08 octobre 2022
"BOUQUINAGE" - 20
"La hantise de la catastrophe apparaît comme le pendant du présentisme : le passé n'est garant de rien, le futur ne promet rien, ne reste que la pression du présent, dont la catastrophe, indéfiniment répétable, est une figure.
Or imaginer la catastrophe déjà réalisée, se placer après, faire comme si le monde était déjà détruit, c'est faire tomber cette menace. Le présent, aboli, n'exerce plus sa tyrannie. On change d'horizon et on autorise le déploiement de possibles en envisageant autrement le temps. Car se placer à la fin des temps, c'est une manière de penser le temps de la fin —ce qui n'est pas la même chose. Penser son époque comme temps de la fin, c'est se donner le moyen de prévenir la fin des temps car c'est se donner paradoxalement le moyen d'y agir."

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07 octobre 2022
"BOUQUINAGE" - 19
"C'est ici, maintenant, qu'il faut prendre parti, et cesser de jouer sur tous les tableaux à la fois ou de prendre Sade par petits morceaux bien choisis, louant ceci, déplorant cela, prenant l’œuvre sans la vie ou la vie sans l’œuvre, et l’œuvre sans telle ou telle partie jugée indigne du reste, puis la vie avec les grandes amours supposées mais sans le “jeu de boutonnières”, pour ne garder plus à la fin du sieur marquis de Sade qu'un sujet d'équivoques propos de dîners parisiens où les gloussements de la pudeur effarouchée se croisent avec les sous-entendus et les demi-mots de ceux qui en savent aussi long sur les bizarreries du sexe que sur les complexités du texte. Il me semble que l'interrogation essentielle à laquelle chacun doit répondre avant de parler de Sade peut se résumer dans une de ces questions bien primaires et bien plates qui restent pour moi les meilleures : Donatien de Sade était-il sadique ?"

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05 octobre 2022
"BOUQUINAGE" - 17
"Et, dans la tremblante clarté des chandelles, parut un homme qui, manifestement, était fou..."

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03 octobre 2022
"BOUQUINAGE" - 15
"On oublie ce qu’on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu’il faut oublier."

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02 octobre 2022
"BOUQUINAGE" - 14

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01 octobre 2022
"BOUQUINAGE" - 13
"Il n'y a jamais de fin. Seulement de nouvelles versions de la réalité."

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30 septembre 2022
"BOUQUINAGE" - 12

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29 septembre 2022
"BOUQUINAGE" - 11
"Qu’est-ce que la violence ? Pas seulement celle des coups de poing ou des coups de couteau des agressions physiques directes, mais aussi celle qui se traduit par la pauvreté des uns et la richesse des autres. Qui permet la distribution de dividendes en même temps que le licenciement de ceux qui les ont produits. Qui autorise des rémunérations pharaoniques en millions d’euros et des revalorisations du Smic qui se comptent en centimes.
Mobilisés à tous les instants sur tous les fronts, les plus riches agissent en tenue de camouflage, costume-cravate et bonnes manières sur le devant de la scène, exploitation sans vergogne des plus modestes comme règle d’or dans les coulisses. Cette violence sociale, relayée par une violence dans les esprits, tient les plus humbles en respect : le respect de la puissance, du savoir, de l’élégance, de la culture, des relations entre gens du «beau» et du «grand» monde.
L’accaparement d’une grande partie des richesses produites par le travail, dans l’économie réelle, est organisé dans les circuits mafieux de la finance gangrenée. Les riches sont les commanditaires et les bénéficiaires de cette violence aux apparences savantes et impénétrables, qui confisque les fruits du travail. A travers les chroniques de la guerre sociale en cours, nous allons observer les visages des vrais casseurs en nous appuyant sur du concret, des descriptions de lieux et de faits, et l’analyse des mécanismes de cette violence insidieuse venue d’en haut. La crise est celle des vies brisées, amputées de tout projet d’avenir, dans cette immense casse sociale à laquelle les dirigeants politiques de la droite et de la gauche libérale se sont associés."

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