16 février 2014
Fébrilité
Le 29 janvier, Paul Magnette, président ad interim du PS, accordait un entretien à La Libre Belgique, dans lequel il exhibait virilement ses biscotos politiciens !
Il ne tarissait pas d’éloges à l’égard du gouvernement en général, et de son parti en particulier qui, selon lui, « a pris ses responsabilités et tenu ses engagements ».
Il était donc « fier du travail accompli », affirmait « ne rien regretter », même s’il concédait que « certaines réformes n’avaient pas été faites de gaieté de cœur » (limitation des allocations de chômage ! ).
Mais qu’à cela ne tienne : « on voit le bout du tunnel. Les mauvaises années sont derrière nous, le "dirty work" (le sale boulot) a été fait » !
Aujourd’hui, autre tonalité et nuances.
Invité par la RTBF, ce midi, il affirme que le PS veut « renégocier la limitation du chômage dans le temps », aider plus et mieux « les jeunes », refuser toute « taxation supplémentaire pour les automobilistes » , ou encore augmenter la fiscalité « des gros propriétaires ».
Pas de doute la campagne électorale a démarré, et autant promettre beaucoup, même si la contradiction avec les mesures austères prises depuis deux ans est patente !
Toutefois, le discours est encore timide : rien de significatif -par exemple- sur la disparition des intérêts notionnels, sur la fraude fiscale et la fuite des capitaux, sur le rétablissement de la liberté de négociation salariale, ou concernant l’impôt sur la fortune.
Par contre, Paul Magnette s’est montré beaucoup plus bavard concernant la progression, annoncée par les sondages, du PTB. Même s’il ne s’agit que d’une photographie instantanée à un moment donné, il tempête : « l’extrême gauche surfe sur la colère » (il est obligé de reconnaître le mécontentement populaire grandissant, sans remettre en question pour autant la politique de régression sociale du gouvernement, responsable de cette désespérance !). Et il menace : chaque voix qui se portera plus à gauche « affaiblira le PS » !
Bref, face à la progression possible d’une gauche digne de ce nom, le PS en est réduit à une pauvre argumentation qui se résume à un slogan : le « vote utile » !
« Sans nous ce serait pire, il faut donc éviter de nous affaiblir » répète ainsi en substance et à satiété un Paul Magnette aux abois, qui compte bien courir les plateaux de télévision et les salles de rédaction pour délivrer son message passablement délavé…
Il omet visiblement de préciser que le seul but de son parti reste de retourner aux affaires, après le 25 mai, afin de pouvoir continuer à mettre en œuvre la politique exigée par les traités européens que ses amis ont ratifiés !
Et dans cette course (électoraliste) à l’échalote, il n’a finalement aucune exclusive, pas même contre la NVA ! On connait la musique : tout dépendra du choix de l’électeur, un choix qui sera naturellement respecté !
Le déclin idéologique du parti de la « Charte de Quaregnon » est tel que le PS a définitivement renoncé à tous les principes « socialistes » et à toute politique progressiste (nous n’osons même plus dire « de gauche », tant ce concept a été vidé de toute signification par une formation qui a abandonné toute perspective de rupture avec le capitalisme et de transformation structurelle de la société).
Il ne faudra pas compter sur Paul Magnette et ses pairs pour voir la campagne électorale prendre de la hauteur. Les débats politiques de fond seront encore escamotés et remplacés par des invectives, des anathèmes et des tentatives de dénigrement -au ras des roses- qui cibleront l’ennemi devenu principal : la liste PTB-GO !
Or, ce qui affaiblit la gauche, c’est la politique de collaboration de classes du PS, ce sont ses alliances permanentes avec les partis de droite, et ce à tous les niveaux de pouvoir, y compris dans les communes où il a obtenu la majorité absolue. Ainsi, à Mons, fief d’Elio Di Rupo, le choix du partenaire s’est porté sur… le MR. A Charleroi, c’est Olivier Chastel, tête de file du même MR, qui est le bras droit (c'est le cas de le dire !) de l'ambitieux bourgmestre.
C’est évident : le PS veut continuer à occuper tous les exécutifs, de l’Etat fédéral aux entités fédérées, pendant les cinq prochaines années. Il craint d’être perturbé, dans son excitant périple, par la présence d’élus de la gauche de gauche dans les assemblées parlementaires, qui mettront constamment le doigt sur ses turpitudes et ses reculs devant les exigences du capital !
La crispation de Paul Magnette et des ténors du social-libéralisme ne doit pas être cherchée plus loin.
@
20:34 Publié dans Politique | Lien permanent | Facebook | |
Le choix résolu du PTB-GO !
Je soutiens la liste Parti du Travail de Belgique-Gauche d’Ouverture (PTB-GO) parce que c’est la seule liste qui :
· ne s’accommode pas du capitalisme, de ses crises, de ses menaces autoritaires, de son contrôle social tentaculaire, de ses inégalités grandissantes, de son austérité perpétuelle promise aux travailleurs avec ou sans emploi ;
· n’approuve pas la consolidation d’une Europe de la propriété privée des moyens de production et de consommation, de la concurrence libre et sans entrave, une Europe dominée par l’idéologie ultralibérale de ses traités qui entraînent le monde du travail dans la spirale infernale des ordonnances « austéritaires » ;
· ne se résigne pas à l’aliénation croissante des êtres humains et au saccage programmé de la nature.
Je soutiens la liste PTB-GO parce que c’est la seule liste qui :
· ne confondra pas la lutte contre les chômeurs et la lutte contre le chômage ;
· ne cèdera pas devant le racisme, l’homophobie, le sexisme et toutes les manifestations de la « haine de l’autre ».
Je soutiens la liste PTB-GO parce que c’est la seule liste qui :
· proposera de véritables alternatives en matière sociale, fiscale, économique, environnementale et culturelle ;
· encouragera l’internationalisme, près d’un siècle après l’effondrement des partis socialistes, qui tous sombrèrent dans le « social-patriotisme », condamnant ainsi le monde à la dévastation et provoquant la mort de millions de prolétaires, sacrifiés sur l’autel de la course aux profits des impérialismes.
Je soutiens la liste PTB-GO parce que c’est la seule liste qui :
· délèguera dans les assemblées parlementaires des élus qui se feront l’écho de toutes celles et de tous ceux qui luttent au quotidien contre l’injustice, l’exploitation et l’oppression sous toutes leurs formes ;
· garantira aux syndicalistes, qui sont en permanence sur la brèche dans les entreprises, des relais cohérents au niveau des pouvoirs législatifs.
Je soutiens la liste PTB-GO parce que c’est la seule liste qui :
· incarne un premier rassemblement réellement existant de la « gauche de gauche », loin de la facilité des divisions et des aventures solitaires qui confortent trop de sectarismes.
Je soutiens la liste PTB-GO parce que c’est la seule liste qui :
· refuse l’enlisement des compromissions et la complaisance des renoncements ;
se situe -sans aucun complexe- « 100 % à gauche » !
Le 25 mai,
je voterai, avec conviction et optimisme,
PTB-GO,
seule véritable valeur ajoutée pour les luttes à venir !
@
13:28 Publié dans Politique | Lien permanent | Facebook | |
05 février 2014
Syndicalisme et politique : les liaisons dangereuses ?
La décision prise par Claude Rolin de rejoindre le CDH pour les élections européennes a été accueillie froidement par de nombreux militants et cadres de la CSC.
C’est positif !
Toutefois, l’argumentation mobilisée pour étayer la critique est parfois discutable.
L’ « indépendance syndicale », un principe fondamental, est brandie comme argument d’autorité par les tenants d’une stricte séparation entre le « social » et le « politique ». Mais peut-on séparer arbitrairement ce qui relèverait des seules compétences du mouvement syndical et ce qui relèverait des seules prérogatives du monde politique ? A l’évidence, non. Les organisations syndicales interviennent en permanence sur le terrain politique, et les politiques s’occupent des « matières sociales », pas toujours de manière positive faut-il le préciser ! Emploi, fiscalité, pouvoir d’achat sont ainsi des priorités affirmées pour les uns et pour les autres.
Certes, l’autonomie syndicale ne peut être remise en cause, car les syndicats organisent de manière plurielle la majorité des salariés, et ils ne peuvent être réduits à un relais privilégié d’une formation politique en particulier. Pour autant, cette indépendance n’est pas synonyme d’apolitisme ou de désintérêt obligé pour la sphère institutionnelle. Il convient de rappeler, pour les distraits, que les travailleurs et les syndicalistes sont également des citoyens. Ils ont parfaitement le droit -pour ne pas dire le devoir !- de s’engager aussi dans des partis ou sur des listes électorales. A cet égard, il n’y a rien à redire à Claude Rolin !
Ce qui interpelle ici, c’est évidement la préférence de l’ancien secrétaire général du premier syndicat du pays. La famille politique qu’il intègre (CDH-PPE) est située à droite et considère qu’il n’y a pas d’autre réponse à la crise du capitalisme que la mise en oeuvre de politiques d’austérité ! Comment peut-on en tant que syndicaliste contester ces choix, et puis rejoindre ceux qui les portent ?
C’est d’ailleurs l’occasion de souligner qu’il n’est pas pertinent de dénoncer uniformément tous les partis qui accueillent des syndicalistes en leur sein, comme s’il s’agissait d’une faute partagée. Assimiler des formations politiques responsables de la régression sociale, et celles qui la combattent, relève de la confuse thématique du « tous les mêmes ». Le poujadisme n’est jamais loin de cette vision unilatérale !
Or, dans les faits, il y a des partis qui, au cours des trente dernières années, ont planifié des sauts d’index, manipulé celui-ci à plusieurs reprises, bloqué les salaires, privatisé les entreprises publiques, allongé les carrières, organisé la chasse aux chômeurs (à défaut de la chasse au chômage !), ou ratifié les traités européens (qui sanctuarisent l’austérité). Et il y a des partis qui ont été de tous les combats contre ces politiques austéritaires et mortifères pour la population, en premier lieu les luttes impulsées par les syndicats.
L’engagement politique et l’engagement syndical ne sont nullement contradictoires, mais il n’est évidemment pas interdit de faire preuve de cohérence dans les choix posés…
Pour en revenir à Claude Rolin, l’adhésion au CDH et, par voie de conséquence, au PPE (qui réunit, par exemple, les partis d’Angela Merkel, Nicolas Sarkozy ou Silvio Berlusconi !), ne relève certainement pas d’une étourderie. L’intéressé a lui-même évoqué le « cœur » et la « raison » pour le justifier ! Il s’agit d’un choix politique assumé, qui est peut-être le révélateur (tardif) d’une trajectoire ou d’orientations politiques, qui ont souvent enfermé le mouvement syndical dans une certaine inertie face à des gouvernements qui s’en prennent durement aux travailleurs et aux allocataires sociaux, au nom des intérêts et des tabous du capital.
Indéniablement, de ce point de vue, la réorientation soudaine ( ?) de la carrière du désormais ex-dirigeant de la CSC est assurément un mauvais signal. Elle alimentera encore un peu plus les soupçons de collusion et les délires paranoïaques propagés par les détracteurs patentés du syndicalisme. Le lecture de nombre de commentaires sur les réseaux sociaux et les forums illustre déjà de manière édifiante cette crainte.
Fort heureusement, beaucoup d’autres militants, du terrain notamment, sont plus conséquents dans leurs engagements et leurs actes. Eux ne défendent pas des convictions à géométrie variable, mais gardent un même cap , quel que soit le champ investi !
Engagement syndical et engagement politique ne constituent donc pas un dangereux défi à la raison, et ils peuvent au contraire être parfaitement complémentaires.
Après tout, pour bien marcher, il faut savoir utiliser ses deux jambes !
@
11:36 Publié dans Politique | Lien permanent | Facebook | |
03 février 2014
Rude campagne en perspective !
Nous ne vivons pas dans le monde enchanté des Télétubbies, mais dans une société capitaliste en crise, où les politiques menées par les libéraux de droite et de « gauche » s'enfoncent dans une impasse.
Indubitablement, dans un tel contexte, la campagne électorale sera extrêmement âpre. Les petites phrases assassines, les rumeurs, les anathèmes, les peaux de banane, les coups bas risquent d’éclipser les débats politiques de fond, qui devraient notamment porter sur les bilans, les programmes ou les enjeux du 25 mai prochain.
Pour la plupart, il ne s’agira pas tant de convaincre que de dénigrer les adversaires, afin de les disqualifier ! Une cible privilégiée semble d’ores et déjà désignée : la liste PTB-GO.
Sans surprise aucune, naturellement.
La gauche de gauche, marginale pendant longtemps, a souvent été confrontée à la condescendance amusée des partis installés. Mais cette fois, elle pourrait obtenir des élus, qui ne manqueraient pas de battre en brèche les consensus mous de la paresseuse bien-pensance rétro-libérale, ce qui perturberait la quiétude des assemblées parlementaires et des inamovibles députés qui y siègent. Les sourires goguenards se transforment maintenant en rictus un peu moins sympathiques. Haro donc sur ces impertinents qui s’invitent sur un terrain où ils n’étaient pas attendus par les tenants du désordre établi !
Les premiers indices de l’offensive qui va se déployer dans les prochaines semaines ont montré le bout de leur nez. L’accusation de « populisme » est déjà sur beaucoup de lèvres des conservateurs de tous les horizons, inquiets devant la perspective de l’émergence possible d’une force politique résolument située à leur gauche. Et leurs relais complaisants sont rapidement entrés en action.
Ainsi, il y a quelques mois, la RTBF était montée au créneau en programmant une émission consacrée au « populisme », où étaient pêle-mêle amalgamés Syriza et Aube Dorée (Grèce), le Front de Gauche, le NPA et le FN (France), le Parti Populaire et… le PTB, chez nous (voir à ce sujet, mon billet paru sur ce blog : http://rouge-ecarlate.hautetfort.com/archive/2013/12/04/t... ).
Sur "les antennes" de cette même RTBF, était invité récemment (le jeudi 30 janvier) le porte-parole du PTB pour un face-à-face avec des représentants de la rédaction du JT. A cette occasion, les deux journalistes de service ont fait preuve d’une agressivité rarement manifestée lors de la venue de représentants des partis institutionnels. Lors de ce vigoureux interrogatoire, Raoul Hedebouw s’est même vu sommé de dévoiler l’état des finances de son parti ! On imagine déjà la tête de Paul Magnette ou de Charles Michel, lorsqu’ils seront confrontés à un questionnement identique. Ou plutôt, on ne l’imagine pas du tout, car l’audace de la presse vis-à-vis de ces « importants » a ses limites. Entre gens de bonne compagnie, il faut rester raisonnables, chers téléspectateurs !
Autre « anecdote » révélatrice : ce jour , La Libre Belgique donne la parole à un distingué politologue de l’ULB (accessoirement militant du PS), Pascal Delwit, qui évoque l’échec des tentatives d’émancipation du… XXème siècle, et qui épingle la « centralité » récurrente de Lénine dans les rangs de la « gauche radicale » ! Soit.
Mais rien de bien significatif, évidemment, sur la situation présente et les défis de l’heure, si ce n’est une formule traditionnelle (et lapidaire) sur le caractère protestataire de partis qui ne proposeraient rien de concret ! Un peu bref pour un universitaire réputé, qui court les plateaux des télévisions pour commenter l’actualité politique. Mais lorsque « l’expertise » est au service des pouvoirs en place, le « libre examen » et la « rigueur scientifique » peuvent parfaitement s’accommoder de quelques entorses à la réalité…
A l’évidence, cette malveillance « anti-anticapitalistes » de piliers du « journalisme de révérence » ou d’ « intellectuels organiques » du libéralisme et du social-libéralisme, n’est pas propre à la Belgique. En France, durant la campagne des présidentielles, le Front de Gauche et son candidat ont essuyé un feu nourri des uns et des autres visant à les discréditer, de même Syriza en Grèce, lors des dernières élections législatives, en pleine déstabilisation de ce pays par la Troïka.
C’est dire si les puissants, qui étalent en permanence leur arrogance et leurs certitudes, sont peut-être moins rassurés, aujourd’hui, qu’ils ne l’affirment. C’est dire aussi que les combats à mener pour "transformer le monde et changer la vie" ne sauraient faire l’économie de la confrontation idéologique.
La lutte pour rompre avec le capitalisme et proposer une solution de rechange passe aussi par la conquête de l’hégémonie culturelle...
Tout, sauf une mince affaire !
@
20:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Facebook | |
29 janvier 2014
Lettre à Paul Magnette, président ff du PS
Cher Paul Magnette,
Vous n’êtes pas seulement le bourgmestre de la ville de Charleroi, vous remplacez également à la tête du PS, Elio Di Rupo, « empêché » pour les raisons que nous savons.
Après d’autres partis, le vôtre sacrifiera aussi à la tradition et organisera dans quelques minutes, au Botanique, un événement mondain où vous aurez l’occasion de présenter vos bons vœux.
Mais le contenu de votre discours ne sera peut-être plus une surprise, maintenant que vous avez accordé un entretien à La Libre Belgique (édition de ce matin), où vous livrez généreusement ce qui semble être la « substantifique moelle » de votre message des temps présents.
Cette sortie médiatique a au moins le mérite de la clarté : comme Edith Piaf, vous ne regrettez rien !
Lorsque vous parlez du bilan du gouvernement dirigé par votre prédécesseur, vous semblez même euphorique. Fier en tout cas d’avoir effectué, je reprends votre formule, elle est forte, le « dirty work » (le sale boulot) !
Je suis persuadé que les travailleurs et les allocataires sociaux qui subissent, depuis tant d’années, le poids de la crise et son cortège de mesures d’austérité, apprécieront votre approche virile de la communication.
Ainsi, vous estimez que le PS a « pris ses responsabilités » et a « tenu ses engagements », d’où sans doute votre audace assumée. Pour vous, la politique menée n’était pas une politique « de centre droit » mais une politique "centriste". Je ne vais pas discutailler sur le vocabulaire, mais ce qui est évident, et là nous sommes sur la même longueur d’ondes, ce n’était pas une politique de gauche !
Vous concédez, sur le bout des lèvres toutefois, que « certaines réformes » n’ont pas été réalisées de « gaité de cœur », comme par exemple la « limitation des allocations de chômage ». Démontrant par là votre sens certain de l'euphémisme...
Pour le reste tout va bien : le pays est « stabilisé », les finances publiques ont « tenu », il y a eu une « réforme bancaire », et la Wallonie dispose de son « Plan Marshall ». Pas un mot sur le niveau de pauvreté qui n’a jamais été aussi élevé et qui touche 15 % de la population, pas un mot sur les inégalités croissantes, pas un mot sur le véritable bilan anti-social de cette coalition gouvernementale dirigée par votre patron.
Mais vous avez beau asséner que les « politiques d’austérité de la commission européenne » ont été rejetées, les faits sont têtus. Les deux dernières années ont été douloureuses pour nos concitoyens, très douloureuses : plus de 22 milliards € « d’économies » ! Une ardoise payée essentiellement par vos supposés électeurs, à la pleine satisfaction des grands groupes financiers, des grandes entreprises et des nantis. Car ceux-ci, en effet, ne paient toujours quasiment aucun impôt, car les intérêts notionnels ont été préservés, car la Belgique reste un paradis fiscal pour les riches. Gérard Depardieu, l’ami de votre sympathique bourgmestre d’Estaimpuis, peut le confirmer avec un sourire carnassier. Tout ce beau monde a même bénéficié au cours de cette législature de nouvelles réductions de cotisations, c'est-à-dire en fait d’une baisse supplémentaire du « salaire solidarisé » des travailleurs.
Lesquels doivent se contenter d’une indigeste soupe à la grimace : les salaires sont bloqués et les syndicats n’ont plus de marge pour négocier des conventions collectives fructueuses. L’index, lui, a été soldé. Il est vrai qu’il n’est plus à une manipulation près ! Et que dire des chômeurs, sinon qu’ils sont emportés par la tourmente de l’austérité : la dégressivité de leurs maigres allocations est renforcée et, dans moins d’un an, 55.000 d’entre eux iront frapper à la porte des CPAS, ce qui inquiète jusqu’à vos proches de la direction de la FGTB !
Cerise sur ce gâteau particulièrement épicé : vous avez ratifié, sans état d’âme particulier, le « Traité budgétaire européen » (TSCG), véritable Cheval de Troie de l’ultra-libérale UE actuelle, qui représente une nouvelle déclaration de guerre aux peuples, condamnés à subir pendant de nombreuses années encore une politique « austéritaire » très dure, destinée à sauvegarder les intérêts des banques, la rentabilité de la finance, les profits de la bourgeoisie…
Enfin, selon vos dires, vous aimeriez voir émerger, au lendemain du scrutin, un « Olivier » (coalition PS-CDH-Ecolo) au niveau fédéral. Vous restez néanmoins prudent, et pour cause. Ce positionnement électoraliste et taquin ne bluffe plus les observateurs attentifs. Car votre partenaire privilégié est, en réalité, le MR, avec qui le PS est associé aux affaires depuis longtemps.
Ce n’est pas le « premier citoyen » de la plus grande ville de Wallonie qui me contredira, vous qui êtes « marié », pour le meilleur et pour le pire, avec les amis d’Olivier Chastel.
Cher Paul Magnette,
Il y a un siècle, « l’Internationale socialiste » sombrait. Ses différentes composantes se regroupaient en rangs serrés derrière leur propre classe dominante pour envoyer les travailleurs à la guerre. De chair à profits le prolétariat devenait aussi de la chair à canons !
Aujourd’hui, cent ans plus tard, les mêmes partis de cette même « Internationale » ont capitulé partout devant la crise du capitalisme, et ils endossent ,« fièrement » à vous entendre, des politiques de destruction de l’Etat social et de démantèlement des plus belles conquêtes du mouvement ouvrier !
Je pense que vous pourrez aisément comprendre que la coupe est pleine. Et vous n’êtes pas sans savoir que beaucoup veulent se détourner d’une formation politique qui les mène en bateau depuis trop longtemps déjà. Des citoyens(ennes), des travailleurs(euses), des militant(e)s du mouvement syndical.
Certes, face à la montée d’une « gauche de gauche » qui se rassemble, , vous allez nous interpréter vos vieux tubes, en premier lieu celui du « vote utile ». Mais le disque commence à être rayé, et de plus en plus de personnes comprennent que le « moindre mal » que vous prétendez incarner est souvent le plus court chemin vers le pire. Ce qui se passe en France, avec votre camarade François Hollande, illustre tristement cette réalité, dans un pays où le PS au pouvoir n’a même pas l’alibi de devoir composer avec des gouvernements de coalition !
En cette période finissante de vœux, je ne vous souhaiterai donc rien de particulier.
Je voudrais simplement vous dire ma conviction de renforcer la gauche en votant… vraiment à gauche !
Ce qui ne passe pas par un appui au PS, mais par un soutien à une gauche qui est restée fidèle à la défense des intérêts populaires fondamentaux, une gauche qui n’est pas au service des puissants, une gauche qui assume les alternatives indispensables face aux recettes de ce néo-libéralisme, qui bénéficie tant de votre indulgence active.
Il ne faudra pas manquer le rendez-vous du 25 mai, nous sommes d’accord.
Mais ce sera celui-fixé par la liste PTB-GO !
Cordialement,
Alain Van Praet
18:13 Publié dans Politique | Lien permanent | Facebook | |
27 janvier 2014
PTB-GO : un élan unitaire pour changer la donne !
3 partis de la « gauche de gauche » ont décidé de s’associer dans la perspective des prochaines élections : le Parti du Travail de Belgique (PTB), la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) et le Parti Communiste (PC).
Une initiative saluée par la FGTB de Charleroi et appuyée par une série de personnalités qui ont signé un appel de soutien (Voir ci-dessous).
C’est une bonne nouvelle !
Parce qu’il existe aujourd’hui, contrairement aux derniers scrutins, une réelle possibilité d’envoyer des élus 100 % à gauche dans les différentes enceintes parlementaires. Et ce serait un événement important. La ratification récente du Traité budgétaire européen (TSCG) par les familles politiques traditionnelles vient, à nouveau, de démontrer l’absence de relais fiables au sein des assemblées parlementaires pour les mouvements sociaux et pour le mouvement syndical.
Il est temps que cela change !
La liste PTB-GO (« Gauche d’Ouverture ») portera des revendications fortes en matière de démocratie, de sauvegarde de l’environnement, de justice fiscale, de lutte pour l’emploi, de défense des services publics, de protection de la sécurité sociale, de politique salariale, de refus du racisme, de solidarité internationale, de combat pour une autre Europe… Elle démontrera que la crise et l’austérité, la pauvreté et l’accroissement des inégalités ne sont pas des fatalités, et qu’il existe des alternatives à la régression sans fin imposée aux travailleurs, aux allocataires sociaux, aux plus démunis.
Des élus PTB-GO redonneraient espoir et tonus à une gauche digne de ce nom. Ils ouvriraient une brèche dans le monopole des partis installés, pleinement intégrés au capitalisme et diffuseurs inlassables des recettes néo-libérales, qui nous ont pourtant conduits dans une impasse lourde de conséquences.
Nous aurons donc prochainement l’occasion de provoquer un (petit) séisme dans le landerneau politique, en envoyant à la Chambre fédérale, ou au Parlement wallon, des députés qui rompront avec le consensus libéral mou des partis institutionnels, des députés qui feront entendre les voix de celles et de ceux que les politiciens professionnels ignorent désormais, des députés qui donneront un écho aux luttes, des députés qui propageront les revendications et les aspirations qui s’expriment régulièrement dans la rue.
Ce serait la meilleure revalorisation de la politique, une politique terriblement discréditée pardes politiciens(ciennes) qui, entièrement dévoué(e)s à la préservation des intérêts du capital, gouvernent à coups d’ukases austéritaires et d'entorses à la démocratie.
Il dépend maintenant de nous que le nécessaire devienne indispensable le 25 mai !
@
Le texte de l’Appel et les premiers signataires
Il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer…
Le 25 mai 2014, pour la première fois depuis longtemps, la gauche de gauche aura la possibilité de faire élire des représentant-e-s au parlement fédéral et dans les régions. Aujourd’hui, la fracture sociale qui mène jusqu’à la pauvreté et la destruction de l’environnement nous imposent un choix radical.
Face à la montée des inégalités et du chômage et aux attaques contre les droits sociaux, fruits de décennies de luttes et de sacrifices, face à l’absurde politique de rigueur imposée par la commission européenne avec l’aval de tous les gouvernements nationaux, une autre voix doit se faire entendre dans les enceintes parlementaires. Une voix qui propose des alternatives sociales et écologiques et relaie les luttes sociales sur le terrain. Le Premier mai 2012, la FGTB de Charleroi appelait au rassemblement autour d’une alternative anticapitaliste à gauche du PS et d’Ecolo. D’autres secteurs syndicaux, comme la CNE, se montrent ouverts à cette perspective. Les lignes bougent.
Nous nous engageons dans cette dynamique. C’est pourquoi nous avons décidé d’appeler à voter en faveur des listes PTB-GO ! (Gauche d’Ouverture) qui regroupent autour du PTB des personnalités indépendantes, des militants syndicaux et associatifs et d’autres forces de gauche (le PC et la LCR). Nous ne partageons pas l’ensemble du programme du PTB et nous pouvons même avoir des divergences importantes mais ce parti s’est ouvert et est en évolution.
Il y a urgence : les partis de la gauche traditionnelle (PS et Ecolo) assument les politiques d’austérité et adhèrent au Traité budgétaire européen (TSCG) qui ne fera que les accentuer. Les travailleurs, les femmes, les jeunes, les allocataires sociaux, les personnes d’origine immigrée sont durement frappés. La chasse aux chômeurs s’amplifie. Le sort réservé aux demandeurs d’asile et aux sans papier est indigne d’une démocratie. Les interventions militaires à l’étranger se multiplient. On peut évoquer les rapports de force ou la volonté d’éviter le pire : cela ne suffit plus et cela conforte l’hégémonie d’une droite libérale dont la faillite économique n’a d’égale que son arrogance politique.
Demain des élu(e)s se revendiquant pleinement de la gauche, pourront porter des revendications largement partagées à gauche comme, l’instauration d’une véritable fiscalité sur les grandes entreprises ou la défense des services publics. Par ailleurs, leur présence sera utile à toute la gauche, à ceux qui luttent, à ceux qui doutent, à ceux qui désespèrent de la politique et même à ceux qui tentent de modifier le cours des partis traditionnels. Voilà pourquoi nous pensons que cette fois voter pour les listes PTB–GO !, c’est faire progresser l’ensemble de la gauche. C’est le sens de l’appel que nous lançons : il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer.
Patrick Bebi, Acteur-Metteur en scène
Jean-Marie Chauvier, auteur
François D’agostino, membre du bureau politique du PC.
Noëlle De Smet, militante au CGé (Changement pour l’égalité)
Josy Dubié, Sénateur Honoraire
Fabrice Epis, secrétaire principal CNE Région Bruxelles- brabant wallon – retraité
Hugues Le Paige, journaliste-réalisateur
Anne Löwenthal, Blogueuse militante
Anne Morelli, Professeure de l’U.L.B.
Fabrice Murgia, acteur et metteur en scène
Christian Panier, juge honoraire, enseignant UCL
Irène Petre, Permanente Nationale CNE (secteur commerce) – retraitée
Isabelle Stengers, philosophe, Université Libre de Bruxelles
Daniel Tanuro, Ingénieur agronome, membre de la direction de la LCR
Lise Thiry, virologue
Christian Viroux, ex-secrétaire régional FGTB Centrale générale
23:46 Publié dans Politique | Lien permanent | Facebook | |
26 janvier 2014
Une "Première à gauche" qui annonce des premiers parlementaires ?
L’approche des élections est souvent l’occasion pour les responsables politiques de sortir un bouquin, soit pour dresser le bilan d’une action, soit pour expliquer leurs projets futurs, soit pour détailler les objectifs de leur parti, soit pour développer tous ces aspects dans un même élan.
Raoul Hedebouw n’a pas dérogé à cet exercice et publie, avec son éditeur Gilles Martin, un livre d’entretiens (1)
Pari avoué : permettre au plus grand nombre de prendre connaissance d’importants aspects du programme du PTB et de son porte-parole, de les connaître mieux. Pari tenu : car c’est une réussite.
C’est écrit dans un langage (relativement) simple, mais sans jamais tomber dans la vulgarisation, la facilité ou le simplisme. Les analyses, les idées et les propositions qui foisonnent tout au long des 200 pages, non sans humour d'ailleurs, incitent en permanence à la réflexion.
Structuré en 15 chapitres, l’ouvrage passe en revue d’importantes problématiques qui seront, à ne pas douter, au coeur de la campagne électorale, et qui constitueront autant de défis pour les prochains gouvernements et... leurs opposants : emploi, fiscalité, salaires, services publics, environnement, Europe, crise, solidarité internationale…, sans oublier la situation de la gauche et du PTB, la question de l’unité, et une conclusion sur le "socialisme à portée de main".
Un détracteur a récemment déclaré que Raoul Hedebouw était seulement un bon communicant. C’est assurément un excellent communicant mais c’est un communicant qui a des choses à dire ! Il ne se contente pas de rester dans le superficiel, il ne se limite pas à deux ou trois formules destinées à mettre les rieurs de son côté, il n’esquive pas de manière habile les questions embarrassantes . Ici, pas (plus) de langue de bois. Un discours direct, qui va à l’essentiel, et qui prend les problèmes à la racine.
Il n’est pas nécessaire de partager tous les points de vue exprimés pour reconnaitre que ce livre est stimulant et ouvre la porte à de nombreux débats. Que chacun(e) est appelé(e) à engager et à poursuivre.
D’autant que le PTB sera -à ne pas douter- la seule véritable alternative, à gauche de la gauche, susceptible de dépasser un sympathique résultat confidentiel. Il a aujourd’hui la capacité de forcer démocratiquement les portes des assemblées parlementaires.
Faut-il répéter ici qu’il est urgent (et vital) pour le mouvement syndical et les mouvements sociaux, pour toutes celles et tous ceux qui ne s’accommodent pas du libéralisme ou de sa variante social-libérale, pour toutes celles et tous ceux qui n’ont pas renoncé à transformer en profondeur la société, de pouvoir s’appuyer sur des relais dans les différentes institutions de ce pays ?
Assurément, non.
Cette lecture, et les discussions qu’elle encourage, font et feront partie du difficile travail de conviction de chaque citoyen(enne), de chaque électeur(trice), face au rouleau compresseur friqué et sur-médiatisé des partis installés, qui veulent à tout prix éviter l'irruption de voix discordantes et garder leur monopole sur la représentation parlementaire.
Le moment est venu de bousculer ce système de la démocratie confisquée et de faire entendre à tous les niveaux les aspirations/revendications de « ceux d’en bas ».
Ce serait déjà en soi une (petite) révolution dans ce pays (et/ou dans ses entités fédérées).
@
(1) Raoul Hedebouw, Première à gauche, Editions Aden, 12 €
16:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Facebook | |
23 janvier 2014
Engagement syndical et engagement politique
Les élections sont proches. A cette occasion, comme lors de chaque scrutin, des syndicalistes seront candidats sur les différentes listes en concurrence.
Certains s’en offusqueront, au nom d’une stricte séparation entre « le social » et « le politique ». Comme si l’engagement syndical retirait à ses acteurs leur statut de citoyens, comme si cet engagement se situait en dehors du monde et du réel ! Il est en réalité très sain que des travailleurs et militants syndicaux prolongent leurs combats quotidiens sur le terrain institutionnel. Il n’y a aucune raison que la sollicitation des suffrages des électeurs soit une prérogative exclusive d’avocats, de notaires, d’universitaires ou de politiciens professionnels !
D’autres évoqueront « l’indépendance syndicale », comme si ce principe (essentiel) devait être synonyme d’apolitisme ! Certes, l’autonomie implique qu’une organisation syndicale ne soit pas la courroie de transmission d’un parti. Ses prises de position ne peuvent donc être déterminées par un état major politique quelconque. Mais cette « indépendance » ne signifie pas le bannissement des discussions politiques. Comment serait-il d’ailleurs possible que les syndicats puissent ignorer les confrontations concernant la « vie de la Cité » , alors qu’ils se positionnent quotidiennement sur toutes les matières socio-économiques (emploi, salaires, fiscalité…), ou sur de nombreuses autres « questions de société », qui vont de la défense de l’environnement à la lutte contre le racisme ?
Le mouvement syndical élabore son propre programme, définit ses propres objectifs et avance ses propres revendications face aux partis politiques, à charge pour ces derniers d’entendre ses exigences.
Naturellement, dans le cadre du pluralisme démocratique, chaque syndicaliste est entièrement libre d’adhérer ou d’appuyer telle ou telle formation de sa préférence.
Pour autant, il n’y a pas de démocratie politique sans un débat politique, et celui-ci autorise à interpeller chacun sur ses choix. Car on s’étonne parfois de certaines démarches paradoxales.
En effet, comment peut-on, d’une part, défendre chaque jour les intérêts collectifs des travailleurs et contester fermement les politiques « austéritaires » du gouvernement et, d’autre part, soutenir les partis gouvernementaux qui impulsent ces politiques de régression sociale qui frappent durement le monde du travail ?
Serait-il donc légitime de tenir des discours « à géométrie variable » en fonction du type de "casquettes" que l’on endosse à tel ou tel moment ?
Il n’est dès lors pas incongru de questionner la cohérence des engagements des uns ou des autres.
Concrètement :
· On ne peut pas, en tant que syndicaliste, combattre la politique socialement régressive d’un gouvernement en participant à des manifestations de masse ou à des grèves générales et, dans le même temps, soutenir cette même coalition gouvernementale ou des partis qui la composent !
· On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre le secteur public et, simultanément, soutenir politiquement des partis favorables aux privatisations des entreprises publiques !
· On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre le système d’indexation des salaires et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui le remettent en question !
· On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre la sécurité sociale et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui souhaitent son démantèlement !
· On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre la nécessité d’un impôt sur la fortune et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui ne veulent pas en entendre parler !
· On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre l’urgence d’une lutte radicale contre la fraude fiscale et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui n’en ont que faire !
· On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre l’emploi et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui organisent la chasse aux chômeurs et imposent une dégressivité accrue de leurs allocations !
· On ne peut pas, en tant que syndicaliste, défendre les libertés syndicales et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui veulent instaurer le service minimum, interdire les piquets de grève ou imposer la personnalité juridique aux syndicats !
· On ne peut pas, en tant que syndicaliste, combattre le racisme et, simultanément, soutenir politiquement des partis qui propagent la haine et la xénophobie !
Ou plutôt, si, « on peut » ! Et beaucoup ne s’en privent pas. Mais ils fragilisent ainsi leur crédibilité, et peut-être aussi la crédibilité du mouvement syndical, tant les contradictions ici à l’oeuvre sont fortes !
A chacun, naturellement, de prendre ses responsabilités.
Mais il n’est interdit à personne d’éviter des choix qui relèvent de la schizophrénie...
@
13:24 Publié dans Politique | Lien permanent | Facebook | |