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18 février 2020

26 mai, les jours d'après (XXIV)

 

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Il faudrait clarifier la situation concernant le Vlaams Belang (VB), qui pourrait, si l’on en croit d’aucuns, être ‘’le grand vainqueur de prochaines élections’’ à cause de ceci ou de cela, de celui-ci ou de celui-là...

Rappelons aux distraits que le VB a déjà gagné les élections, le 26 mai !

Or le gouvernement sortant était un gouvernement très ‘’flamand’’ (3 des 4 partis, dont la N-VA !), avec une Wallonie sous-représentée (un seul parti, le MR !), et sans le PS ou les écologistes ou le PTB ou que sais-je encore !

Bref, venir dire aujourd'hui que le VB pourrait rafler la mise grâce à Magnette, ou encore parce que les partis flamands de la prochaine coalition pourraient être minoritaires en Flandre, ou en l'absence d'accord sur le confédéralisme ou... ou..., est donc de l'approximation pure et simple ! Le VB n'a pas eu besoin de tout cela pour gagner 15 sièges au Parlement fédéral lors du dernier scrutin !

Comment cela a-t-il été possible ? Il n'y a pas d'explication unilatérale concernant le renforcement du VB, mais on peut pointer différents facteurs : ce parti progresse et continuera à progresser parce que les partis traditionnels lassent de plus en plus ! Mais aussi parce qu'il est un parti nationaliste très identitaire, parce qu'il est un parti raciste/xénophobe (qui instrumentalise la question des migrations), et parce qu'il est un parti sécuritaire. Or, ces différents éléments ‘’parlent’’ (hélas) à des fractions importantes de l'électorat du nord du pays, et pratiquer la politique de l'autruche ne changera pas cette réalité ! De plus, le VB a été suffisamment habile pour glisser quelques revendications ‘’sociales’’ dans son programme, afin de brouiller son image de parti d'extrême-droite ultra-libéral. Enfin, il a renouvelé ses porte-parole pour laisser la place à des figures plus jeunes et plus attractives, qui ont su utiliser comme des ‘’pro’’ le net pour ratisser large !

Ce n’est donc pas en se lamentant sur la séquence politicienne actuelle, ce n'est pas en se livrant à des petits jeux et calculs mesquins ou en essayant de mettre en place des ‘’plans com’’ imaginatifs, que l'on arrêtera l'ascension du VB !

Pour le mettre en difficulté, rien de doit lui être concédé (non, il ne ‘’pose pas de bonnes questions en y apportant de mauvaises réponses’’ !).  Et il est indispensable de développer une politique réellement alternative qui rencontre les besoins du plus grand nombre et qui apporte des solutions de rechange aux enjeux et aux défis qui inquiètent les citoyen(ne)s !

 

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Devant le blocage actuel, certaines voix se font entendre pour que l’on forme un ‘’gouvernement provisoire’’ qui établirait un ‘’budget d’urgence’’.

C’est bien joli mais la question fondamentale -et systématiquement escamotée !- demeure : pour quelle politique et, dans le cas présent, pour quel budget ?

Un budget avec de nouvelles ‘’économies’’ dans les soins de santé et un saut d'index ?  Ou un budget qui, par exemple, mettrait enfin à contribution les fortunes et établirait une imposition décente pour les grandes entreprises ?

Bref, qu’on le veuille ou non, il faudra dégager une majorité parlementaire pour trancher, et par conséquent il faudra également passer par une... ‘’négociation’’ !

In fine, il n'y aura pas de solution durable à la ‘’crise de régime’’ larvée qui caractérise ‘’l'Etat Belgique’’ depuis des décennies sans remettre le dossier ‘’institutionnel’’ sur la table !

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14 février 2020

26 mai, les jours d'après (XXIII)

 

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Apparemment, Paul Magnette préfère de nouvelles élections plutôt que de s’associer avec Bart de Wever…

Ecarter la N-VA, bien évidemment !

Reste que former des "gouvernements de coalition" avec les autres droites est tout aussi périlleux !

Rappelons que le PS a gouverné 27 années consécutives avec les libéraux et/ou les sociaux-chrétiens (peu importe l'étiquette -changeante- qui est la leur !) et rappelons qu'il a surtout accepté durant cette période de mener des politiques libérales !

On se souvient des privatisations d'entreprises publiques, du corsetage des salaires (loi de 1996), du traficotage du système d'indexation ("l'index-santé"), du "plan global" et du "pacte des générations", de mesures contre les chômeurs, des avantages accordés aux multinationales ("intérêts notionnels"), etc.

Et avec le PS au pouvoir, y compris avec un premier ministre "socialiste", pas de mise en oeuvre d'une lutte sérieuse contre la fraude fiscale des puissants, ni aucune politique digne de ce nom contre le "réchauffement climatique" !

Bref, un retour aux urnes, pourquoi pas ?

Mais en souhaitant que les électrices et les électeurs n'oublient rien de ce qui s'est passé ces dernières décennies et votent en toute connaissance de cause !

 

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Georges-Louis Bouchez ne partage pas l’avis du président du PS.  Selon ses dires, tout doit être fait pour éviter un retour aux urnes et garantir la stabilité du pays. Par conséquent, pas question d’exclusives !

Ah ça, tout le monde a pu vérifier que le MR n'avait aucun souci à gouverner avec la N-VA et que GLB est un proche de Francken ! Et tout le monde sait  -il ne s'en est d'ailleurs pas caché !- que ce Rastignac libéral aurait voulu continuer avec la "Suédoise" !

Malheureusement pour lui, et heureusement pour nous, l'électorat en a décidé autrement !

Reste que la volonté du MR est claire : poursuivre la même politique libérale de destruction de la Sécu et des services publics, de blocage des salaires et de cadeaux (entre amis) au patronat, de taxation des plus faibles au profit des plus forts, d'attentisme face à la fraude fiscale et à la fuite des capitaux, d'inertie totale devant le réchauffement climatique !

Dès lors, oui, redonnons la parole au peuple pour... sanctionner plus lourdement ces droites qui veulent toujours nous faire payer la facture de leurs choix anti-sociaux et anti-écologiques !

 

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De son côté, De Wever accuse le PS de pousser à un nouveau scrutin pour affaiblir son parti !

Tiens, tiens...

Bart craint un nouveau verdict de l'électorat ? Il doute de sa stratégie ? A moins d’un sursaut de lucidité :  il comprend que de plus en plus de personnes en ont assez de cette tambouille et veulent surtout un changement de politique !

Il faut dire que le 26 mai a été l'occasion d'une rude piqûre de rappel à cet égard ; la N-VA préfère sans doute ne pas revivre une triste soirée électorale (pour elle) ! 

 

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13 février 2020

Une mort frustrante

 

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France : Une "Assemblée populaire" contre la réforme des retraites

 

Plus de 200 personnalités appellent à « une assemblée populaire » contre la réforme des retraites, le 17 février, alors que commence l’examen du projet à l’Assemblée nationale. Des journées d’action et de grèves sont également prévues le 20 février et le 8 mars. Voici leur appel.

Représentant.es de luttes, responsables associatifs et politiques, personnalités du monde artistique, sportif et intellectuel, nous nous soulevons ensemble contre le projet de retraites du gouvernement. Son système par points, limitant les dépenses de retraites et prenant en compte l’entièreté de la carrière, augmentera les inégalités, retardera l’âge pour bénéficier d’une retraite à taux plein et consacrera l’appauvrissement des retraité.es.

Le projet du gouvernement est fortement critiqué de toutes parts, y compris par le Conseil d’État. Face à lui s’est construite une mobilisation historique par sa force et sa durée. Une majorité de la population aspire à un autre système de retraites, qui soit juste, équitable et qui permette de faire de la retraite un nouvel âge de la vie. Cela serait tout à fait finançable comme de nombreuses études l’ont montré. Face à un gouvernement qui reste sourd aux aspirations populaires et face aux violences policières qui se multiplient, nous nous engageons dans la construction d’un comité national de soutien aux mobilisations et dans des initiatives locales. Certains d’entre nous ont déjà signé plusieurs appels allant dans le même sens.

Nous appelons à participer aux grèves et à leur soutien notamment financier, ainsi qu’aux différentes initiatives de l’intersyndicale. Nous soutenons des mobilisations qui prennent des formes inédites, diverses, ancrées localement et dessinant des convergences qui seront essentielles pour faire face à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les assemblées générales se multiplient dans les lieux de travail et de vie, tout comme les luttes contre la destruction des services publics. Ensemble, elles nourrissent les mobilisations contre le projet de retraites du gouvernement et plus encore, contre la politique d’Emmanuel Macron et son monde, marquée par l’ultralibéralisme et l’autoritarisme.

Nous construirons déjà une assemblée populaire contre la réforme, le 17 février, jour d’ouverture de l’examen du projet à l’Assemblée nationale à proximité de celle-ci. Nous participerons à la nouvelle journée de convergence de grèves et de manifestations le 20 février, ainsi que le 8 mars à la journée de lutte pour les droits des femmes, puisque celles-ci sont parmi les grandes perdantes du projet de retraites. Nous participerons à bien d’autres initiatives, nous en proposerons en accord avec les organisations syndicales et les secteurs en lutte, pour le retrait d’un projet qui participe à la destruction des droits sociaux et pour l’élaboration d’un vrai projet progressiste.

 

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Les premier.es signataires /

Comité national de soutien aux luttes :

 

  1. 1. Paul Alliès (politiste, université de Montpellier)
    2. Eric Alliez (philosophe, Paris 8)
    3. Paul Ariès (politiste, directeur de l’observatoire international de la gratuité)
    4. Antoine Artous (revue Contre Temps)
    5. Ariane Ascaride (actrice)
    6. Éliane Assassi (présidente du groupe CRC au Sénat)
    7. Jean-Christophe Attias (universitaire)
    8. Manon Aubry (eurodéputée LFI)
    9. Marie Auffray-Seguette (sociologue, université de Nantes)
    10. Clémentine Autain (députée LFI)
    11. Lorenzo Barrault-Stella (sociologue, CNRS)
    12. Francine Bavay (ECVF)
    13. Esther Benbassa (sénatrice écologiste de Paris)
    14. Rémi Bénos (géographe, université Champollion Albi / GEODE CNRS)
    15. Ugo Bernalicis (député LFI)
    16. Eric Berr (économiste, université de Bordeaux)
    17. Olivier Besancenot (porte-parole du NPA)
    18. Jacques Bidet (philosophe, Paris Nanterre)
    19. Pascal Binet (professeur de Sciences Économiques et Sociales)
    20. Hervé Bismuth (littérature française, université de Bourgogne)
    21. Marianne Blanchard (sociologue, université Toulouse Le Mirail)
    22. Philippe Blanchet (socio-linguiste, Rennes 2)
    23. Pascal Boissel (psychiatre)
    24. Etienne Boisserie (historien, INALCO)
    25. Manuel Bompard (eurodéputé LFI)
    26. Camille Bondon (artiste)
    27. Laurent Bonelli (sociologue, Paris Nanterre)
    28. Sylvain Bordiec (sociologue, université de Bordeaux)
    29. Nicole Borvo Cohen-Séat (sénatrice honoraire)
    30. Ariane Bosshard (designer graphique)
    31. Yannick Bosc (historien universitaire)
    32. Taha Bouhafs (journaliste)
    33. Marie Bouazzi (ancienne présidente de Français du monde - ADFE – Tunisie)
    34. Paul Bouffartigue (sociologue, CNRS)
    35. Marie-Pierre Boursier (communiste et écologiste)
    36. Philippe Boursier (professeur de sciences économiques et sociales)
    37. Ian Brossat (adjoint au maire de Paris, porte-parole du PCF)
    38. Marie-George Buffet (députée PCF)
    39. Dominique Cabrera (réalisatrice)
    40. Claude Calame (historien, EHESS)
    41. Alice Canabate (vice-présidente de la Fondation de l’écologie politique)
    42. Luc Carvounas (député PS)
    43. Jacques Casamarta (Ensemble ! Corse, animateur de l’association Per à Pace, pour la Paix) 
    44. Jean-Noël Castorio (historien, université du Havre)
    45. Laurence Cathala (artiste et enseignante)
    46. Manuel Cervera-Marzal (sociologue, EHESS)
    47. Sébastien Chauvin (sociologue, université de Lausanne)
    48. Gérard Chaouat (directeur recherches émérite CNRS)
    49. Bernard Charlot (sciences de l’éducation, Paris 8)
    50. André Chassaigne (président du groupe GDR à l’Assemblée Nationale)
    51. Sergio Coronado (ancien député écologiste)
    52. Robert Crémieux (ancien président du MNCP)
    53. Isabelle Cridlig (photographe, plasticienne)
    54. Hervé Christofol (sciences de l’ingénieur, université d’Angers)
    55. Michèle Cohen-Halimi (professeure de philosophie Paris 8)
    56. Patrice Cohen-Séat (président honoraire d’Espaces-Marx)
    57. Eric Coquerel (député LFI)
    58. Alexis Corbière (député LFI)
    59. Sergio Coronado (ancien député écologiste)
    60. Alain Coulombel (porte-parole d’EELV)
    61. Patrick Coulon (journaliste)
    62. Annick Coupé (secrétaire générale d’Attac)
    63. Pierre Cours-Salies (sociologue, Paris 8)
    64. Thomas Coutrot (économiste, DARES)
    65. Bruno Cousin (sociologue, Sciences Po)
    66. Nathalie Coutinet (économiste, Paris 13)
    67. Alexis Cukier (philosophe, université de Poitiers)
    68. Cécile Cukierman (sénatrice et porte-parole du PCF)
    69. François Cusset (historien, université Paris Nanterre)
    70. Pierre Dardot (philosophe)
    71. Françoise Davisse (auteure réalisatrice)
    72. Laurence De Cock (historienne)
    73. Anne De Haro (juriste, Gauche démocratique et sociale)
    74. Christian Delarue (vice-président Indecosa 35)
    75. Frédéric Delarue (historien, USVQ)
    76. Mathias Delori (sociologue, CNRS)
    77. Christian de Montlibert (sociologue, université de Strasbourg)
    78. Claire Desmitt (sciences de l’éducation, université de Lille)
    79. Pierre Dhareville (député PCF)
    80. Vikash Dhorasoo (footballeur international)
    81. Vincent Dubois (sociologue, université de Strasbourg)
    82. Patrick Dubreuil (médecin généraliste)
    83. Jean-Numa Ducange (historien)
    84. Michel Duffour (ancien Secrétaire d’Etat)
    85. Claire Dujardin (avocate)
    86. Marie-Anne Dujarier (sociologue, université Paris Denis Diderot)
    87. Laurence Ellena (sociologue, université de Poitiers)
    88. Didier Epsztajn (animateur du blog entre les lignes entre les mots)
    89. Jean-Baptiste Eyraud (militant du DAL)
    90. Guillaume Faburel (professeur d’urbanisme, Lyon 2)
    91. Patrick Farbiaz (co-fondateur de PEPS)
    92. Didier Fassin (sociologue)
    93. Eric Fassin (sociologue, université Paris 8)
    94. Elsa Faucillon (députée PCF)
    95. Anaïs Feuillette (documentariste)
    96. Caroline Fiat (députée LFI)
    97. Gérard Filoche (porte-parole de la Gauche démocratique et sociale)
    98. Agnès Fine (anthropologue, EHESS)
    99. Bernard Fischer (employé de sécurité sociale)
    100. Marianne Fischman (professeure de sciences économiques et sociales)
    101. David Flacher (économiste, Paris 13)
    102. Bastien François (président de la Fondation de l’écologie politique)
    103. Bernard Friot (sociologue, Paris Nanterre)
    104. Bruno Gaccio (auteur)
    105. Jean Gadrey (économiste, université de Lille)
    106. Khaled Gaiji (président des Amis de la Terre)
    107. Afriano Garcia (sociologue, EHESS)
    108. Julie Garnier (oratrice LFI)
    109. Isabelle Garo (professeure de philosophe)
    110. Franck Gaudichaud (politiste, Université Toulouse Jean Jaurès)
    111. Florence Gauthier (historienne universitaire)
    112. Frédérick Genevée (responsable de musée)
    113. Susan George (présidente d’honneur d’Atta)
    114. Christakis Georgiou (politiste, université de Genève)
    115. Julie Gervais (politiste, Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
    116. François Gèze (éditeur)
    117. Pascale Gillot (philosophe, université de Tours)
    118. Roland Gori (psychanalyste et président de l’Appel des appels)
    119. Camille Gourdeau (anthropologue, université Paris Diderot)
    120. Fabien Granjon (sociologue, Paris 8)
    121. Pierre-François Grond (professeur d’histoire-géographie)
    122. Ozgur Gun (économiste, université de Reims)
    123. Ingrid Hayes (historienne)
    124. Jean-Marie Harribey (économiste, université de Bordeaux)
    125. Anaïs Henneguelle (économiste, Rennes 2)
    126. Thomas Hippler (historien, université de Caen)
    127. Etienne Hubert (historien, EHESS)
    128. Michel Husson (économiste)
    129. Anne Isla, Economiste (Université de Toulouse)
    130. Pierre Jacquemain (Regards)
    131. Sophie Jallais (économiste, Paris 1)
    132. Chantal Jaquet (philosophe, Paris 1 Panthéon Sorbonne)
    133. Arthur Jatteau (économiste, université de Lille)
    134. Gisèle Jean (professeure de sciences économiques et sociales)
    135. Vanessa Jérome (politiste, CESSP)
    136. Samy Johsua (sciences de l’éducation, université Aix Marseille)
    137. Anne Jollet (historienne, coordinatricce de la rédaction des Cahiers de l’histoire)
    138. Sébastien Jumel (député PCF)
    139. Pierre-André Juven (sociologue, CNRS)
    140. Sam Karmann (acteur)
    141. Razmig Keucheyan (sociologue, université de Bordeaux)
    142. Pierre Khalfa (économiste, Fondation Copernic)
    143. Pierre Labat (artiste)
    144. Jean-Paul Labro (artiste et vidéaste)
    145. Bastien Lachaud (député LFI)
    146. Thomas Lacoste (cinéaste)
    147. Jean Lafont (militant écologiste, PEPS)
    148. Rose-Marie Lagrave (sociologue, EHESS)
    149. Véronique Lamy (porte-parole du PCOF)
    150. Dany Lang (économiste, Paris 13)
    151. Mathilde Larrère (historienne)
    152. Michel Larive (député LFI)
    153. Marie-Amélie Lauzanne (sociologue, CESSP)
    154. Christian Laval (sociologue)
    155. Christian Lazzeri (philosophe, Paris Nanterre)
    156. Yvan Le bolloc’h (acteur et musicien)
    157. Frédéric Lebaron (sociologue, ENS Paris Saclay)
    158. Catherine Leclercq (sociologue, université de Poitiers)
    159. Olivier Lecour Grandmaison (historien, université Paris Saclay)
    160. Rémi Lefebvre (politiste, université de Lille)
    161. Patrick Lehingue (politiste, université de Picardie)
    162. Sandrine Lévêque (politiste, université Lyon 2)
    163. Patrick Le Moal (inspecteur du travail retraité)
    164. Amélie Le Renard (sociologue CNRS)
    165. Jacques Lerichomme (ancien Conseiller Régional PACA)
    166. Jean Lesne (microbiologiste, Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique)
    167. Elise Lowy (animatrice de la revue Ecorev)
    168. Michaël Löwy (sociologue, CNRS)
    169. Corinne Luxembourg (géographe, ENSA Paris-La Villette)
    170. Christian Mahieu (revue Les Utopiques)
    171. Pascal Maillard, (universitaire)
    172. Catherine Malabou (philosophe, ENS Fontenay)
    173. Jean-Pierre Martin (psychiatre)
    174. Christiane Marty (ingénieure, Fondation Copernic)
    175. Gustave Massiah (économiste altermondialiste)
    176. Frédérique Matonti (politiste, Paris 1 Panthéon Sorbonne)
    177. Gérard Mauger (sociologue, CNRS)
    178. Odile Maurin (activiste / handicap)
    179. Caroline Mecary (avocate)
    180. Jean-Luc Mélenchon (président du groupe LFI à l’Assemblée Nationale)
    181. Denis Merklen (sociologue, Sorbonne Nouvelle-Paris 3)
    182. Daniel Mermet (journaliste)
    183. Olivier Michel (professeur d’informatique, université Paris Est)
    184. Catherine Mills (économiste, Paris 1)
    185. Benoit Monange (directeur de la Fondation de l’écologie politique)
    186. Claire Monod (coordinatrice nationale de Génération.s)
    187. Warren Montag (professeur d’anglais et de littérature comparée, Occidental College Los Angeles)
    188. Cynthia Montier (artiste et autrice)
    189. Bénédicte Monville (conseillère régionale écologiste)
    190. Robi Morder (professeur honoraire en philosophie)
    191. Gérard Mordillat (écrivain)
    192. Arnaud Muyssen (médecin addictologue, CHU de Lille)
    193. Philippe Nabonnand (directeur des archives Henri-Poincaré)
    194. Olivier Neveux (professeur d’études théâtrales, ENS Lyon)
    195. Danièle Obono (députée LFI)
    196. Marc Ollivier (astrophysicien, CNRS)
    197. Elise Palomares (socio-anthropologue, université de Rouen)
    198. Mathilde Panot (députée, vice-présidente du groupe LFI à l’Assemblée Nationale)
    199. Xavier Papaïs (philosophe)
    200. Willy Pelletier (coordinateur général de la Fondation Copernic)
    201. Anne-Sophie Pelletier (eurodéputée LFI)
    202. Jean-François Pellissier (porte-parole d’Ensemble !)
    203. Irène Pereira (philosophe, IRESMO)
    204. Evelyne Perrin (présidente de Stop Précarité)
    205. Ana Perrin-Heredia (sociologue, CNRS)
    206. Christian Pierrel (porte-parole PCOF)
    207. Ernest Pignon Ernest (artiste plasticien)
    208. Roland Pfefferkorn (sociologue, université de Strasbourg)
    209. Dominique Plihon (économiste, Paris 13)
    210. Edmond Préteceille (sociologue, Science Po)
    211. Michel Pinçon (sociologue, CNRS)
    212. Monique Pinçon-Charlot (sociologue, CNRS)
    213. Sophie Pochic (sociologue, CNRS)
    214. Christopher Pollmann (professeur de droit public, université de Lorraine)
    215. Jocelyne Porcher (sociologue, INRA)
    216. Raphael Porteilla (politiste, université de Bourgogne)
    217. Paul Poulain (Emancipation Collective)
    218. Marie-Pierre Pouly (sociologue, université de Limoges)
    219. Christine Poupin (porte-parole du NPA)
    220. Philippe Poutou (porte-parole du NPA)
    221. Raphaël Pradeau (porte-parole d’Attac)
    222. Loïc Prud’homme (député LFI)
    223. Jean Puyade (professeur d’espagnol-retraité)
    224. Adrien Quatennens (député LFI)
    225. Yves Quintal (directeur d’école)
    226. Guillaume Quintin (secrétaire national du PG)
    227. Luc Quinton (artiste plasticien)
    228. Cécile Rabot (sociologue, université Paris Nanterre)
    229. Thierry Ramadier (psychologue, CNRS)
    230. Jean-Hugues Ratenon (député LFI)
    231. Patrick Rayou (sciences de l’éducation, Paris 8)
    232. Emmanuel Renault (philosophe, Paris Nanterre)
    233. Jacques Rigaudiat (économiste)
    234. Jean-Yves Rochex (psychologue, Paris 8)
    235. Fabien Roussel (député et secrétaire national du PCF)
    236. Régis Roussillon (professeur de sciences économiques et sociales)
    237. Sabine Rubin (députée LFI)
    238. François Ruffin (député LFI)
    239. Arnaud Saint-Martin (sociologue, CNRS)
    240. Perrine Saint-Martin (designeuse et enseignante)
    241. Catherine Samary (économiste, Paris Dauphine)
    242. Eros Sana (directeur de publication à Bastamag)
    243. Patricia Sander (géographe, université de Strasbourg)
    244. Gisèle Sapiro (sociologue, EHESS)
    245. Georges Sarda (professeur d’espagnol-retraité)
    246. Christina Semblano (conseillère municipale Gentilly)
    247. Patrick Silberstein (médecin, éditeur)
    248. Patrick Simon (démographe, INED)
    249. Maud Simonet (sociologue CNRS)
    250. Danielle Simonnet (conseillère de Paris)
    251. Francis Sitel (revue Contre Temps)
    252. Eric Soriano (sociologue, université de Montpellier)
    253. Marc Soriano (philosophe)
    254. Alfred Spira (épidémiologiste, académie de médecine)
    255. Alessandro Stella (historien, EHESS)
    256. Philippe Tancelin (philosophe, Paris 8)
    257. Bénédicte Taurine (députée LFI)
    258. Jacques Testart (biologiste)
    259. Julien Théry (historien, Lyon 2)
    260. Martin Thibault (sociologue, université de Limoges)
    261. Bruno Tinel (économiste, Paris 1 Panthéon Sorbonne)
    262. Christian Topalov (sociologue, EHESS)
    263. Josette Trat (sociologue, Paris 8)
    264. Aurélie Trouvé (porte-parole d’Attac)
    265. Eric Toussaint (CADTM)
    266. Eric Valentin (philosophe, université de Picardie)
    267. Patrick Vassort (sociologue, université de Caen)
    268. Mélanie Vay (politiste, CESSP)
    269. Maud Vergnol et Sébastien Crépel (co-directrice.eur.s de la rédaction de l’Humanité)
    270. Marie-Pierre Vieu-Martin (éditrice)
    271. Sylvie Vilter (économiste, université de Versailles Saint-Quentin)
    272. Christophe Voilliot (politiste, Paris Nanterre)
    273. Louis Weber (éditeur)
    274. Karel Yon, (sociologue, CNRS/Université Paris Nanterre)
    275. Michèle Zémor (vice-présidente agglomération Plaine Commune)
    276. Elisabeth Zucker (sociologue, EHESS)

 

06 février 2020

26 mai, les jours d'après (XXII)

 

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La Libre Belgique rapporte que le déficit budgétaire va approcher les 2,4 % du PIB en 2020, soit 12 milliards €, ce qui représente 3,3 milliards € de plus qu’en 2019 !

Ainsi, des décennies de politiques austéritaires  -justifiées par la nécessité "d'assainir les finances publiques"-  ont pour seul résultat une situation financière qui ne s'améliore jamais !

Pour rappel, il y a peu, ces 12 milliards € de déficit budgétaire avaient été annoncés à l'horizon 2024. Boum badaboum, ce sera donc déjà pour... cette année !

En cause, notamment : les cadeaux fiscaux récurrents accordés aux grandes entreprises, le mécanisme des "intérêts notionnels", l'absence de résultats dans la lutte contre la fraude fiscale et la fuite des capitaux (des dizaines de milliards € chaque année !), une fiscalité qui épargne les grosses fortunes, des dépenses superflues en matière militaire, etc.

Il est donc temps de changer de politique et il est dès lors temps de parler du fond programmatique, plutôt que de spéculer à longueur de journée sur les formules qui permettraient la formation d'un gouvernement fédéral !

Pas d'illusions, cependant : il est très probable que la prochaine coalition prenne à nouveau des mesures d'austérité qui accroîtront encore les inégalités et la pauvreté. Et elle ne se donnera pas les moyens de lutter réellement contre le "réchauffement climatique" !

Les mouvements sociaux et le mouvement syndical sont prévenus. Il n'y a par conséquent aucune raison de relâcher la pression, au contraire !

 

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Informateur, Paul Magnette avait abandonné quelques revendications fortes exprimées par son parti, comme le retour de l'âge légal de la retraite à 65 ans ! Aujourd'hui, en réclamant (justement) un audit sur le Tax-shift de la coalition sortante, le président du PS durcit le ton et montre démonstrativement ses muscles. Pas de doute, nous sommes entrés en campagne électorale. Mais naturellement tout le monde fait semblant de chercher une formule pour sortir de cette crise, car personne ne veut porter le chapeau de cet embrouillamini !

En attendant, on continue d’esquiver les questions de fond :

1°) Quelle politique économique, sociale, environnementale dans les prochaines années ? Néo-libéralisme, stop ou encore ?

2°) Dans quel cadre politico-institutionnel mettre en oeuvre ces politiques et dans quel cadre politico-institutionnel pourrait-on concrétiser une alternative ? Bref, quelle réponse donner aux "problèmes communautaires" selon une terminologie journalistique euphémisante ? Revenir à une "Belgique de papa", c'est-à-dire à un "unitarisme" classique ? Maintenir le statu quo actuel ? Approfondir le long processus de "fédéralisation" engagé depuis 1/2 siècle ? Ou opter enfin pour une solution "radicale" (qui prend les problèmes à la racine) et s'orienter vers la séparation Flandre/Wallonie ?

Ce qui est certain, dans la configuration présente : la "gauche wallonne", la "gauche syndicale", les "progressistes" -qui disposent ici et maintenant d'un bien meilleur rapport de forces- ont les mains liées dans le cadre d'un Etat belge (même "fédéralisé") dominé par une Flandre où la droite et l'extrême-droite sont largement majoritaires ! Ils se voient donc privés d'une possibilité de déployer une orientation politique différente de celle mise en oeuvre depuis des décennies dans le contexte de "l'Etat Belgique" !

André Renard avait, en son temps, posé l'équation du "fédéralisme et des réformes de structure". Il est temps d'aller plus loin, beaucoup plus loin...

 

 

 

 

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26 mai, les jours d'après (XXI)

 

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L’organisation Youth for Climate programme ce vendredi 7 février une nouvelle grève, avec pour thème cette fois-ci la protection des océans. Rendez-vous est fixé à 13h30 devant la gare centrale de Bruxelles.

Réaction du ministre flamand de l’Education, Ben Weyts (N-VA) : il ne souhaite plus que les écoliers flamands descendent à l’avenir dans les rues pour réclamer plus d’actions du politique contre le réchauffement climatique et les conséquences de la crise écologique !

 ‘’Brosser des cours pour le climat, c’est brosser et l’on ne peut fermer les yeux là-dessus’’, a commenté le ministre nationaliste dans une réponse à une question parlementaire écrite du député de son parti, Koen Daniëls (on n'est jamais si bien servi que par les siens !).

‘’En tant que ministre de l’Education, je veux décourager les écoliers de s’absenter de l’école de manière non-autorisée’’, a insisté le sieur Weyts.  ‘’On ne peut pas d’un côté déplorer la baisse de qualité de l’enseignement et ensuite encourager la pratique de l’école buissonnière. Il doit être clair que les mêmes règles s’appliquent à tous en toutes circonstances, et indépendamment de tout motif politique ou autre’’

Décidément, la différence entre la N-VA et le VB devient aussi mince que du papier à cigarettes. Voici donc venu le temps des croisades contre... les mobilisations d'une jeunesse attentive au drame qui se joue !

Ensuite, n'en doutons pas, ces individus s'en prendront à tous les mouvements sociaux et au mouvement syndical. Ils n'ont d'ailleurs pas attendu pour embrayer la vitesse supérieure à cet égard.

Le but de "l'école" ne doit pas être le formatage des cerveaux ni la construction d'une armée de petits robots destinés à devenir des rouages d'une société productiviste et consumériste. L'école doit favoriser l'ouverture de l'esprit, éveiller le sens critique, former à la citoyenneté active. Et les grèves pour le climat, dans le cadre général du combat des jeunes contre le réchauffement climatique, représentent précisément un "exercice pratique" indispensable.

Rappelons que ce qui est en jeu ici n'a rien d'anodin : il s'agit de l'héritage qui sera imposé aux générations futures. Question vitale dans le sens premier du terme, car avant la fin de ce siècle, c'est la survie même de l'espèce humaine qui se jouera !

 

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GlaxoSmithKline a annoncé, lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire, un plan de restructuration qui menace 720 emplois en Belgique. En outre, des centaines de contrats temporaires ne seront pas renouvelés. Au total, près de 1.000 travailleurs risquent d'être concernés !

Ah, ces multinationales !

Elles sont choyées par les gouvernements ; elles font des profits pharamineux ; elles rémunèrent somptueusement les actionnaires ; elles ne paient quasi aucun impôt et... elles restructurent et licencient sans vergogne !

Il y a d'ailleurs gros à parier que ce plan présenté par GSK ne soit pas le dernier, car l'expérience démontre que ces pratiques socialement destructives des entreprises transnationales sont de véritables (et tristes) sagas, avec des "épisodes" qui se succèdent et se répètent dans le temps !

 Une fois de plus, donc, ce sont les salarié(e)s qui sont convié(e)s à payer la note de ces turbulences qui n'ont d'autre but que l'augmentation du taux de profit ! Le capitalisme réellement existant se fiche complètement des êtres humains, qu'il noie dans "les eaux glacées du calcul égoïste" (Marx) !

Mais peut-être le prochain (?) gouvernement fédéral prendra-t-il l’initiative de proposer une loi interdisant les licenciements dans les entreprises qui réalisent des bénéfices ?

Le PTB, lui, a décidé de ne pas attendre : il réintroduira une proposition de loi en ce sens à la Chambre !

Qui la soutiendra ?

Wait and see...

 

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05 février 2020

26 mai, les jours d'après (XX)

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Chaque jour qui passe voit l’un ou l’autre ténor politique avancer une petite idée concernant la constitution d’une prochaine majorité fédérale. En n’omettant pas d’agiter toujours le même spectre, celui du vide du pouvoir !

Que l'on cesse de dire : "il faut un gouvernement !". Non, il ne "faut" pas un gouvernement, il faut une autre politique ! Et ce n'est pas en reconduisant la "Suédoise" en y ajoutant Ecolo et le PS -parce qu'un appoint est indispensable suite à la raclée électorale encaissée par la majorité sortante !- qu'un changement de cap politique sera au rendez-vous !

Répétons-le : ce qui intéresse les partis de droite et leurs mandants patronaux, derrière tout ce mauvais cinéma autour de la formation d'une coalition fédérale, c'est de pouvoir continuer leur oeuvre de destruction sociale et environnementale !

 Nous avons donc été contraints de subir le blocage des salaires, un "saut" d'index, des "économies" supplémentaires dans le secteur des soins de santé, le détricotage de la Sécu, le recul de l'âge légal de la retraite (67 ans !), des mesures d'affaiblissement du secteur public, l'augmentation du taux de TVA sur l'électricité (de 6 à 21 % !), le renoncement face à la fraude et à la fuite des capitaux, l'inertie dans la lutte (vitale) contre le réchauffement climatique, une politique migratoire inhumaine et un discours raciste ininterrompu qui a boosté le VB, etc., avec au final... un bilan de législature désastreux : déficit démocratique, croissance de la "dette écologique" pour les générations futures, délabrement accru des finances publiques avec un déficit budgétaire annoncé à 12 milliards € à l'horizon 2024 !

Que cela ne tienne, pour les De Wever, Bouchez, Coens et consorts, il faut poursuivre dans la même voie socialement et humainement régressive. Ils veulent continuer à imposer "des larmes et du sang" ! Attention, pour le plus grand nombre s'entend, pas pour la poignée de multi-millionnaires, pas pour les multinationales gavées de cadeaux fiscaux, pas pour les bénéficiaires "d'intérêts notionnels", pas pour les patrons qui profitent de notre système fiscal, pas pour ces "patriotes" qui placent leurs avoirs dans des paradis fiscaux, pas pour les "affairistes" de tous bords qui prospèrent !

Par conséquent, cessons de pleurnicher sur les "difficultés" rencontrées par ces politiciens. Nous sommes censés vivre en "démocratie", et en démocratie le suffrage universel n'est pas un gadget ! Si nous devons revoter, revotons !

En espérant que cette fois le résultat empêchera les droites d'encore et toujours fanfaronner, en espérant que les nouveaux rapports de forces issus des urnes permettront de bloquer les éternelles politiques austéritaires et d’enrayer la poursuite de la destruction de notre planète !

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04 février 2020

Orwell, 1903-1950 (III)

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ORWELL

DANS

LE

TEXTE (2)

 

 

 

[George Orwell, Tels, tels étaient nos plaisirs et autres essais (1944-1949), Editions Ivrea, Paris, 2005]

 

Les seules autobiographies dignes de foi sont celles qui dévoilent quelque chose de honteux (p.7)

… un artiste est aussi un citoyen et un être humain (p.15)

… c’est une politique contestable que d’interdire quoi que ce soit (p.15)

Si, en définitive, on se range du côté de la police plutôt que celui des gangsters, c’est simplement parce qu’elle est mieux organisée et plus puissante, parce que la loi est un racket plus lucratif que le crime. La force prime le droit : vae victis (p.31)

… la police emploie des méthodes fondamentalement criminelles (p.34)

La vérité est, bien sûr, que les innombrables intellectuels anglais qui baisent le cul de Staline ne sont pas différents de la minorité qui fait allégeance à Hitler ou Mussolini… (p.37-38)

Les gens vénèrent le pouvoir sous la forme qu’ils sont capables de comprendre (p.40)

La grande faute de la quasi-totalité des auteurs de gauche est d’avoir voulu être antifascistes sans être en même temps antitotalitaires (p.45)

… le dilemme bien connu de la fin et des moyens. On n’arrive à rien si l’on n’est pas résolu à faire usage de la force et de la ruse, mais on dénature ainsi les buts qu’on s’était fixés (p.47)

… les procès de la vieille garde bolchévique étaient bien des mascarades (p.49)

Lénine conduit à Staline, et il aurait fini par ressembler à Staline s’il avait vécu plus longtemps (p.52)

Depuis 1930 environ, le monde ne nous a guère fourni d’occasions d’être optimistes. On ne voit rien venir, si ce n’est un amas chaotique de mensonges, de haine, de barbarie et d’ignorance, et derrière nos misères actuelles se profilent d’autres misères, encore plus terribles, qui commencent seulement à être perçues par la conscience européenne. Il est fort possible que les problèmes majeurs de l’humanité ne soient jamais résolus (p.56)

Toutes les révolutions sont des échecs mais il y a différentes sortes d’échecs (p.58)

Il ne faut pas confondre nationalisme et patriotisme (p.60)

Le principal objectif de la propagande est naturellement de façonner l’opinion du moment, mais ceux qui réécrivent l’histoire sont sans doute eux-mêmes persuadés, dans un recoin de leur esprit, qu’ils modifient effectivement le passé en y introduisant des faits à leur convenance. Quand on voit jusqu’à quel raffinement on a poussé la falsification pour occulter le rôle de Trotski dans la guerre civile russe, on ne peut s’empêcher de penser qu’il ne s’agit pas pour les responsables d’un simple mensonge (p.73)

… dans le monde moderne il n’est personne qui mérite le nom d’intellectuel, et qui puisse se tenir à l’écart de la politique, c’est-à-dire s’en désintéresser. Je pense que chacun doit participer à la vie politique -au sens large du terme-  et prendre parti, c’est-à-dire comprendre qu’il est des causes qui sont objectivement meilleures que d’autres, même si les moyens utilisés pour les défendre sont tout aussi mauvais (p.87)

Alors même qu’elle va probablement nous réduire tous à néant dans les cinq années à venir, la bombe atomique n’a pas suscité autant de débats que l’on aurait pu le croire (p.109)

Une arme complexe renforce le pouvoir des puissants, alors qu’une arme simple permet aux plus faibles  -aussi longtemps qu’elle est sans réplique- de se défendre bec et ongles (p.110)

… chaque progrès de la technique militaire a favorisé l’Etat au détriment de l’individu et les pays industrialisés au détriment des pays arriérés. Ceux qui détiennent la puissance sont de moins en moins nombreux (p.111)

Cependant, si l’on considère le monde dans sa totalité, on constate que, depuis plusieurs décennies, la tendance n’est pas à l’anarchie, mais au rétablissement de l’esclavage (p.113)

De nos jours, l’idée de liberté intellectuelle est combattue de deux façons à la fois. De façon théorique par les apologistes du totalitarisme, et de façon pratique, directe, par le monopole et la bureaucratie. Tout écrivain ou journaliste qui cherche à préserver son intégrité voit ses efforts mis en échec, moins par des persécutions actives que par la dérive générale de la société. Travaillent contre lui la concentration de la presse entre les mains de quelques milliardaires, l’emprise du monopole sur la radio et le cinéma, les réticences du grand public à dépenser de l’argent pour acheter des livres, ce qui oblige la quasi-totalité des écrivains à compléter leurs revenus par des travaux mercenaires… (p.115)

La liberté intellectuelle signifie la liberté de rendre compte de ce que l’on a vu, entendu et ressenti, sans être contraint d’inventer des faits ou des sentiments imaginaires (p.116)

L’argument selon lequel dire la vérité serait ‘’inopportun’’ et ‘’ferait le jeu’’ de tel ou tel est considéré comme sans réplique, et rares sont ceux qu’inquiète la perspective de voir les mensonges qu’ils cautionnent passer des journaux aux livres d’histoire (p.120)

Pour la mentalité totalitaire, l’histoire n’est pas quelque chose qu’il s’agit de connaître mais plutôt de fabriquer. Un Etat totalitaire est en fait une théocratie, et sa caste dirigeante doit, pour conserver son pouvoir, passer pour infaillible. Et puisque, dans la pratique, personne n’est infaillible, il est fréquemment nécessaire de réadapter les événements passés afin de montrer que telle ou telle faute n’a pas été commise, ou que tel ou tel triomphe imaginaire a réellement eu lieu. De même, chaque changement d’orientation politique majeur nécessite un changement doctrinal correspondant à une réévaluation des grandes figures historiques (…) En fait, le totalitarisme exige la réécriture continue du passé et probablement, à plus ou moins longue échéance, le rejet de l’idée même de vérité objective (p.121)

C’est au point de confluence de la littérature et de la politique que le totalitarisme exerce la plus forte pression sur les intellectuels (p.122)

La littérature véritablement apolitique n’existe pas, et moins encore dans une époque comme la nôtre, où les craintes, les haines et les sympathies de nature directement politique viennent à tout moment occuper l’esprit de chacun (p.123-124)

Cependant, le totalitarisme ne promet pas tant une époque de foi qu’une époque de schizophrénie. Une société devient totalitaire quand sa structure devient manifestement artificielle, c’est-à-dire lorsque sa classe dominante ne remplit aucune fonction mais parvient à s’accrocher au pouvoir par la force ou par la fraude (p.125-126)

Mais il n’est pas indispensable, pour être corrompu par le totalitarisme, de vivre dans un pays totalitaire (p.126)

On trouvera bien un jour quelque procédé ingénieux pour écrire des livres à l’aide de machines (p.129)

L’attaque directe et consciente contre l’honnêteté intellectuelle est le fait des intellectuels eux-mêmes (p.131)

… toute attaque contre la liberté intellectuelle et contre la notion de vérité objective menace à long terme tous les secteurs de la pensée (p.132)

… la littérature est condamnée si la liberté de pensée disparaît (p.133)

… un esprit vendu est un esprit perdu (p.133)

… l’imagination (…) ne se reproduit pas en captivité (p.133)

L’homme a besoin, de chaleur, de vie sociale, de loisirs, de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, de travail créatif et du sens du merveilleux (p.139)

Les discours et les écrits politiques sont aujourd’hui pour l’essentiel une défense de l’indéfendable. Des faits tels que le maintien de la domination britannique en Inde, les purges et les déportations en Russie, le largage de bombes atomiques sur le Japon peuvent sans doute être défendus, mais seulement à l’aide d’arguments d’une brutalité insupportable à la plupart des gens, et qui ne cadrent pas avec les buts affichés par les partis. Le langage politique doit donc principalement consister en euphémismes, pétitions de principe et imprécisions nébuleuses (p.154)

Le principal ennemi du langage clair, c’est l’hypocrisie (…). Tous les problèmes sont des problèmes politiques, et la politique elle-même n’est qu’un amas de mensonges, de faux-fuyants, de sottise, de haine et de schizophrénie. Quand l’atmosphère générale est mauvaise, le langage ne saurait rester indemne (…). Mais si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée (p.155)

Ce qui importe avant tout, c’est que le sens gouverne le choix des mots, et non l’inverse (p.158)

Le langage politique -et, avec quelques variantes, cela s’applique à tous les partis politiques, des conservateurs aux anarchistes- a pour fonction de rendre le mensonge crédible et le meurtre respectable, et de donner à ce qui n’est que du vent une apparence de consistance (p.160)

En fin de compte, la seule démonstration du mérite littéraire d’une œuvre est sa survie, qui ne fait elle-même qu’indiquer l’opinion de la majorité (p.210)

Quand on a lu ne serait-ce qu’une fois Shakespeare attentivement, on ne passe pratiquement plus un seul jour sans le citer, car il n’y a guère de sujets importants qu’il n’aborde ou du moins ne mentionne quelque part, à sa façon peu méthodique mais éclairante (p.224)

 

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