15 octobre 2022
Quelles réformes ?
Bertrand Henne, journaliste à la RTBF, dans son billet "Les coulisses du pouvoir" (mardi 12 octobre) :
"Il semble assez évident depuis plus d’un an maintenant que les grandes réformes sont repoussées aux prochaines élections. Marché du travail, pensions, fiscalité, énergie, réforme de l’État. Le gouvernement gère donc surtout les urgences, et le court terme. Et c’est ce qu’il a fait. Il n’en avait de toute façon pas les moyens de sortir le Bazooka comme l’Allemagne l’a fait à coup de 200 milliards d’euros. Et il n’en avait pas besoin, car dans la gestion du court terme il peut compter sur l’indexation des salaires, couplée au tarif social, elle protège mieux les ménages belges que les Néerlandais, les Français et les Allemands. Mais ce n’est pas tenable très longtemps. Cette protection de l’indexation va nous poser des problèmes à long terme, car les salaires et allocations sociales belges progressent plus vite qu’ailleurs. Les entreprises commencent à sentir passer solidement la facture. Le gouvernement a lâché un milliard, pour éviter une dégradation trop importante de la compétitivité."
Décidément, c'est toujours la même conception néo-libérale du monde : il faut "réformer" !
C'est-à-dire ?
Imposer de nouveaux sacrifices à la population ; ajouter de l'austérité à l'austérité qui frappe les travailleurs et allocataires sociaux depuis un demi siècle déjà ; flexibiliser plus le travail ; remettre en cause le système d'indexation (pourtant déjà trafiqué à maintes reprises, voir l'épisode de "l'index-santé") et maintenir le blocage des salaires au nom de la "compétitivité" ; sabrer dans les pensions et retarder le départ légal à la retraite ; et ainsi de suite...
Pas un mot sur des mesures et une politique vraiment alternatives ! Pas un mot sur la nécessité d'une lutte efficace contre la fraude fiscale afin d'aller chercher l'argent où il se trouve ! Pas un mot sur la gigantesque fuite des capitaux dans des paradis accueillants (déjà oubliés les "Pandora Papers" ?) ! Pas un mot sur la lutte contre les inégalités sociales impliquant la mise en œuvre d'une autre fiscalité, avec notamment une véritable taxation des fortunes ! Pas un mot sur un indispensable changement de logiciel, la rupture avec la sacro-sainte "croissance" qui contribue à détruire la planète ! Pas un mot sur une réduction du temps de travail radicale, incontournable si l'on veut rompre avec un productivisme mortifère ! Pas un mot sur la nécessité de renforcer les services publics et la Sécu, notamment les soins de santé (déjà oubliées les leçons de la crise sanitaire ?) !
Il est temps de rompre –appelons un chat un chat– avec ce mode de production/consommation/échange capitaliste et de se fixer d'autres buts que la course aux profits maximale et l'enrichissement perpétuel d'une minorité de nantis : pour une société dont la finalité serait l'harmonie entre les êtres humains entre eux et avec la nature.
Manifestement, ce ne sont plus le type d'analyses et les perspectives que l'on peut entendre du côté du "service public" de la RTBF.
Hélas...
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Conversion "éco-socialiste" ?
Paul Magnette n'écrit pas seulement des livres sur la fabrication du pain, il en écrit maintenant aussi sur... l'"éco-socialisme". Fort bien. On le lira attentivement... Mais le problème est connu : son parti est associé aux partis de droite dans de nombreuses majorités à tous les niveaux de pouvoir, et les orientations de celles-ci sont à des années-lumière d'une politique "éco-socialiste" ! Bien sûr, le président du PS nous a déjà habitué au grand écart entre les promesses électorales et les réalisations des différents exécutifs. Souvenez-vous de la campagne de 2019 et des engagements pris sur le retour de l'âge légal de la retraite à 65 ans, l'impôt sur la fortune ou la réduction du temps de travail ! Sans oublier le bilan social-libéral édifiant de décennies de participation gouvernementale ! On a donc peine à croire qu'il n'en ira pas de même à l'avenir. Néanmoins, le fait que Paul Magnette soit régulièrement poussé à "gauchir" son discours illustre les difficultés rencontrées par sa formation -en perte de vitesse comme tous les partis traditionnels- à définir une identité et à proposer un projet qui soient à nouveau attractifs pour le plus grand nombre. Certes, mieux vaut un dirigeant "socialiste" qui affirme la nécessité d'un tournant radical sur le plan social et écologique que les lénifiants propos gestionnaires (du capitalisme) de la plupart de ses camarades-ministres. Qui sait, cette ouverture timide d'une boîte de Pandore stratégique sera peut-être une opportunité d'engager le débat et de progresser sur la question d'une "alternative anti-capitaliste", en soulignant notamment les contradictions et les impasses d'une "politique de collaboration de classe", et l'exigence d'une rupture avec celle-ci. Sans illusions exagérées...
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06 octobre 2022
"BOUQUINAGE" - 18
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04 octobre 2022
"BOUQUINAGE" - 16
"Au terme de cette période, Marx avait mûri sur tous les plans, il avait déjà énormément appris, écrit, discuté et bataillé. Les années qui suivirent, jusqu'à sa mort en 1883, furent tout aussi remplies : il ne renonça jamais à ses convictions communistes, mais il s'attacha à préciser les contours de ce qui n'était à ses yeux ni le nom d'une utopie ni celui d'un parti, mais un processus révolutionnaire de longue haleine, ancré dans l'histoire de la lutte des classes, construisant du même mouvement la mobilisation des travailleurs et les formes d'une société non capitaliste, capable d'auto-organisation, débarrassée à la fois de l’État et de la loi du profit, de la domination de classe et de l'exploitation."
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30 septembre 2022
"BOUQUINAGE" - 12
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29 septembre 2022
"BOUQUINAGE" - 11
"Qu’est-ce que la violence ? Pas seulement celle des coups de poing ou des coups de couteau des agressions physiques directes, mais aussi celle qui se traduit par la pauvreté des uns et la richesse des autres. Qui permet la distribution de dividendes en même temps que le licenciement de ceux qui les ont produits. Qui autorise des rémunérations pharaoniques en millions d’euros et des revalorisations du Smic qui se comptent en centimes.
Mobilisés à tous les instants sur tous les fronts, les plus riches agissent en tenue de camouflage, costume-cravate et bonnes manières sur le devant de la scène, exploitation sans vergogne des plus modestes comme règle d’or dans les coulisses. Cette violence sociale, relayée par une violence dans les esprits, tient les plus humbles en respect : le respect de la puissance, du savoir, de l’élégance, de la culture, des relations entre gens du «beau» et du «grand» monde.
L’accaparement d’une grande partie des richesses produites par le travail, dans l’économie réelle, est organisé dans les circuits mafieux de la finance gangrenée. Les riches sont les commanditaires et les bénéficiaires de cette violence aux apparences savantes et impénétrables, qui confisque les fruits du travail. A travers les chroniques de la guerre sociale en cours, nous allons observer les visages des vrais casseurs en nous appuyant sur du concret, des descriptions de lieux et de faits, et l’analyse des mécanismes de cette violence insidieuse venue d’en haut. La crise est celle des vies brisées, amputées de tout projet d’avenir, dans cette immense casse sociale à laquelle les dirigeants politiques de la droite et de la gauche libérale se sont associés."
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27 septembre 2022
"BOUQUINAGE" - 9
"En un mot, l'avenir est radieux, mais notre chemin est tortueux."
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31 août 2022
Un monde bien parti pour mal finir...
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