscrire dans la campagne engagée par les « Insoumis » de tous les horizons !
La direction du PCF n’est évidemment pas la seule à mener une croisade agressive contre « son » candidat de 2012. Les dirigeants du PS, les auto-proclamés « frondeurs », les responsables d’EELV, le NPA et LO, les faiseurs d’opinion de l’establishment et les bateleurs de la médiacratie, ne sont pas en reste. Le « tout sauf Mélenchon » est ainsi devenu le tube politicien de l’été, et chaque jour qui passe voit s’ajouter un couplet à cette pauvre rengaine.
Aucun autre candidat, déclaré ou potentiel, n’est traité avec autant de morgue par toutes ces « belles âmes » de « la gauche » et ces courtisans du monarque élyséen, ce qui est pour le moins interpellant.
Comment expliquer cette hostilité ?
Il y a sans doute les inévitables explications psychologiques. Jean-Luc Mélenchon a une forte personnalité, dit ce qu’il pense et pense ce qu’il dit, parle parfois « dru et cru », et évite les postures opportunistes destinées à plaire à tout le monde. D’où une animosité certaine à l’égard de « ce vieux peau-rouge qui ne marchera jamais dans une file indienne » [2], d’où les ressentiments et les aversions exprimés par la confrérie des aigris.
Mais il est également perçu comme un concurrent encombrant par d’aucuns qui nourrissaient sans doute des ambitions à l’horizon 2017. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant qu’il soit régulièrement confronté à la hargne peu fraternelle de quelques « camarades » d’hier !
Plus fondamentalement, peut-être. Le mouvement ouvrier reste imprégné par le modèle « social-démocrate », dans ses différentes variantes (« réformiste » et « léniniste »), un « modèle » qui génère un véritable « fétichisme du parti ». En s’émancipant des structures et des organisations installées [3], Jean-Luc Mélenchon a basculé dans l’hérésie et a opté pour un cheminement autonome, inacceptable aux yeux de certains militants « encartés », qui dénient toute légitimité politique à tout qui se situe en dehors des partis !
D’autres, parfois les mêmes, restent prisonniers du mythe de « l’unité », qui veut que « la gauche » se rassemble à tout prix, mais ils éludent les conditions du rassemblement et la délimitation politique de ses acteurs.
Indiscutablement, des divergences existent sur la stratégie de conquête du pouvoir à mettre en œuvre aujourd’hui en France [4], comme sur le programme à défendre pour répondre aux défis et affronter les enjeux du monde actuel !
La question des « primaires » a longuement cristallisé les désaccords stratégiques, ses partisans les jugeant indispensables pour désigner le « représentant de la gauche », et étant disposés à se ranger derrière le ou la candidate qui émergerait de cette consultation officieuse, même s’il s’agissait de… François Hollande, le regrettable président sortant ! Une perspective clairement rejetée par Jean-Luc Mélenchon, depuis le début de l’agitation orchestrée autour de ce « piège » [5] par le journal Libération et les idiots utiles de service, tel l’inévitable Cohn-Bendit .
Qui pouvait croire réellement que Jean-Luc Mélenchon, homme de principes et porteur d’alternatives fortes, puisse soutenir -le cas échéant- un personnage soumis aux traités européens (qui enferment les peuples dans une camisole de force austéritaire !), un triste laquais du patronat et des puissants, un têtu démolisseur du « code du travail » et des conquêtes du mouvement ouvrier, un « atlantiste » invétéré et un fidèle défenseur des intérêts impérialistes français ? [6]
Jean-Luc Mélenchon, en militant politique averti, a tiré lucidement -avec ses amis- les leçons des errements du Front de Gauche.
Son échec est celui d’un cartel de partis hostile à l’adhésion de citoyen(ne)s « non-encarté(e)s », incapable de s’élargir significativement, déchiré sur les choix électoraux à opérer, et rendant dès lors sa stratégie illisible pour le plus grand nombre ! Les tentatives d’instrumentalisation du rassemblement par l’une ou l’autre composante, désireuse de rejouer un nouvel épisode de « l’union de la gauche », excluant ainsi une partie considérable de la population ne se reconnaissant plus dans un concept dévoyé par le « pouvoir socialiste », ont achevé de le discréditer.
Jean-Luc Mélenchon est convaincu que l’acteur historique principal de ce XXIème siècle est le peuple dans sa multitude. C’est son engagement qui doit être gagné car il est la seule force crédible apte à initier un changement d’ampleur. Il faut donc pouvoir rencontrer ses préoccupations et proposer des solutions aux difficultés qui sont les siennes. Parvenir à « fédérer » le peuple passe par une bataille politique et culturelle à vocation hégémonique. Il s’agit de lui prouver que ses ennemis sont la finance et l’oligarchie. Il s’agit de le persuader que les bulletins de vote constituent aussi une arme pour bousculer ce système et changer radicalement de cap politique !
Jean-Luc Mélenchon et les « Insoumis » veulent avancer en prenant appui sur un programme élaboré collectivement. Un programme de rupture avec l’ordre établi, avec le despotisme de marché, avec les diktats du capital financier, avec la pensée unique néo-libérale . Un programme porté par une majorité qui ne se laissera par impressionner par l’arrogance des puissants et des importants. Un programme de contestation des traités européens au service de la « concurrence libre et non faussée », du productivisme capitaliste, de l’austérité contrainte, de la 5ème République, des processus bellicistes.
Pour une refondation de l’Europe. Pour la transition énergétique, la planification écologique, la règle verte, la sortie du nucléaire, l’éco-socialisme. Pour une constituante et la 6ème République. Pour la paix . [7]
La « révolution citoyenne » sera populaire ou ne sera pas !
Elle passera nécessairement par une victoire de « La France insoumise » en avril-mai 2017.
Il reste 8 mois aux « Insoumis » et à Jean-Luc Mélenchon pour démontrer que cet objectif politique est à portée de main !
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[1] Toute ressemblance avec les premières lignes du Manifeste du Parti Communiste, rédigé par Marx et Engels, est purement… délibérée.
[2] Achille Chavée, poète surréaliste wallon.
[3] Naturellement, Jean-Luc Mélenchon n’est pas un adversaire des partis politiques. Aujourd’hui encore il a sa carte au Parti de Gauche, formation qu’il a fondée !
[4] Un débat stratégique qui existe dans tous les pays européens, et au-delà bien entendu !
[5] Voir l’excellent opuscule de son porte-parole, Alexis Corbière, Le piège des primaires, les Editions du Cerf, Paris, 2016, 5 €
[6] Evoquant François Hollande, il constate : « c’est vrai, jamais je n’aurais pu imaginer dire un jour qu’il était pire que Sarkozy. Ce qu’il a été. Sur tous les plans, le plan social, le plan de la répression, le plan de la criminalisation de l’action syndicale, tout ce qu’on reprochait à Sarkozy, il a tout fait en pire. Tout n’aura été que reculs et duperies : les retraites, l’atlantisme absolument honteux dans lequel il se vautre… ». Jean-Luc Mélenchon, Le choix de l’insoumission, Seuil, Paris, 2016, pages 317-318.
[7] Une convention de « La France Insoumise » consacrée au « programme » se déroulera à Lille le week-end des 15 et 16 octobre prochains.
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Soutenir Jean-Luc Mélenchon !
Même en étant wallon ? Oui, car un basculement politique en France ouvrirait des perspectives pour l’Europe entière ! Oui, parce que suivre ce qui vit au-delà de « nos » frontières relève du plus élémentaire internationalisme !
Même en ne partageant pas totalement ses positions ? Oui, s’il fallait être d’accord à 100 % avec quelqu’un pour l’appuyer, on ne soutiendrait plus personne car tout le monde a des divergences avec tout le monde ! Il n’est demandé à qui que ce soit d’abdiquer son esprit critique, mais il faut prendre ses responsabilités, en se positionnant en fonction d’un projet et d’un programme politiques globaux, pas en fonction de l’une ou l’autre problématique particulière ou périphérique. En ce qui me concerne, il n’y a donc aucune hésitation. Et puis, Jean-Luc Mélenchon a précisé -non sans humour- qu’il ne demandait personne en mariage. Ce qui tombe bien car je ne comptais pas l'épouser. Dès lors…
Même si la probabilité d’une victoire est faible ? Oui, car aucun combat n’est perdu avant d’avoir été mené ! Certes, il faudra passer par un « trou de souris », mais c’est possible ! Et, encore une fois, un succès aurait un large retentissement et modifierait la donne dans l’Union Européenne !
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03 octobre 2016
Rubrique-à-brac... politique (II)
Après Caterpillar et tant d'autres, ING va détruire à son tour de nombreux emplois : 3.158 dans les 5 prochaines années ! Dans un secteur qui a bénéficié de plantureuses aides publiques lors de la crise financière de 2008 ! Alors que les banques continuent à réaliser d'énormes bénéfices pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires. Le service d'études du PTB nous apprend ainsi qu'en 10 ans, ING Belgique a accumulé 10,9 milliards de bénéfices (avant impôt), a versé 7,2 milliards de dividendes et a pu déduire 1,9 milliards d’intérêts notionnels ! Mais ce matin, on entend de nouveau des responsables politiques s'indigner avec des trémolos dans la voix, nous parler d'éthique, évoquer des règles d'encadrement de ce système brutal... Comme si celui-ci pouvait être moralisé ! Soyons clair : il n'existe pas de "capitalisme à visage humain" ! Nulle part. Plus que jamais, une seule "loi" prévaut sur toutes les autres, la loi du profit ! Et au nom de celle-ci, il est légitime de sacrifier les travailleurs et de fracasser quotidiennement les vies d'hommes et de femmes, sans cesse plus nombreux ! On ne pourra briser cette trajectoire mortifère sans une politique de rupture avec le capitalisme...
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Après 25 années de pouvoir ininterrompu, le PS est aujourd'hui dans l'opposition (au Fédéral). Il lui a fallu une période de transition pour soigner les coeurs qui saignaient, mais maintenant il est prêt à en découdre... Ses principaux responsables étaient présents dans la manifestation syndicale à Bruxelles (le 29 septembre) ; il annonce qu'il ne ratifiera ni le CETA ni le TTIP ; il prend position pour la réduction du temps de travail (sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, s.v.p. !). Et on imagine que le principal ennemi d'Elio, comme de François Hollande (enfin, avant son élection) est maintenant "la finance". Sur sa lancée, le président du PS nous annoncera demain qu'il est favorable à l'expropriation du capital et qu'il exige la nationalisation des principales entreprises du pays. Je me demande quand même si cette chute continue du parti à la rose dans les sondages est pour quelque chose dans cette "radicalisation"... verbale ?
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Sans surprise, Arnaud Montebourg a annoncé qu’il participerait à « la primaire » du PS (français). Et il a précisé qu’il respectera le verdict de celle-ci et se ralliera au vainqueur, même si celui-ci est François Hollande. Il démontre ainsi qu’il n’est pas un ingrat et qu’il n’oublie pas qu’il a été son ministre de l’économie de 2012 à 2014 ! Mais il confirme aussi qu’il n’est pas ce candidat fermement ancré à gauche prêt à aller jusqu’au bout pour défendre une véritable alternative aux recettes néo-libérales préconisées par la troïka LR-FN-PS ! Dans cette campagne présidentielle, seuls « La France Insoumise » et son candidat Jean-Luc Mélenchon proposent une politique de rupture ! Rupture avec la Vème République ; rupture avec les traités européens ; rupture avec le productivisme capitaliste ; rupture avec les politiques austéritaires… Autant savoir !
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01 octobre 2016
Amnésie
Quand le PS dégringole, Onkelinx raconte des fariboles !
Dans un entretien accordé ce samedi au journal L'Echo, la députée de Bruxelles sort la grosse artillerie pour dézinguer le PTB.
Et elle prétend qu’elle mène un combat "depuis trop d’années pour la gauche" pour se laisser "avoir comme un enfant de chœur" par la formation politique de Raoul Hedebouw (qui monte dans les sondages).
Mais elle essaie surtout de nous faire oublier le bilan de son propre parti (en congrès ce week-end pour tenter de se refaire une virginité !).
Au cours des 40 dernières années, le PS a participé -au niveau fédéral- à 18 gouvernements (sur 24 !), tous de coalition avec divers partis de la droite ! Il est resté au pouvoir -de manière ininterrompue- du 9 mai 1988 (gouvernement Martens VIII) jusqu'aux élections législatives de 2014, soit un quart de siècle !
Durant cette période, les 11 coalitions gouvernementales successives ont accumulé un nombre impressionnant de contre-réformes destinées à démanteler bon nombre d’acquis et de conquis du mouvement ouvrier : "plan global", manipulation du système d’indexation des salaires ("index-santé"), loi sur la compétitivité de 1996 (visant à établir une norme salariale préventive, en fait à enfermer l'évolution des salaires dans un carcan), "pacte des générations", multiples privatisations, blocage des salaires, chasse aux chômeurs (qui a fait "saigner le coeur" d'Elio Di Rupo... bien tardivement !), affaiblissement de la Sécu, ratification des traités libéraux européens…
Rien que du lourd, du très lourd… qui avait d’ailleurs suscité de nombreuses réactions syndicales (manifestations, grèves, …) durant toutes ces années !
Avec à la clé un bilan (anti-)social et (anti-)humain édifiant : chômage de masse persistant, inégalités croissantes, pauvreté pour plus de 15 % de la population, exclusions de toute nature, état dramatique de notre environnement, ...
Dans la même période, la Belgique est devenue un paradis fiscal pour les riches, les grandes entreprises/multinationales ont pratiquement cessé de payer des impôts, la fuite des capitaux et la fraude fiscale ont atteint des records, le système des intérêts notionnels a été élaboré et a même été applaudi dans les travées du forum de Davos !
Le gouvernement De Wever-Michel n'a pas dû faire beaucoup d'efforts pour s'installer dans le sillon creusé par les précédentes coalitions gouvernementales à participation PS, et pour amplifier des politiques déjà initiées précédemment !
Et puis, ne perdons pas de vue que le PS est demeuré aux affaires en Wallonie, à Bruxelles et en Communauté française, tous niveaux de pouvoir où le centre de gravité des politiques menées est toujours l'austérité !
L'ex-ministre devrait donc cesser de jouer les énervées et de vitupérer toutes celles et tous ceux qui ont une autre conception de ce que devrait être une véritable politique de gauche.
Mais peut-on encore attendre le moindre sursaut des sociaux-libéraux en 2016 ?
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23 septembre 2016
Rubrique-à-brac... politique (I)
Le gouvernement De Wever-Michel n’est pas seulement brutal, il est également incompétent (notez qu’il peut y avoir un lien entre l’un et l’autre !). En juillet, l’effort budgétaire était estimé à 2,4 milliards €. Il apparaît maintenant qu’il faudra réaliser une purge de 4,2 milliards € ! Mais il n’y aura aucune remise en cause des politiques austères inefficaces (sauf -et ceci explique sans doute cela- pour le taux de profit du patronat). Nous voilà donc reparti pour un tour de vis supplémentaire dans les « dépenses publiques », les salaires et les allocations sociales. Car l’austérité appelle l’austérité, et nous continuerons à la subir, au moins jusque 2019 !
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Charles Michel affirme que l’on ne peut comparer Marie-Christine Marghem à Jacqueline Galant. Il a raison : elle est pire ! Cette ministre, particulièrement dévouée à Electrabel, prend beaucoup de liberté avec la vérité. Mais inutile de prioritairement la cibler. Le mensonge est la marque de fabrique de cette coalition des droites !
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La Wallonie n'a jamais exporté autant d'armes vers l’Arabie saoudite : plus de 60 % des ventes d’armement de la FN en 2015. Certains s’en indignent car ce pays n’est pas un modèle de démocratie (euphémisme) et soutient des organisations terroristes. Pour autant, le commerce des armes avec des pays démocratiques est-il plus défendable ? A l’évidence, non. Mais le business de la mort restera florissant tant que nous ne romprons pas avec le capitalisme.
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Extraits d’un communiqué de l’agence BELGA : « La proposition du ministre des Pensions Daniel Bacquelaine de troquer une augmentation salariale immédiate contre des contributions supplémentaires au système de pension complémentaire passe mal auprès des syndicats (…) "Nous exigeons avant tout que le gouvernement travaille à un premier pilier solide car de nombreux travailleurs ne bénéficient pas encore de pension complémentaire ou celle dont ils disposent est d'un montant très bas", dénonce ainsi la CSC, en pointant le cynisme de la proposition. "Le message du ministre, c'est que les gens vont devoir travailler plus longtemps et qu'en plus, ils devront veiller eux-mêmes à leur pension", ajoute-t-on du côté du syndicat chrétien. Discours identique à la FGTB où l'on pointe la "nouvelle arnaque" du ministre Bacquelaine qui veut remplacer l'éventuelle augmentation de salaire discutée au sein du Groupe des 10 par "une pension capitalisée" alors que le gouvernement a lui-même réduit le taux garanti sur ces pensions de 3,25 à 1,75% ». Ceci démontre surtout que la politique de désarmement unilatéral des syndicats (annulation de la grève générale du 7 octobre !) est illusoire : ce gouvernement demeure inflexible et continue son offensive de régression sociale tous azimuts. Il serait peut-être temps du côté syndical, pour rester dans la métaphore militaire, de changer son fusil d’épaule…
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21 septembre 2016
Plan d'inaction syndicale !
C’était prévisible et c’est maintenant décidé : la grève générale planifiée le 7 octobre est annulée par les « états-majors » de la CSC et de la FGTB. Au motif que cet arrêt généralisé du travail serait prématuré et qu’il faut attendre les mesures qui seront prises par l’exécutif fédéral dans le cadre de l’exercice budgétaire en cours ! Comme si la politique de profonde régression mise en œuvre, jusqu’ici, par Charles Michel et ses comparses, n’était pas une raison suffisante pour amplifier la mobilisation !
Incompréhensible ?
Hélas, non !
Depuis l’intronisation de la coalition des droites, la « stratégie syndicale » consiste à donner l’illusion d’une véritable contestation de la politique gouvernementale. En réalité, il s’agit surtout de donner du temps au temps en éparpillant quelques « actions » dans la durée, telles les sempiternelles manifestations à Bruxelles, sur l’axe Nord-Midi. Et ensuite, camarades affiliés, circulez, il n’y a plus rien à voir ! Juste à attendre sagement les prochaines consignes…
Le but réel de toute cette mise en scène est de tenir l’église ou la maison du peuple au milieu du « modèle social belge », jusqu’aux élections législatives de 2019, en misant sur une issue plus favorable. En clair, la constitution d’un gouvernement un peu moins à droite, qui (ré-) instaurera un semblant de « concertation sociale » !
Mais comment peuvent-ils manœuvrer de la sorte sans susciter de vives réactions de la « base » ?
Parce que nous payons quarante années de « crise », de restructurations industrielles, de chômage de masse, de défaites et de reculs sociaux, qui ont semé beaucoup de désarroi et qui ne facilitent pas un engagement résolu pour une « autre politique », jugée hors de portée !
Parce que les gauches, politique et syndicale, sont affaiblies et éprouvent de grandes difficultés à répondre aux défis du monde d’aujourd’hui !
Parce que le modèle « productiviste et consumériste » aliène, pousse au repli « hédoniste » sur la sphère privée, gangrène les solidarités et favorise les comportements égoïstes !
Parce que l’idéologie dominante et l’hégémonie culturelle des puissants colonisent l’imaginaire populaire !
Parce que le capitalisme (financier) est un système irrationnel, et que cette irrationalité imprègne tout le « corps social » !
Tout n’est pas perdu mais la voie pour en sortir est étroite.
En témoignent l’âpreté et la complexité des débats « stratégiques » à gauche, partout en Europe (Grèce, Espagne, France, …) et dans le monde, pour trouver une issue aux impasses actuelles.
J’y reviendrai.
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07 septembre 2016
Un tragique "air de déjà-vu" !
« 2.200 personnes sacrifiées par la multinationale Caterpillar, et des milliers de victimes collatérales à prévoir. Pas un mot de l'Ocam. Quel niveau d'alerte contre le capitalisme en voie de radicalisation permanente ? »
Voilà le commentaire laconique que j’ai « posté » sur Facebook, il y a 72 heures.
Derrière le sarcasme, il y a la consternation, la mauvaise humeur, la révolte.
Mais il n’y a pas l’étonnement.
Car l’histoire économique a une fâcheuse tendance à se répéter et voilà longtemps que des annonces brutales de restructurations avec pertes d’emplois massives viennent régulièrement alimenter l’actualité.
En effet, le capital ne connaît qu’une seule divinité : le profit ! C’était évident hier comme c’est encore évident aujourd’hui, et comme ce le sera toujours demain…
Dès lors, comment ne pas être surpris par la « surprise » des responsables politiques et syndicaux. Qui chaque fois entonnent les mêmes refrains : « nous n’étions pas informés », « nous n’avons pas vu venir l’imprévisible », « pourtant nous avions récemment accepté de consentir de gros efforts pour pérenniser le site et l’emploi », « nous avons toujours orienté notre politique fiscale et de subsides pour que la Belgique soit une terre d’accueil pour les investissements étrangers », etc.
Las. Le même scénario se reproduit depuis des décennies et la même amnésie frappe les « décideurs » de tous les horizons !
Les champions de la mémoire sélective ne tirent jamais la moindre leçon de ces embardées anti-sociales à répétition, quel qu’en soit le « coût humain » !
Les ministres continueront donc à nous vanter leur politique de Saint Nicolas en faveur des entreprises et des multinationales ; le premier d’entre eux s’enfoncera toujours plus dans le déni de réalité et continuera à marteler, sans rire, son slogan de prédilection : jobs, jobs, jobs.
Pour leur part, les syndicalistes, qui ont du galon, multiplieront les coups de menton virils et les déclarations vigoureuses qui… ne seront malheureusement jamais suivis d’actions à la hauteur du défi.
Et la grande majorité de la population, après avoir manifesté (très) brièvement son dépit, retournera à ses obligations et occupations quotidiennes.
Ainsi va la vie dans le capitalisme réellement existant.
Pour mettre fin aux désastres de ce mode de production et de consommation, pour se débarrasser des règles du jeu néo-libérales, il est indispensable de rompre avec ce système.
C’est possible… mais uniquement si une volonté massive des travailleurs et des citoyens s’exprime pour engager un tel combat politique. Ce qui, à l’évidence, n’est pas à l’ordre du jour de leurs préoccupations présentes !
Cette bataille pour inverser la trajectoire de la société doit être envisagée sur le long terme. Devenir hégémonique sur le plan idéologique et culturel, renverser les rapports de force pour changer la vie et être en position de transformer le monde, voilà un chemin particulièrement escarpé.
Il n’existe aucun raccourci pour le contourner, ni aucune recette miraculeuse pour atteindre l’émancipation souhaitée.
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Un nouveau tsunami (anti-)social dévastateur
Avec la fermeture du site de Gosselies annoncée brutalement par la direction de la multinationale Caterpillar, ce sont 2101 emplois directs qui passeront à la trappe !
Auxquels il faudra ajouter les pertes d’emplois chez les sous-traitants qui seront impactés par cette liquidation. Selon certaines estimations, 5000 emplois seraient en jeu ici !
L’apocalypse pour les travailleurs donc, mais certainement pas pour les actionnaires de Caterpillar qui ont bénéficié pour 1,4 milliards € de dividendes !
Le couperet, tombé à l’aube du week-end dernier, constitue une nouvelle illustration de la faillite des politiques gouvernementales, basées sur la multiplication de cadeaux et échafaudages fiscaux en faveur des grandes entreprises, au nom de l’emploi et du bien-être social ! Mais les 61 millions € d’intérêts notionnels empochés par la multinationale, pour ne prendre que cet exemple, n’ont absolument pas garanti quoi que ce soit ! Exceptés bien sûr les profits patronaux !
Ni d’ailleurs les sacrifices acceptés régulièrement par les organisations syndicales, elles aussi au nom du « maintien de l’activité économique » et de la « défense de l’emploi ».
Ainsi, en 2013, 1400 des 3700 emplois avaient été supprimés, afin de « diminuer les coûts ». Le personnel avait accepté, sous le chantage, de subir encore plus de « flexibilité » (annualisation temps de travail). En vain !
Face à ce tremblement de terre, les porte-parole du gouvernement et des partis politiques se contentent de verser une larme, de partager leur « tristesse » et d’exprimer leur « compassion ». Mais ces hypocrites se gardent bien d’avancer une seule solution concrète ! Seul le PTB propose la réquisition des terrains, des bâtiments et des machines comme point d’appui au combat pour la sauvegarde de l’outil et de l’emploi…
Structurellement, pour éviter de telles séismes à l’avenir, il est urgent de mettre fin aux mécanismes fiscaux (payés par la collectivité !) favorables aux multinationales, il est essentiel de conditionner la moindre aide publique, et il faut légiférer pour interdire tout licenciement (au minimum dans des sociétés qui accumulent des bénéfices et rémunèrent royalement leurs actionnaires).
Evidemment, il est inutile de se cacher derrière son petit doigt. C’est facile à dire, c’est plus compliqué à réaliser. Le PTB a deux sièges (sur 150 !) au Parlement fédéral et, actuellement, il n’existe pas de majorité politique pour mettre en œuvre ce type de programme.
D’autant que la mobilisation reste faible. Il fut un temps où l’entreprise, après une telle annonce, aurait été immédiatement occupée par les ouvriers et les employés.
Rien de tel ici : les syndicats appellent « au calme », demandent aux travailleurs de rester « dignes » (sic) et de respecter « leur contrat de travail » ! Comme si la « concertation » à venir dans le cadre de la « loi Renault » allait vraiment changer la donne !
Pas plus que la seule « concertation sociale » ne peut imposer un changement de cap au gouvernement NVA-MR, la procédure légale prévue ne pourra sauver Catterpillar-Gosselies !
Bref, on croit rêver devant tant de (vraie fausse) candeur, mais il s’agit en réalité d’un cauchemar.
Le mouvement ouvrier s’enfonce dans une impasse et ses principaux dirigeants évitent systématiquement des choix qui permettraient de trouver une issue : syndicalisme de combat, mobilisation générale, alternative anticapitaliste , travail politique et idéologique pour gagner l’hégémonie sur le terrain institutionnel (une « révolution citoyenne »), …
Alors oui, la mise en œuvre de solutions de rechange et la rupture avec ce système sont difficiles et prendront du temps, beaucoup de temps.
Mais il n’existe pas d’autre choix.
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23 août 2016
Candidats à la candidature
Jean-Luc Mélenchon,
sur les candidatures de Nicolas Sarkozy et d'Arnaud Montebourg :
Nicolas Sarkozy est candidat à la primaire de la droite. Le chef de guerre est de retour. Il n’est jamais parti bien loin. Mais il revient plus féroce qu’avant. Son programme annonce une guerre sociale. Il faut dire que sur chaque sujet, Hollande s’est chargé lui-même de faire sauter la digue et de lui ouvrir la voie. On ne pourra donc compter que sur notre propre résistance.
Officiellement, Sarkozy veut faire campagne sur « l’identité » et « l’autorité ». Il a déjà repris la course-poursuite avec le FN dans une interview à Valeurs Actuelles. Il propose ainsi de remettre en cause l’un des piliers du code de la nationalité, à savoir le droit du sol. Évidemment, son but est de radicaliser le débat en ciblant les musulmans. Il promet ainsi « d’interdire les expressions communautaires dans les entreprises, le voile à l’université comme dans l’entreprise et les menus de substitution dans les cantines scolaires ». Mais ce n’est là qu’un amuse-gueule pour réactionnaire.
Car le programme de Sarkozy, c’est surtout un plan de reculs sociaux très brutal et cruel. Il prévoit ainsi un nouveau report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans ! Il propose aussi la suppression des 35 heures et même de toute durée légale du travail : la durée du travail serait fixée entreprise par entreprise sans aucune protection nationale par la loi. Les salariés se feraient voler une partie de leur salaire puisque les heures de travail au delà de la 35e heure de la semaine ne seraient plus payées comme des heures supplémentaires mais comme des heures normales, sans majoration ni repos compensateur ! Nicolas Sarkozy s’en prend aussi aux chômeurs. Il veut réduire leurs allocations au fur et à mesure des mois d’inactivité.
Autre poncif libéral : le démantèlement final de l’État et des services publics. Rendez-vous compte : il veut couper encore 100 milliards d’euros dans les budgets publics. Il prétend supprimer 300 000 postes de fonctionnaires, soit plus que le nombre total de policiers et gendarmes dans le pays ! Au printemps, il est même allé jusqu’à évoquer la privatisation d’EDF. Et comme d’habitude : continuer à servir de grosses louches d’argent public aux oligarques et grands patrons. Nicolas Sarkozy propose ainsi la poursuite de la ruineuse et inefficace politique de cadeaux fiscaux au MEDEF : il ajoute 14 milliards d’euros de dons supplémentaires. Sans oublier la reprise des cajoleries à l’oligarchie avec la promesse de supprimer rien de moins que l’impôt sur la fortune ! Le tout solidement ancré dans un productivisme aveugle fait de défense du nucléaire et des gaz de schiste !
Si Sarkozy peut revenir aussi combatif, c’est parce que François Hollande a totalement gâché et même volé la victoire de 2012. Ce qui aurait dû être une victoire idéologique contre l’ultra-libéralisme s’est transformé en l’exact contraire. François Hollande a validé a posteriori l’essentiel du discours de Sarkozy notamment contre le « coût » du travail ou les droits des salariés. Il a même totalement endossé et amplifié son bilan comme le durcissement des conditions d’accès à la retraite ou l’acceptation du traité budgétaire Sarkozy-Merkel. J’ai déjà dénoncé sur ce blog [celui de JLM : http://melenchon.fr/2016/06/17/loi-el-khomri-ps-lr-main-d... ] comment les programmes de « Les Républicains » et du PS se rejoignaient contre les 35 heures lors de l’examen de la loi El Khomri. La continuité est telle qu’elle choque même les anciens ministres de François Hollande : Benoît Hamon l’accuse d’avoir « mis ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy » et Arnaud Montebourg parle même de « sarkhollandisme » comme objet politique unifié.
C’est que leur bilan commun est éloquent par le désastre social, démocratique et écologique qu’il montre. C’est le thème de notre campagne « Je vote, ils dégagent » d’inscription sur les listes électorales. Sarkozy et Hollande cumulés, c’est un chômeur de plus toutes les 2 minutes. Sarkozy et Hollande, c’est une école fermée par jour. Sarkozy et Hollande c’est 10 tonnes de pesticides par heure. Sarkozy et Hollande, c’est zéro centrale nucléaire fermée en 10 ans. Sarkozy et Hollande, c’est deux traités européens imposées au peuple français contre sa volonté et sans référendum… Il est temps de changer !
L’annonce de la candidature de Montebourg et le contenu qu’il y met sont de bonnes nouvelles. Ce sont d’abord de terribles confirmations depuis l’intérieur du PS de la condamnation du bilan du quinquennat de François Hollande de la part d’un de ses ex principaux ministres et de l’un de ses soutiens essentiels au deuxième tour de la précédente primaire des socialistes. Elle confirme ainsi la critique que nous en avons fait inlassablement pendant cinq ans : « Le bilan du quinquennat n’est pas défendable » a asséné le nouveau candidat d’entrée de jeu. Cette candidature après celle de Benoit Hamon fonctionnera donc d’abord comme un affichage permanent de l’échec de François Hollande. Mais ce n’est pas tout. Les thèmes choisis élargissent l’audience de notre discours : sixième république, relocalisation industrielle, et surtout dénonciation des traités européens. Je sais parfaitement bien les limites de tout cela. Je connais l’ambiguïté du personnage et la limite de la méthode qu’il déploie. Je vois bien les limites du contenu de ses propositions. Je sais aussi que sa fonction de rabatteur pour le compte de François Hollande a déjà été maintes fois prouvée. Mais nous sommes entrés dans cette campagne comme dans un combat « culturel » d’abord. Le vote est dans six mois. D'ici là, quelles idées vont dominer la société et la scène politique ? Avec sa candidature, après celle de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Liennemann, la scène n’est plus uniquement occupée par des libéraux qui se concurrencent dans les surenchères droitières et ethnicistes. Cela vient en renfort de notre travail qui trouve une raison de plus de s’intensifier.
Mes amis, tenez-vous à distance du sectarisme politique et du meurtre rituel des voisins de palier politique. Montebourg nous sert. Sa «Mélenchonisation » partielle aide à la propagation de certaines de nos idées. Au bout du compte, les gens qui auront été convaincus par lui pourront quand même voter pour ces idées là en utilisant le bulletin de vote à mon nom. Il faut donc plutôt le pousser à persévérer dans le travail de démolition des certitudes aveugles qui continuent à dominer le PS. Il faut faciliter la désorganisation du PS qu’il propage en laissant planer le doute sur sa candidature à la primaire ou en solo hors parti car il délégitime la primaire (et donc son résultat) avant même qu’elle ait lieu. Tirez donc plutôt argument du fait que nos diagnostics sont confirmés par ceux-là même que nous avons combattus. Non pour flétrir et peindre le tableau noir en encore plus noir. Mais parce que cela permet de conclure : « à présent essayons autre chose, essayons le programme de la France insoumise et le mouvement politique ouvert qu’elle impulse ».
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