Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01 mai 2023

"BOUQUINAGE" - 225

"La limitation du temps de travail, plus précisément la journée de huit heures et le principe des trois huit -huit heures de travail, huit heures de loisir, huit heures de sommeil- sont à l'origine de la démonstration du Ier Mai sous sa forme nationale d'abord, puis sous sa forme internationale."

 

 

dommanget.jpg

00:00 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

30 avril 2023

LUTTE DES CLASSES ET 1er MAI

 

344736996_774235564273138_8715606973401548653_n.jpg

 

Le 1er Mai n’est pas une fête du muguet, une célébration de type pétainiste “du travail” ou un simple jour férié du calendrier des “congés payés” !
 
Le 1er Mai est une journée (internationale) de luttes des travailleuses et des travailleurs.
 
Son origine remonte au 1er Mai 1886 et à l'organisation aux États-Unis de nombreuses grèves et manifestations pour revendiquer –entre autre–  la journée des huit heures (“Huit heures de travail ! Huit heures de repos ! Huit heures d’éducation !”). Dans les jours qui suivirent ces actions, des affrontements firent plusieurs dizaines de morts à Chicago dans les rangs des manifestants grévistes et un attentat à la bombe tua plusieurs policiers. 5 militants ouvriers furent jugés de manière expéditive et condamnés à mort par pendaison !
 
La date du 1er Mai fut ensuite retenue par la Deuxième Internationale, lors de sa fondation en 1889, comme journée d’action internationale, “de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail, et d’appliquer les autres résolutions du congrès international de Paris”.
 
Aujourd’hui, 134 ans plus tard, cette journée n’a rien perdu de sa portée conflictuelle. Bien sûr, la lutte des classes concrète a permis un réel “progrès social”. Mais la voie de l’émancipation reste encombrée par l’exploitation capitaliste.
 
De profondes inégalités subsistent dans un monde où quelques centaines de milliardaires possèdent plus qu’une bonne moitié de l’humanité !
 
Chez nous, le 1er Mai se déroulera demain dans un contexte d'offensive patronale (Delhaize, par exemple) et avec une droite qui continue à tenir le haut du pavé gouvernemental, avec la complicité “participationniste” du PS/ECOLO.
 
Ainsi, malgré les grands discours des uns et des autres (notamment lors des rassemblements du... 1er Mai), la norme salariale (les fameux 0,4%) n'a pas été abandonnée, l'âge légal de la retraite n'a pas été ramené à... 65 ans (en France, ils se battent toujours contre la pension légale à... 64 ans !) et une réduction significative du temps de travail, pourtant indispensable pour le bien-être des travailleurs et de la planète, demeure dans les oubliettes.
 
Au même moment, les dividendes et les profits des grandes entreprises ne cessent de battre des records, et inlassablement les plus riches continuent à s'enrichir !
 
Par ailleurs, pour sauvegarder leurs immenses privilèges, les puissants n'hésitent pas à multiplier les dispositions anti-démocratiques pour neutraliser les contestations, et un peu partout des tendances “autoritaristes” et des dérives vers des “États forts” ont le vent en poupe.
 
Renouer avec l’esprit et la tradition du 1er Mai implique de renouer avec les luttes pour modifier les rapports de forces entre le “capital” et le “travail”, et commencer à transformer réellement ce monde intolérable.
 
Pour le “social”, pour le “climat”, pour les “libertés démocratiques” : tel devrait être l’un des messages forts à répercuter ce lundi !
 
 
 
 

1er mai.jpg

10:49 Publié dans Blog, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

"BOUQUINAGE" - 224

 

"Le pouvoir révolutionnaire ne peut s'appuyer que sur une force révolutionnaire active. Quelque opinion que nous ayons du développement ultérieur de la révolution russe, c'est un fait que, jusqu'à présent, aucune classe sociale, à l'exception du prolétariat, ne s'est montrée capable de servir d'appui au pouvoir révolutionnaire, ni disposée à le faire. Le premier acte de la révolution, ce fut l'affrontement dans la rue entre le prolétariat et la monarchie ; la première victoire sérieuse de la révolution fut remportée par un moyen d'action qui appartient exclusivement au prolétariat, par la grève politique ; enfin, comme premier embryon du pouvoir révolutionnaire, on voit apparaître une représentation du prolétariat. Le soviet, c'est le premier pouvoir démocratique dans l'histoire de la nouvelle Russie. Le soviet, c'est le pouvoir organisé de la masse même au-dessus de toutes ses fractions. C'est la véritable démocratie, non falsifiée, sans les deux chambres, sans bureaucratie professionnelle, qui conserve aux électeurs le droit de remplacer quand ils le veulent leurs députés. Le soviet, par l'intermédiaire de ses membres, les députés que les ouvriers ont élus, préside directement à toutes les manifestations sociales du prolétariat dans son ensemble ou dans ses groupes, organise son action, lui donne un mot d'ordre et un drapeau."

 

 

 

 

1905.jpg

29 avril 2023

"BOUQUINAGE" - 223

"L'histoire du roman policier est une histoire sociale, car elle apparaît comme inextricablement liée à l'histoire de la société bourgeoise -voire de la production marchande- et surdéterminée par elle. À la question de savoir pourquoi l'histoire de la bourgeoisie se reflète dans celle de ce genre littéraire bien particulier, la réponse est celle-ci : l'histoire de la société bourgeoise est aussi celle de la propriété ; l'histoire de la propriété implique celle de sa négation, c'est-à-dire l'histoire du crime. L'histoire de la société bourgeoise est aussi celle de la contradiction de plus en plus explosive entre, d'une part, des normes mécaniquement imposées de comportement et de conformisme social et, d'autre part, les passions, les désirs, les besoins des individus, contradiction qui se décharge dans des transgressions de plus en plus violentes des normes, y compris par des crimes. La société bourgeoise, née de la violence, la reproduit constamment et en est saturée. Elle provient du crime et elle conduit au crime, commis à une échelle de plus en plus industrielle. En définitive, l'essor du roman policier s'explique peut-être par le fait que la société bourgeoise, considéré dans son ensemble, est une société criminelle."

 

 

 

 

mandel meurtres.jpg

28 avril 2023

"BOUQUINAGE" - 222

 

" − Tu es communiste, seulement tu l’ignores. Tu vomis la façon dont cette ville est administrée, tu vomis la façon dont le Petit Théâtre est dirigé, tu vomis toute cette publicité grotesque des postes de radio, tu vomis les curés et les prédicateurs qui rampent, qui quémandent, qui font la chasse aux fidèles, tu vomis le régime établi. Tu me l’as dit au moins cent fois, nom de Dieu !...

− Écoute, dit Dolan en retirant son chapeau. Cette discussion pourrait durer toute la nuit. Il se peut que je sois communiste. Si je le suis, je n’en sais rien. Mais je déteste vraiment tout ce dont tu as parlé, et pas mal de choses dont tu n’as rien dit, telles que ces combines du Jour des Mères et du Jour des Pères, mais je hais tout particulièrement tous ces salauds qui s’affublent de robes noires et de cagoules et emmènent les gens dans le fond de la vallée pour les fouetter à mort, pour les châtrer et leur faire embrasser le drapeau. Il se peut que j’aie besoin de discipline et d’organisation ; il se peut que plus tard je demande à quelqu’un de m’initier. Mais je n’ai pas de temps à perdre, pour le moment. Tout ce qui m’importe, c’est de bousiller cette combine de Croisés, et je le ferai, quand bien même ça devrait être mon dernier acte sur terre…

− Tu t’enrichiras à ce jeu, répondit Bishop avec une trace d’ironie.

− Oh, je m’en fous, un linceul n’a pas de poches répliqua Dolan."

 

 

linceul.jpg

27 avril 2023

"BOUQUINAGE" - 221

 

"Si les mariages sont conçus (comme on l'affirme) au paradis,les assassinats ne peuvent l'être qu'en enfer.

Il est évident que personne ne croit plus guère à l'enfer... en un enfer concret, s'entend, où galopent de petits diables rouges armés de fourches. Vous voyez le tableau.

Mais il faut pourtant bien que l'enfer existe, puisque c'est là que se combinent les assassinats, c'est le minimum de croyance qu'il faut avoir. Et puisqu'on ne peut se passer d'un enfer, autant prendre le modèle traditionnel. Puisque nous posons le postulat de l'existence d'un enfer, faisons bien les choses, petits diables rouges et le reste."

 

 

 

 

farfafouilles.jpg

26 avril 2023

"BOUQUINAGE" - 220

"Anacho, encore blessé par les comparaisons de Reith, se tourna vers ce dernier.

— Eh bien, qu'en pense Adam Reith, notre éminent ethnologue ? De quels aperçus théosophiques peut-il nourrir la discussion ?

— D'aucun, répondit le Terrien.  De très peu en tout cas. J'estime, pour ma part, que l'homme et sa religion constituent un tout. L'inconnu existe. Chacun projette sur cette terre vierge l'image de sa propre conception du monde et chacun confère à sa création ses désirs et ses attitudes personnels. En se définissant, au fond, l'homme religieux s'explique. Quand on contredit un fanatique, celui-ci a le sentiment que son existence même est menacée et il réagit avec violence.

— Voilà qui est intéressant ! s'exclama le gros marchand. Et l'athée ?

— Lui, il ne projette aucune image sur la vacuité. Il accepte les mystères cosmiques sans se poser de questions et n'éprouve pas le besoin de plaquer sur eux un masque plus ou moins humain. En dehors de cela, la corrélation entre l'homme et le moule dans lequel il enferme l'inconnu pour le manier plus aisément est réelle.

Le capitaine examina son gobelet de vin par transparence et le porta à ses lèvres."

 

 

 

le wankh.jpg

25 avril 2023

"BOUQUINAGE" - 219

"Il alla examiner les fenêtres. Son travail avait été bien fait. Chaque ouverture était obstruée. Il voulut redoubler encore de précautions. Il prit des cales, des bouts de métal et de bois, et les fixa sur les côtés des planches pour les renforcer. Ses coups de marteau masquaient un peu le bruit des oiseaux, le frottement, le tapotement et, plus menaçant encore - il ne voulait pas que sa femme et ses enfants l'entendissent -, le tintement du verre brisé."

 

 

oiseaux.jpg