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18 février 2017

Journal d'une campagne (10)

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Débat Mélenchon- Hamon (suite)

 

Étrange méthode. J'ai pris contact avec Benoît Hamon et un rendez-vous est fixé à la semaine prochaine.

Mais j'apprends ce matin qu'il vient de mandater sans crier gare Thomas Piketty pour présenter un projet de «création d'un parlement de la zone euro» ! L'Europe du capital européen ? La monnaie unique comme identité et projet européen ? Étrange invention technocratique ! Ce projet ressort tout droit des vieux cartons du PS. On le croyait abandonné dans le siècle dernier.

Non seulement il ne saurait être question d'ajouter un deuxième parlement à celui qui ne sert déjà pas à grand chose, un président de plus aux cinq qui existent déjà, mais il ne saurait être question de valider ainsi le statut d'indépendance de la banque centrale européenne (BCE) et les traités européens instaurant l'interdiction de l'harmonisation fiscale et sociale.

Est-ce une façon de créer un problème insurmontable entre nous en 2017 ? Alors autant s'épargner les simagrées unitaires actuelles ! S'agit-il d'un projet pour mettre d'accord entre eux tous les PS de France et d'Europe ? Pas avec nous.

Notre plan A et plan B, mis en débat depuis plus d'un an et construit à travers les rencontres européennes de Paris, Madrid, Copenhague et bientôt Rome invente un tout autre futur !

JLM

18/02/17

 

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17 février 2017

Journal d'une campagne (9)

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Breaking News

 

A propos d'un

"rassemblement

Mélenchon-Hamon"

Clarification

 

 

jlmphinoir.jpgA Strasbourg (voir vidéo du discours), j'ai proposé à Benoit Hamon un rendez vous la semaine prochaine. Mon intention est de faire cesser la partie de cache-cache qui dure depuis son investiture. Des le lendemain il a pris contact, enfin. Je lui parlerai aujourd'hui. Pour faciliter la conversation et lui donner un cadre clair, j'ai résumé ma position dans une lettre. Dans la mesure où a immédiatement commencé une communication qui n'est pas de mon fait, je la publie ici pour que nul n'en ignore. Je ne pratiquerai aucune diplomatie secrète. Je n'ai rien à marchander. Mon souhait est que Hamon continue à se rapprocher de nos positions et qu'il rompe pour de bon avec le système du PS et du gouvernement. Pour discuter,  je demande des garanties. Sinon mieux vaut en rester là.  Car, à 70 jours du premier tour, ma priorité est à la diffusion et à la discussion du programme "l'avenir en commun" pour convaincre et entrainer. Ce dimanche soyez au rendez vous du chiffrage du programme sur ma chaîne YouTube.  JLM

 

"Bonjour Benoit,


Lors de mon meeting à Strasbourg j’ai pris l’initiative de te proposer publiquement une rencontre. J’ai proposé la fin de la semaine prochaine compte tenu des rudes obligations de mon calendrier. Tu avais dit que tu me contacterais dès ton investiture. Mais tu n’en as pas eu le temps. Il en résultait un harcèlement de questions exclusivement sur ce thème de la part des médias et il devenait difficile de s’épargner le ridicule d’une situation qui semblait bloquée. Or, elle ne l’est pas de mon fait. J’ai rencontré avec grand plaisir Yannick Jadot à Strasbourg et je te verrai de même. Demain nous allons échanger une première fois, de vive voix.


Pour faciliter notre échange, je voudrai résumer ici ce que j’ai dit sur le sujet à Strasbourg et au cours de divers entretiens.


Ton investiture a exprimé un net désaveu de la politique du quinquennat. Non seulement du point de vue de ton programme mais aussi du fait de la rude sanction qu’a subi le premier ministre emblématique de cette période qu’est Manuel Valls. À hamon.jpgprésent tu proposes une convergence de nos forces dans les élections présidentielles et législatives. Je ne crois pas un instant qu’elles puissent s’ajouter sans que de très sérieuses garanties ait été données. Au contraire des accords d’appareils pourraient bien, hélas, démoraliser et désorganiser ce qui a été rassemblé de part et d’autre.
Voyons ce que nous pouvons faire d’utile. Nous sommes bien d’accord que la présidentielle et les législatives sont étroitement liées. Dans ces conditions, parlons-nous avec sérieux, sincérité et loyauté à l’égard de notre peuple pour éclairer la décision et le choix qu’il va faire.


Tu as dit que tu ne faisais aucun préalable même de ta propre candidature. C’est une attitude positive. Mais tu as aussi déclaré qu’en toute hypothèse il y aura un bulletin de vote à ton nom le 23 avril prochain. Que devons-nous retenir ? Nous proposes-tu une candidature unique à l’élection présidentielle ?


En toute hypothèse il s’agit d’être prêt à convaincre, à entrainer et à gouverner. Cela nécessite confiance et cohérence. Sans que cela soit attaché à ta personne ni à ton talent il est évident que dans les sondages ta candidature reste à un niveau extrêmement bas par rapport aux scores traditionnels du PS. C’est cela le bilan de ce quinquennat. Le PS dont tu es le candidat n’est plus en mesure de fédérer les Français.

jlm.jpgTout est à reconstruire dans notre pays. Veux-tu t’atteler à cette tâche ? Un accord à l’ancienne ne le pourra jamais. D’autant que le quinquennat de François Hollande a montré quel usage un candidat du PS pouvait faire de ses engagements les plus solennels. Je te fais de bon cœur crédit de ta bonne foi. Mais nous ne pouvons avoir la naïveté de te croire sur parole alors même que tu es et reste le candidat d’un parti et d’élus majoritairement hostiles à l’orientation que tu défends. Il est donc légitime et honnête que nous te demandions des garanties politiques précises sur ton engagement à rompre avec le quinquennat et son bilan.

Comment sans cela parler de quoi que ce soit avec confiance ?


La première garantie concerne le périmètre de la convergence. Nous ne voulons aucun accord ni à la présidentielle ni aux législatives avec Emmanuel Macron et son mouvement. Pour nous, ce que l’on connait du programme d’Emmanuel Macron est purement et simplement la poursuite ou le durcissement de la politique mise en œuvre par François Hollande


La seconde garantie concerne ta propre volonté d’assumer la rupture avec la politique du quinquennat et donc l’engagement clair à en abolir les mesures emblématique c’est-à-dire essentiellement la loi el Khomri, le CICE et l’Etat d’urgence permanent. Cela se traduira par la mise à l’écart, lors des prochaines élections notamment, des ministres du gouvernement qui a imposé cette « loi-travail » à coup de 49/3.


Mais nous croyons qu’à la rupture doit s’ajouter une volonté positive d’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de notre pays. Notre programme comporte 357 mesures. Nous le mettons à la disposition de la discussion. Mais nous croyons que l’essentiel de l’esprit qu’il incarne, en lien avec les enseignements de l’altermondialisme, est à la base du contrat à nouer avec notre peuple. Compte tenu de ce que nous t’avons entendu dire, nous croyons qu’il t’est possible de t’avancer largement vers ces positions quitte à ce que ceux qui te combattront de toute façon dans ton parti prennent leurs distances !

 

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Garantie de tourner la page de la monarchie présidentielle avec la convocation d’une assemblée constituante dans les trois premiers mois de la nouvelle mandature.


Garantie d’ouvrir le chapitre d’un cycle vertueux du partage de la richesse. Je suppose que nous sommes d’accord sur l’augmentation du SMIC et des minima sociaux. Mais il faut ouvrir de nouveaux horizons de progrès social avec l’échelle des salaires limitée de un à vingt et l’instauration de la sécurité sociale intégrale, et au minimum le retour aux 35 heures réelles comme à la retraite à 60 ans avec 40 annuités.


Garantie du changement de la matrice productive du pays avec la sortie du nucléaire et le passage au cent pour cent d’énergies renouvelables.


Garantie de récupération de l’autonomie économique de notre pays avec l’annonce du retrait de la signature de la France de l’accord CETA et organisation de la consultation du peuple sur cet accord. Arrêt immédiat de l’application des directives européennes mettant en cause les services publics de notre pays et passage au plan B en cas d’échec des discussions avec nos partenaires européens pour mettre fin à la politique des traités budgétaires et des semestres européens.


Garantie de l’indépendance de notre pays vis-à-vis de l’OTAN avec la sortie de cette alliance militaire et le retour à une politique pour la paix et de désarmement dans le monde.


En t’adressant ces lignes j’ai le sentiment de répondre à une exigence de sérieux et de sincérité dans les relations politiques. Comme la majorité de notre peuple, je n’ai plus aucune confiance dans les accords d’appareils entre  partis politiques. Le mouvement « la France insoumise » s’est constitué sur un programme et une candidature qui le porte. Rien d’autre. Cela nous suffit amplement pour vouloir en convaincre le grand nombre. Mais s’il existe une possibilité que la trame essentielle de ce qui nous a regroupé  puisse aussi fédérer des partis politiques de la gauche traditionnelle, je suis prêt à consulter les 250 000 personnes qui se sont personnellement engagées à mes côtés sur la proposition qui leur serait faite.

 

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Mix & Remix

 


Mais je veux dire directement et franchement que je ne saurai composer avec les engagements que j’ai pris, ni faire confiance à la parole du candidat du PS sans garantie ferme et solide de sa part.


Avec l’espoir de t’en convaincre,


Bien amicalement


Jean-Luc Mélenchon

 

 

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Journal d'une campagne (8)

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Lettre de Jean-Luc Mélenchon

(16/02/2017)

 

 

Chère insoumise, cher insoumis

Notre campagne confirme sa dynamique. J’en suis heureux pour nous tous qui la faisons vivre par nos efforts personnels. Le succès de notre double meeting de Lyon et Paris le 5 février a été une étape remarquablement franchie grâce au dévouement de tous. Depuis, les signatures d’appuis se comptent par milliers sur le site jlm2017.fr. Nous franchirons sous peu le seuil des 250 000 insoumis fédérés en un an de campagne !

 

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Notre campagne ne vaut que par les idées qu’elle porte et qu’elle fait vivre aux yeux de tous ! Chaque étape de notre action doit permettre de mettre en valeur un des thèmes essentiels de notre programme. Notre plan de marche prévoit que la prochaine étape soit une démonstration de masse ! C’est le sens de l’appel à une marche nationale pour la 6e République. Elle aura lieu le samedi 18 mars prochain à 14h à Paris, de la Place de la Bastille à la Place de la République. Je la conclurai par un discours place de la République ! L’idée est de mettre en scène la nécessité d’une refondation de notre République et notre volonté d’y parvenir par nos votes à l’élection présidentielle.

 

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L’issue de cette élection présidentielle est plus imprévisible que jamais. Qui pensait que ni M. Hollande, ni M. Valls, ni M. Juppé, ni M. Sarkozy ne parviendraient à y être candidats ? Ils ont été emportés par la puissante vague « dégagiste » qui traverse notre pays. On nous annonce un deuxième tour écrit d’avance entre Mme Le Pen et M. Fillon. Ou d’autres combinaisons hasardeuses. Tout cela me parait tout aussi illusoire. La colère populaire et la justice pourrait bien encore tout balayer devant elles. Notre responsabilité est donc bien engagée. Le deuxième tour de l’élection présidentielle n’est pas hors de notre portée. Il faut être prêt. Et d’abord prêts à gouverner notre pays. Pour cela, continuons d’ouvrir notre chemin. La clef c’est notre programme qui propose à tous les Français un Avenir en commun plutôt que le chacun pour soi, l’indifférence sociale et écologique, la guerre ethnique ou sociale. Ce 19 février nous allons en donner le chiffrage au cours de cinq heures d’émission en direct sur ma chaine YouTube en interaction avec qui le voudra par le biais des réseaux sociaux. Toute notre équipe sera sur le pont pour répondre aux questions des internautes et des journalistes.

 

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Puis la semaine suivante je serai accueilli par « l’émission politique » sur France 2…

Vous êtes ainsi appelés à prendre la part que vous choisirez dans ces épisodes.

Mais le 18 mars, je veux vous convaincre de donner tout votre appui à l’effort prévu. Soyons des dizaines de milliers dans la rue pour dire notre volonté d’une assemblée constituante pour construire la 6e République démocratique, sociale, écologique dont la France a besoin. Soyons le plus nombreux possible pour rendre incontournable l’exigence du coup de balai démocratique dans la campagne présidentielle. Montrons que nous ne voulons plus que la politique économique et sociale soit décidée par le MEDEF, les actionnaires ou les diktats de la Commission européenne, que la politique écologique soit soumise au bon vouloir des lobbies. L’exigence de démocratie réelle peut fédérer largement ! Proposons autour de nous un changement pacifique et déterminé.

La réussite du 18 mars dépend donc très directement de chacun et chacune d’entre nous. Vous trouverez sur le site jlm2017.fr tous les éléments nécessaires pour mobiliser autour de vous : tracts, affiches, visuels pour les réseaux sociaux etc.

Un système de transports collectifs est mis en place nationalement. Il permettra à tous ceux qui le souhaitent de converger vers Paris. Inscrivez-vous, invitez vos amis, vérifiez que vos proches qui veulent venir ont pensé à s’inscrire.

Le 18 mars peut marquer l’histoire politique du pays. C’est la condition de notre succès en avril et mai prochains. Je vous donne rendez-vous à la Bastille !

Fidèlement insoumis,

JLM

 

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16 février 2017

Journal d'une campagne (7)

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Jean-Luc Mélenchon offensif et très en verve ! Du grand art oratoire au service d'un véritable projet politique et d'un programme tonifiant...

 


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15 février 2017

Danger !

Le CETA, machine de guerre des multinationales et des gouvernements à leur service, risque d'être ratifié aujourd'hui par un Parlement européen dominé par les libéraux de tous bords. Mais cette bataille perdue ne constituera pas le dernier mot de la confrontation. Car les différents parlements nationaux et régionaux devront aussi se prononcer, et des décisions de justice sont également attendues dans les prochains mois. Le combat contre ce traité de libre échange entre l'UE et le Canada est donc loin d'être terminé...

 

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14 février 2017

Journal d'une campagne (6)

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Jean-Luc Mélenchon, 14/02/2017

 

THÉO : DU CRIME

A LA PROVOCATION DELIBÉRÉE

 

 

melenchon.jpgCe qu’a subi Théo est le scandale de trop. C’est un événement d’une exceptionnelle gravité. Du fait de l’acte dont il est question. Des policiers violeurs, torturant par pur sadisme un passant dans la rue que leur avait signalé sa seule couleur de peau. Une inspection générale qui veut faire croire qu’enfoncer une matraque dans l’anus d’une personne en contrôle d’identité puisse être un accident. Une absence quasi-totale d’anticorps dans la profession qui ne dit pas un mot pour son honneur alors qu’elle est en majorité écœurée par le comportement de ses collègue, preuve qu’elle est déjà sous l’emprise d’un régime interne d’intimidations. Des syndicalistes policiers qui ont l’exclusivité de la parole pour la profession et qui couvre le crime et l’aggrave encore par des complaisances affichées avec le racisme le plus trivial (« bamboula » !!!) complaisamment relayé par tout l’appareil médiatique rivalisant d’obscénité.

Exceptionnelle gravité du fait du contexte. Car tout ceci a lieu dans le cadre d’un contrôle d’identité d’un passant dans la rue ! Aucune menace, aucune tension, sinon celles créés par les violeurs en uniforme. Bref, aucune circonstance atténuante pour un crime qui peut valoir jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle à son auteur ! Cela dans un commissariat dont le journal « L’Humanité » nous apprend qu’il est dirigé par un homme qui est toujours dans la police nationale alors qu’il s’est déjà rendu coupable dans le passé d’actes voisins par leur barbarie. Le tout au moment où, à l’initiative du PS, se discute une loi pour étendre le droit pour les policiers de faire feu en légitime défense ! De sorte que les tirs à balles réelles reconnus par la préfecture à Aulnay pourraient à l’avenir se faire sur les gens !

Exceptionnelle gravité enfin, et ce n’est pas le moindre, du fait de ce qui a été ensuite mis en mouvement pour provoquer une vague d’émeute urbaine. Les propos tenus par les syndicalistes policiers, les images en boucle des incidents en marge de la manifestation à Bobigny, tout méthodiquement a été fait pour provoquer un embrasement général. L’irresponsabilité médiatique éclatait dans la journée de la manifestation à Bobigny. Deux heures de discours les plus variés et passionnants par les contenus et la construction des pensées. Pas un mot, pas une image ! Une voiture brûle et aussitôt les caméras, comme des mouches affolées par la lumière, bombinent autour du feu. Puis les autorités s’attribuent la gloire d’un enfant sauvé des flammes pour mieux accabler ceux qui ont mis le feu. Mais il s’avère que c’est faux. Et ainsi de suite.

Tout se passe comme si un groupe politiquement engagé avait provoqué des incidents au démarrage de la campagne de madame Le Pen pour obtenir un embrasement favorable aux thèses de l’extrême-droite. Ils ont compté à juste titre sur le sensationnalisme des médias et sur leur irresponsabilité sociale. Ils ont compté sur des responsables politiques épuisés, trop occupés à faire leurs cartons de déménagement. Ils ont réussi. Et à présent voici les unes de journaux papier avec leurs images de flammes et de jets de pierre. Les mêmes qui ont flétri et stigmatisé les manifestants contre la loi El Khomri. De propos délibéré. Et pendant tous ces épisodes, la faillite de l’autorité a éclaté aux yeux de tous. L’État républicain a été mis en impasse totale. Ses dirigeants ont été plus absents que jamais. Et ce n’est pas une visite au chevet de la victime qui fera oublier l’abyssale absence de parole publique du premier magistrat aux heures où chaque mot comptait. Pas un mot pour faire respecter l’honneur du pays abaissé par des policiers dévoyés, indignes de leur uniforme et de la mission pour laquelle ils sont payés.

Je crois que les chefs de l’État, les Cazeneuve et Hollande, déjà lourdement compromis par leurs comportements face aux violences du Testet puis dans toutes les manifestations contre la loi El Khomri, ont peur. Ils ne seraient plus obéis par ces forces désormais incontrôlées auxquelles ils ne sont même plus capables de faire au moins une leçon de morale et de civisme, même à propos de quelques individus ! Pire, en souscrivant à la thèse de l’accident, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux qui avait d’abord renvoyé à la justice le soin de qualifier les faits, s’est tout simplement éliminé de ce qui se joue à cet instant dans la conscience du pays.

L’État, ainsi, est à vau-l’eau dans l’appareil sécuritaire français. L’incurie et l’absence de gestion sérieuse éclate aux yeux de tous.

Ainsi, quand on découvre que les quatre chefs des agences de sécurité française partent en même temps à la retraite, rompant la continuité de l’action de l’État dans un secteur clé de sa sécurité! Comment en est-on arrivé là, comment a-t-on pu tomber si bas ? Cet effondrement en cours de l’autorité de l’État sur lui-même est un des signes les plus inquiétants de la crise de régime qui le mine à cette heure. Je crains que nous soyons désormais à la merci de toutes les provocations !

 

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Agenda

 

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10 février 2017

Journal d'une campagne (5)

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Extrait du blog de Jean-Luc Mélenchon, 9/02/17

Le téléphone rose n’a pas sonné !

http://melenchon.fr/2017/02/09/nom-dun-hologramme/

 

Je ne lui en veux pas. Benoît Hamon n’a pas eu le temps de me téléphoner depuis sa victoire contre Valls. Pourtant il disait dans sa campagne qu’il me contacterait dès le lendemain du vote interne au PS. De toute façon, je suis à la campagne cette semaine. Je ne lui en veux pas car j’aurai mal pris d’être calé entre un rendez-vous chez Cazeneuve, un autre chez Hollande ou bien juste derrière sa rencontre avec le groupe des parlementaires PS, à qui il fut dit que la démarche vers moi est essentiellement destinée à me marginaliser. Je préfère cette pause dans les postures car l’image serait très brouillée et négative pour moi si je figurais dans une telle série. En effet, un nombre considérable de gens ne supportent plus l’idée de voter PS, quel que soit l’emballage. Un nombre remarquable de gens n’ont aucune envie de se faire faire une deuxième fois le coup du Bourget ou de « la renégociation du traité européen » ! Ces personnes savent avec quel aplomb un candidat PS peut mentir sur les sujets essentiels et tromper tout le monde sans vergogne. On a payé pour voir !

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Je crois que bien des politiciens ne comprennent rien à cet état d’esprit protestataire. Ils pensent qu’un peu de pipeau unitaire couvrira bien vite les protestations. La tentation est forte pour ceux-là de jouer le numéro classique de « celui qui refuse l’unité sera électoralement puni ». C’était le grand must des années de l’union de la gauche. Mais celle-ci avait été construite en 20 ans (au moins). Et elle s’appuyait sur une classe ouvrière et une nouvelle classe moyenne nombreuse, socialement structurée politiquement liée à une superstructure dense de syndicats, d’associations et de partis influents et organisés. Ce monde a disparu. La conscience du ridicule d’un programme commun imaginé, écrit, et signé 70 jours avant le premier tour de l’élection n’a pas l’air d’effleurer ceux qui s’y abandonnent. Et comment gérer un programme commun quand le PS n’a toujours pas le sien, en propre et que Hamon l’annonce pour la mi-mars ? Au passage, je me demande où sont passées toutes les bonnes âmes qui glapissaient « le programme d’abord, le casting après » il y a de cela quelques mois.

Les incantations unitaires ne prennent pas en compte qu’en mettant le doigt dans la tambouille des cartels de partis nous détruirions le rassemblement que nous avons construit. Cela n’a rien à voir avec la compétition des personnes-candidates ! Ce qui est en jeu c’est l’appréciation qu’on se fait du moment politique et de l’état des consciences. Il est vrai qu’il existe une « gauche traditionnelle » à qui les raisonnements des années 70/80 parlent toujours quand bien même aucune des bases sociale et psychologique de l’époque n’existe plus. Je ne méprise pas ce fait. Je tâche de lui répondre sur des bases rationnelles de conviction. Mais ce secteur méconnaît gravement la crise morale qui a déchiré les profondeurs de la société et notamment les milieux populaires du fait de la politique menée par la « gôche » au gouvernement.

Lorsque je demande des garanties de bonne foi à BenoîtHamon,  je ne pose pas des problèmes de personnes comme l’affirme si frivolement Cécile Duflot. Je rends compte d’une exigence populaire que n’importe qui peut entendre autour de lui sitôt qu’il sort du premier cercle des belles personnes. Et je crois que je fais bien. Car la lecture détaillée de ce qu’on me dit est souvent très perturbante. Ainsi quand je pose la question du refus des candidatures PS aux législatives pour les responsables du désastre quinquennal. La réponse de Cécile Duflot interrogée à mon sujet est typique : « Il se trompe en posant la question des personnes. Il ne faut fermer la porte à personne. Si El Khomri accepte le fait qu’il faut abroger une large partie de sa loi et qu’elle est d’accord sur la politique que nous voulons mener… » Vous avez bien lu. Ce serait une question de personne et pas une question politique. Et l’abrogation de la loi El Khomri ne concernerait qu’une partie de celle-ci. Certes « large »… Cette impression de faire l’objet d’un piège dans lequel mon accord servirait de caution à une amnistie générale des anciens ministres ne se dissipe pas facilement. Surtout quand je lis qu’il s’agit de me « siphonner », de « creuser le trou » avec moi et ainsi de suite.

Certes, de mon côté je ne veux pas passer l’occasion que présente l’investiture de Benoît Hamon. Il peut être l’homme qui fera le ménage au PS. Celui qui changerait du tout au tout le cap de ce parti. Il faut en faire le pari. Il est très important pour nous que la droite du PS soit progressivement soumise ou expulsée par un courant de gauche de ce parti, si approximatif soit-il. Il faut donc l’y aider. Sans illusion, certes, mais franchement. Il y a une volonté populaire de ce côté. En effet l’étude des votes montre que la moitié des participants au vote de cette primaire du PS n’étaient pas membre ni sympathisante des partis au gouvernement. Et parmi eux un bon nombre venait de nos rangs en dépit de tout ce que j’ai pu dire avec d’autres pour demander aux nôtres de ne pas participer à cette consultation. Il est donc évident que la demande numéro un des participants est de dégager Valls, non pour des raisons de personne, encore une fois, mais par opposition à la politique gouvernementale qu’il incarne. C’est cette politique qu’il faut extirper du PS pour que ce parti puisse encore servir à quelque chose dans le futur.

Le jour venu, je verrai Benoît Hamon. Je l’ai dit depuis le début : je suis prêt à boire le café et à écouter comment il répond à nos exigences de clarté. En effet, il ne peut prétendre à la fois nous tendre la main et recycler dans sa campagne tout le PS dont nous avons combattu la politique ces dernières années. Je l’ai dit plusieurs fois ces derniers jours. Je le redis bien volontiers et très tranquillement : discuter oui, mais participer à des combines non ! En effet, Benoît Hamon parle de former une majorité gouvernementale. Mais on ne peut pas former une majorité gouvernementale cohérente et stable sans avoir tranché avant les grandes questions. Je ne prends qu’un exemple : comment prétendre demain abroger la loi El Khomri en reconduisant la masse des députés qui l’ont soutenue hier ? En tant que « frondeur », Benoît Hamon est bien placé pour savoir que quand c’est flou, il y a un loup, et que ça finit par créer toute sorte de difficultés. L’une, et non la moindre, est qu’il s’agit de gouverner un grand pays sur un programme audacieux, non ? Comment pouvoir le faire si nous embarquons comme députés autant de gens qui sont absolument hostiles à cette politique ?

Pourtant, les premiers signes donnés allaient tous dans le sens d’une nouvelle tentative de « synthèse » à la sauce hollandaise bien connue. Sa première semaine de candidat du PS l’a ainsi conduit à aller rencontrer, à sa demande, le Premier ministre Bernard Cazeneuve puis François Hollande. Sur France 2, lundi 30 janvier au soir, il a ainsi déclaré n’avoir « jamais considéré que le bilan du quinquennat était indéfendable » et ce contrairement à ce que disait, par exemple, Arnaud Montebourg dans la primaire. Il ne cesse de répéter qu’il faut « se tourner vers l’avenir ». Comment est-ce possible avec ceux qui défendent le passé ?

En réponse à ma question concernant la cohérence de sa candidature avec celles que le PS propose aux élections législatives de juin, Benoît Hamon a aussi été très clair. C’était dans une vidéo en direct sur sa page Facebook le 2 février. Un internaute lui a demandé s’il soutenait la candidature de Mme El Khomri pour être députée du 18e arrondissement de Paris en juin prochain. La réponse de Benoît Hamon est claire : « on peut avoir combattu la loi travail sans considérer que le rassemblement ne se fait qu’à la condition d’offrir la tête politique de qui que ce soit ». A-t-on bien compris que Myriam El Khomri a le soutien de Benoît Hamon pour les législatives ? Évidemment, cet argument « d’offrir les têtes » vise à nous faire passer pour des guillotineurs. Ce ne sont évidemment pas des têtes qu’il faut trancher mais les contradictions et les grandes questions politiques du moment. J’ai déjà dit que je ne demandais pas de têtes sur des piques mais juste qu’on ne se paie pas la tête des gens qui ont déjà été beaucoup trompés !

El Khomri n’est évidemment pas la seule concernée. C’est une logique politique qui est en cause. On ne peut prétendre former une majorité cohérente pour abroger la loi El Khomri tout en proposant d’élire Mme El Khomri comme députée. On ne peut prétendre écrire une nouvelle page en reconduisant M. Valls dans sa circonscription d’Évry. On ne peut faire « battre le cœur de la gauche » en proposant aux électeurs de réélire M. Le Foll dans la Sarthe ou M. Sapin dans l’Indre, etc. Et comment croire aux promesses de réorientation de l’Union européenne par ceux-là même qui ont approuvé la non-renégociation du traité budgétaire Sarkozy-Merkel en 2012 ?

Le journal Le Monde a compté : pas moins de 16 ministres actuels sont présentés par le PS pour les législatives de juin prochain, sans compter les trois que je viens de citer à l’instant. Ce sera donc une vingtaine au total ! Sont par exemple déjà investis outre Mme El Khomri, le très vallsiste Jean-Marie Le Guen, le ministre des budgets d’austérité Christian Eckert, la ministre du burn-out des hôpitaux Marisol Touraine, les ministres de la reconduction de l’état d’urgence et des violences policières non sanctionnées Jean-Jacques Urvoas et Bruno Le Roux, etc.

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La question est encore plus profonde que ça. Le PS a investi déjà 400 candidats aux élections législatives sur les 577 circonscriptions du pays. Un citoyen a fait un décompte très précis des engagements des uns et des autres.  Le résultat est sans appel. Parmi les 400 candidats du PS, les deux-tiers ont été des soutiens actifs et enthousiastes de toutes les mesures des gouvernements Ayrault et Valls : traité budgétaire européen en 2012, pacte de responsabilité et crédit d’impôt compétitivité, loi Macron, loi Travail, etc. Cela représente 255 candidats. À l’inverse seuls 14% des candidats, soit une cinquantaine, ont émis des critiques régulières. Les autres ont savamment évité de prendre des positions trop claires. C’est encore plus édifiant si l’on regarde uniquement les députés sortants réinvestis ! Là, ce sont 86% des députés sortants réinvestis qui ont approuvé la ligne de François Hollande depuis 2012 ! Soit 143 députés que Benoît Hamon et le PS proposent donc de reconduire !

Comment former une majorité gouvernementale avec un tel attelage ? Est-ce avec toutes ces personnes élues ou réélues demain députés que Benoît Hamon entend appliquer son programme ? Compte-t-il réellement faire autre chose que la politique menée depuis 5 ans en s’appuyant sur ceux qui ont décidé et mis en œuvre cette politique ? Ce n’est pas crédible. Faudra-t-il espérer qu’à notre tour nous devions agir demain en monarques et recourir à son tour au 49-3 pour imposer à notre future majorité « cohérente » les mesures emblématiques de son projet comme l’abrogation de la loi El Khomri ? Ce serait un comble, non ? Faut-il alors se préparer à l’abandon programmé du projet de Benoît Hamon ?

La paralysie est déjà là. Jeudi 2 février, à l’Assemblée, le PS s’est auto-bloqué sur un sujet aussi important que l’accord de libre-échange avec le Canada. Les députés issus du Front de gauche avaient déposé une résolution exigeant un référendum en France sur ce traité. Ce traité doit être soumis au vote du Parlement européen le 15 février puis à la ratification dans chacun des États membres. La question est donc d’une brûlante actualité ! Et qu’ont fait les députés PS ? Ils se sont abstenus ! Pourquoi ? Parce qu’ils n’étaient pas d’accord entre eux ! Faut-il voir là un avant-goût de ce que serait un quinquennat à la sauce de « synthèse » qui nous est proposé ?

Je vais plus loin. Benoît Hamon propose d’abroger la loi El Khomri. Puisqu’il est convaincu de pouvoir le faire demain tout en reconduisant les députés qui ont soutenu cette loi l’an dernier, je pose une question : pourquoi attendre ? Puisque le candidat du PS veut abroger cette loi et que le PS gouverne encore, pourquoi Benoît Hamon n’exige-t-il pas de son parti qu’il abroge la loi El Khomri avant la fin du mandat ? C’est encore possible. Cela montrerait sa capacité à rompre vraiment au-delà des paroles. Cela montrerait sa capacité à convaincre les députés PS de se déjuger de leurs votes d’hier. La confiance et l’union ne décrètent pas depuis des tribunes. Elle se construit ou elle se rompt au moment de passer aux actes.

Benoît Hamon, choisissez ! C’est maintenant qu’il vous faut donner son sens à votre victoire à la primaire. Sinon vous verrez bien vite comment vous allez être auto-bloqué par le jeu des courants et sous courant. Je ne suis pas le seul à penser de cette façon. Cécile Duflot, votre alliée acquise le dit aussi à sa façon : « …. la question de fond posée par Mélenchon est celle de la cohérence. Et là-dessus il a raison. ».

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20 janvier 2017

De quelques fables et contrevérités...

tribun.jpgLe 24 février 2016,  au lendemain de l’annonce d’une candidature qui suscita immédiatement des remous en sens divers, j’écrivais ceci :

« Maintenant que Jean-Luc Mélenchon a clairement fait part de ses intentions, chacune de ses apparitions, chacun de ses commentaires, chacune de ses prises de position, chacun de ses coups de gueule, est avidement scruté et sert de prétexte à une déferlante d’invectives et de mauvaise foi. (…) A ne pas douter, rien ne lui sera jamais pardonné et rien ne lui sera dès lors épargné. (…) Nous ne sommes qu’au mois de février 2016 et la route est encore longue jusqu’au mois d'avril 2017 (…) C’est dire si les tentatives de déstabilisation vont se multiplier, les mauvais coups pleuvoir, le bashing anti-Mélenchon s’intensifier ! »  [1]

Ces 11 deniers mois ont lourdement confirmé cette anticipation. Incessantes mises en cause personnelles, insultes répétitives, déformations systématiques de ses propos, manipulations diverses, bobards, … : on ne sait plus où donner de la tête ! Et dans cette entreprise de dénigrement rageur, côte à côte : « journalistes », « experts », adversaires politiques de tous bords, de la « droite » à la « gauche », et même à l’ « extrême-gauche » !

Le « tout sauf Mélenchon » a autorisé toutes les dérives d’une caste et des « idiots utiles » en orbite autour de celle-ci.

Le moment de dresser ici un inventaire des extravagances, des mensonges, des commentaires les plus venimeux, et d’y répondre sans concession.

  • JLM est un homme seul ; il ne représente définitivement que lui-même. C’est peut-être l’assertion la plus mesquine, répandue comme une traînée de poudre, mais vite ridiculisée par les faits, et qui a perdu aujourd’hui toute crédibilité, sauf pour les 5 juin.jpgindécrottables obtus. Plus de 200.000 soutiens directs, 2.000 groupes d’appui en France et des dizaines partout dans le monde, une forte présence sur le net, des salles combles lors de chaque meeting, un bon positionnement dans les « enquêtes d’opinion » : il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que JLM apparaisse comme un candidat incontournable à l’élection présidentielle de 2017 !
  • JLM a un ego énorme. Tous les êtres humains en ont un, à commencer par celles et ceux qui se répandent en accusations de ce type sur les réseaux sociaux pour prouver qu’ils existent ! JLM ne craint pas d’exprimer clairement ce qu’il pense, ce qu’il défend, ce qu’il propose ! A l’évidence, cette capacité à prendre ses responsabilités sans se cacher, sa parole forte et son action décidée bousculent bon nombre de boutiquiers obsédés par la préservation de leur pré carré politicien.
  • JLM est un carriériste. Si c’était le cas, il serait resté au PS et serait devenu ministre de Hollande ! En claquant la porte de la rue de Solférino en 2008,  il a quitté une « zone de confort » pour entrer dans une « zone d’incertitudes » et s’engager  ainsi sur une voie politique aléatoire. Tout le contraire d’un « plan de carrière » réglé comme du papier à musique ! Et puis, à 65 ans, JLM n’a plus rien à prouver…
  • JLM a été membre du PS. Incontestablement. Et il a quitté celui-ci ! N’en déplaise aux dogmatiques et aux sectaires, les êtres humains évoluent et changent. C’est heureux. Car comment pourrions-nous transformer le monde demain si des millions de personnes n’évoluent pas et ne changent pas de trajectoire à un moment donné ? Le fait politique majeur est sa décision de poursuivre le combat politique en rompant avec un PS qu’il estimait irrémédiablement enfermé dans l’impasse de la gestion libérale du capitalisme ! Pour reprendre l’une de ses formules : « ce qui fait sens, c’est la rupture, pas la continuité » !
  • JLM est un professionnel de la politique. Il est député européen, élu au suffrage universel, et il ne cumule ce mandat avec aucun autre ! Il est à noter, au passage, qu’il n’a jamais été compromis dans des affaires judiciaires, fiscales ou éthiques, contrairement à d’autres hommes et femmes politiques. Son engagement de longue date aux côtés des plus faibles constitue un atout, en terme d’expérience,  face à l’oligarchie financière et aux instances libérales européennes.
  • JLM appartient à la franc-maçonnerie. Contrairement à ce que pensent les adeptes de la « démonologie» ou les internautes friands de «complots ténébreux», la franc-maçonnerie n’est en rien une société secrète qui dirigerait le monde, à l’instar des Illuminati !  La franc-maçonnerie,  défenderesse des « Lumières », représente  une éthique, un art de vivre sa relation aux autres, un choix de liberté. Il n’est pas plus illégitime d’adhérer à  cette « spiritualité humaniste »  que de se réclamer du catholicisme, de l’islam ou du bouddhisme ! Par ailleurs, JLM a précisé qu’il avait pris ses distances par rapport à la franc-maçonnerie  car il n’était pas suffisamment disponible pour participer à ses travaux,  investissement politique oblige ! [2]
  • JLM est l’homme politique le plus riche de France. Une véritable légende urbaine, naturellement. Son patrimoine est repris sur son blog et est disponible via internet. Il n’est pas propriétaire d’un château comme une Marine Le Pen ou un François Fillon, et ne vit dans aucun palace doré ! Son traitement de député lui permet de vivre bien, mais il n’appartient pas au club fermé des grosses fortunes.
  • JLM est un pilier du système médiatique. Une affirmation absurde concernant un homme politique dont les relations conflictuelles avec la presse sont de notoriété publique et, hélas, se vérifient chaque jour ! Parler de connivence relève donc d’une mauvaise foi grotesque. JLM a beaucoup moins accès à la « grande presse » que ses concurrents, et celle-ci ne rate jamais une occasion pour le flétrir et tenter de le discréditer. C’est la raison pour laquelle JLM insiste tant sur la nécessité d’ « être son propre média » et a,  par exemple,  développé (non sans succès)  sa « chaîne Youtube » !
  • JLM a voté le Traité de Maastricht. C’était il y a… 25 ans, au siècle dernier ! Il n’a jamais hésité à reconnaître publiquement cette erreur et il n’a jamais prétendu, contrairement à d’autres, qu’il était infaillible. Il suffit de lire son livre « Le choix de l’insoumission »  pour comprendre qu’il a un regard critique (et argumenté) sur un parcours politique long de plusieurs décennies !
  • JLM a soutenu François Hollande. En réalité, le soir du premier tour de la présidentielle de 2012, il  a clairement  appelé à « battre Sarkozy », ce qui impliquait le dépôt d’un bulletin du candidat du PS dans l’urne. Il n’a strictement rien négocié, ni pour lui, ni pour ses proches. Et aucun représentant du « Front de Gauche », à l’époque, n’est d’ailleurs entré au gouvernement !

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  • JLM est populiste. Il est surtout populaire ! Le « populisme»,  comme tous les concepts en «  isme »,  est interprété de multiples manières, notamment péjoratives par les dominants soucieux de décrédibiliser celles et ceux qui les combattent. Mais, au-delà de quelques slogans de commentateurs pressés ou d’ « intellectuels de cour », loin de formules lapidaires de quelques politiciens madrés, il existe un débat international fécond  qui mériterait de longs développements. JLM  le mène avec des personnalités comme la philosophe belge Chantal Mouffe ou des mouvements comme Podemos en Espagne.
  • JLM est nationaliste. Faux. Il n’a aucune conception ethnique de la nation mais une conception politique, qui trouve l’une de ses sources dans le «  liberté, égalité, fraternité »  issu de la conflagration révolutionnaire de 1789. Pour lui, la France n’est pas liée à un affiche liberté.jpgterritoire ; elle est une « nation universaliste ». Lorsqu’il évoque sa « grandeur », il s’agit de sa « grandeur historique » ; lorsqu’il parle de sa « puissance », il s’agit de sa « puissance populaire » ! La stratégie de JLM consiste à centraliser « le poids de l’Etat-nation pour changer la trajectoire politique de l’Europe » et il regrette que « la question de la place de l’Etat-nation constitue l’impensé de tout un secteur de la gauche »  [3]
  • JLM se situe à l’extrême-gauche. C’est inexact : il est de gauche et a toujours revendiqué cette appartenance (pour mémoire, il est membre [fondateur] du Parti de Gauche). L’extrême-gauche est représentée par des formations politiques qui ont nom NPA ou LO. Et JLM rappelle souvent qu’il faut les « respecter» et ne pas entretenir de confusion à ce sujet. Maintenant, pour JLM, il ne s’agit plus tant de rassembler « la gauche » (terme encore plus démonétisé suite au quinquennat Hollande), que de « fédérer le peuple » !
  • JLM soutient les dictatures. JLM défend une conception authentiquement démocratique de la politique (la « démocratie citoyenne») et répète à l’envi qu’il n’a « aucun modèle » et qu’il ne croit pas «qu’il puisse en exister » ! [4] Ce qui n’exclut pas d’observer et d’apprendre de toutes les tentatives d’émancipation dans le monde…
  • JLM soutient Bachar El Assad et est un ami de Vladimir Poutine. Voilà l’une des plus grosses mystifications entretenues par les détracteurs de JLM. Cela n’honore pas les tenants de tels boniments, mais ainsi va cette société de supercherie universelle ! Or, JLM se situe dans un seul « camp » : celui de la paix ! Il rejette explicitement tous les alignements et milite pour une véritable indépendance de la France qui passe, entre autre,  par une rupture avec  l’OTAN ! Il refuse les logiques d’escalade qui conduisent à la guerre et dénonce les ostracismes belliqueux.  Et pour faire progresser la paix, il faut pouvoir parler librement avec tous les acteurs, en ce y compris ceux qui pèsent : USA, Chine, Russie. Couplé à cette position « indépendantiste », JLM plaide pour une nouvelle alliance universelle, une « alliance altermondialiste », par exemple avec les pays d’Amérique latine.
  • JLM défend un programme droitier, en recul par rapport à celui de 2012. Une simple lecture de « l’avenir en commun» suffit à balayer ce propos polémique ! La « France Insoumise » et son candidat préconisent sans ambiguïté une politique de rupture avec les traités européens, le productivisme capitaliste, la Vème République, les dérives fi gauche.jpganti-démocratiques, les politiques « austéritaires » qui renforcent les inégalités, l’atlantisme et le « campisme », …  L’ « avenir en commun », élaboré collectivement durant plusieurs mois,  est le socle d’un programme en évolution permanente, un programme radical qui prend les problèmes à la racine et propose des solutions véritablement alternatives : « révolution citoyenne, assemblée constituante, VIème République, priorité au progrès humain, planification écologique, transition énergétique, autre modèle de production et de consommation pour sauvegarder l’écosystème, sortie du nucléaire, redéploiement de la politique fiscale, éradication de la pauvreté, réduction du temps de travail, protectionnisme solidaire, coopérations altermondialistes et internationalistes, etc. »

L’on pourrait continuer encore longtemps tant les malveillances sont illimitées. Mais laissons les élucubrations à leurs élucubrateurs.

J’aimerais plutôt conseiller aux diffamateurs professionnels  d’arrêter de nous fourguer leur contrebande partisane mensongère et d’enfin oser débattre sérieusement sur le fond, à savoir le projet et la stratégie politiques des « Insoumis ».

Certes, je sais que cet appel est vain.  Beaucoup trop d’individus essaient d’attirer sur eux les feux des projecteurs en démontrant aux puissants leurs capacités de nuisance, espérant sans doute  en retour l’une ou l’autre gratification.

Ils continueront donc à s’accrocher au vieil adage : « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ». En espérant bien sûr qu’il en reste beaucoup…

Soit.

phi.jpgToutefois, qu’ils ne se bercent guère d’illusions concernant  leur entreprise destructrice.  Jean-Luc Mélenchon et la « France Insoumise » continueront à creuser leur sillon jusqu’au bout, envers et contre tous les affabulateurs !

La hargne et la vindicte déployées à l’encontre des résistants de l’insoumission traduisent en réalité la crainte du vieux monde et de ses séides !

Une démonstration supplémentaire qu’aujourd’hui tout reste possible !

@

 

 

[1]  http://rouge-ecarlate.hautetfort.com/archive/2016/02/24/m...

[2] Jean-Luc Mélenchon, Le choix de l’insoumission, Seuil, Paris, 2016, page 227

[3] Op cit, page 328

[4] Op cit, page 269

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